Etude de l'état de référence des plantations de rhizophora sp du projet pilote Oceanium dans le bassin du Saloum( Télécharger le fichier original )par Pathe BALDE Université de Thies - Master foresterie et environnement 2010 |
4.3.3.3 Causes climatiquesLes forêts de mangrove représentent quasiment 6% des écosystèmes et stockent 25% du carbone présent dans la biosphère23. Par ailleurs, les écosystèmes de mangrove fournissent d'abondants produits forestiers ligneux (photo 5) et non ligneux (tannins) et des services associés (exploitation d'huîtres, de perches). Outre qu'elles répondent aux besoins en produits ligneux des populations dans des zones littorales, les forêts de mangrove offrent un riche habitat pour la pêche et l'aquaculture. Elles protègent également les zones littorales des tempêtes tropicales, de l'érosion et offrent des sites de reproduction à un grand nombre d'animaux sauvages (Chapman, 1976). Toutefois, les formations tropicales en général et la mangrove en particulier sont sensibles au changement climatique. 23 http://www.fao.org/docrep/V5240F/V5240fOa.htm Le changement du régime des températures influe sur les précipitations et les aires de répartition naturelle des espèces de mangrove (Ndour, 2005). Avec le réchauffement de la terre, la mangrove tend à déplacer son aire vers des latitudes et des altitudes plus basses. Les déplacements des aires naturelles de la mangrove pourraient être réduits pour plusieurs raisons. Premièrement, il semblerait que le climat pourrait changer plus vite que certaines essences de mangrove (Rhizophora sp) ne peuvent réagir par migration. Deuxièmement, les caractères édaphiques des nouveaux sites ne sont pas toujours adaptés à cette migration. Enfin, les zones climatiques futures, en provoquant le déplacement des palétuviers, ne correspondraient pas aux zones de développement de la mangrove et aux modes de gestion des écosystèmes (Fall M., 2000). Dans cet ordre d'idée, des études récentes ont révélé que le changement climatique pourrait influer sur la répartition et l'abondance des forêts de mangrove. Par contre, Doyen A (1977) ne partage pas cette opinion. Selon lui, rien ne permet d'affirmer que la mangrove puisse disparaître à cause du changement climatique. Il soutient que la mangrove est fixe et doit compter sur la viviparité qui permet la dispersion des semences à partir de zones qui ne sont plus favorables vers de nouvelles zones, d'où un déplacement progressif de leurs aires naturelles. Il estime que les propagules ont de vastes aires de répartition géographique donc ont plus de chances de survivre au changement climatique. Or nous venons de voir dans la répartition de la mangrove qu'elle est largement distribuée. Nous pouvons donc penser que la dynamique de leur écosystème est peu tributaire aux actions naturelles qu'anthropiques. |
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