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Etude de l'état de référence des plantations de rhizophora sp du projet pilote Oceanium dans le bassin du Saloum

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par Pathe BALDE
Université de Thies - Master foresterie et environnement  2010
  

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3.8.3 Production de ressources halieutiques et ligneuses

Il existe une relation indirecte entre les mangroves et Ia pêche côtière. Les mangroves procurent des éléments nutritifs aux communautés marines. Elles peuvent servir d'habitat pour certaines des espèces exploitées lors de moments critiques de leur développement ou encore supporter directement certains organismes comme des huitres ou autres mollusques qui vivent sur les racines des arbres (photo 2). De plus, les mangroves stabilisent Ia rive et filtrent les eaux, réduisant ainsi la pollution et les sédiments dans les eaux côtières (Tomlinson, 1986). Les forêts de mangrove sont souvent exploitées pour leurs ressources ligneuses (photo 5), même si elles n'occupent généralement qu'une faible partie du territoire forestier d'un pays. Le bois de certaines espèces (Rhizophoracae) possède des propriétés désirables telles une forte densité et une durabilité (résistance aux insectes ou aux animaux marins), ce qui le rend utile dans la construction des habitations. Une grande partie du bois récolté est utilisé localement, directement comme perches ou bois de feu. Certaines espèces de mangroves ont été intensivement exploitées à cause de la concentration élevée en tannins de leur écorce, lesquels étaient utilisés dans le traitement du cuir.

3.8.4 Fixation du dioxyde de carbone (CO2)

Les forêts de mangrove, comme les autres forêts, fixent le dioxyde de carbone contenu dans l'atmosphère. Elles contribuent donc à réduire la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, un rôle important face à la menace de l'effet de serre. En effet, les plantes font partie intégrante du cycle biogéochimique du carbone. Par l'intermédiaire de la photosynthèse, elles fixent le dioxyde de carbone en composés chimiques complexes. Le carbone est ensuite rejeté dans

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Pathé BALDE, Mémoire de Fin d'Etudes pour l'Obtention du Grade de Master Foresterie et Environnement

l'atmosphère par la respiration cellulaire lorsque l'énergie de ces composés chimiques est utilisée directement par l'organisme qui les a fabriqués ou indirectement par des consommateurs ou des décomposeurs. Le carbone peut également être libéré lorsque les arbres, ayant stocké du carbone dans leur bois pendant très longtemps, sont minéralisés. La combustion convertit les molécules organiques en dioxyde de carbone et en eau, en dégageant de la chaleur et de la lumière (Kaythiresan et al. 1996).

 
 

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Pathé BALDE, Mémoire de Fin d'Etudes pour l'Obtention du Grade de Master Foresterie et Environnement

 
 

CHAPITRE 4 : ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS 4.1 Localisation administrative des sites reboisés

Durant la campagne de reboisement de 2009 OCEANIUM a mobilisé 48 villages dans les quatre départements que constitue le Bassin du Saloum. La moyenne par département est de douze villages. Cette moyenne cache de nombreuses disparités entre les départements. En effet plus de la moitié (58%) des villages qui ont participé sont localisés dans la région de Fatick, douze villages dans chacun des départements de Nioro du Rip et de Mbour.

Figure 2 : Proportion des Villages ayant reboisés en fonction des départements 4.2 Cours d'eau (bolongs) riverains des sites reboisés

Pour avoir une idée des cours d'eau riverains des différents sites reboisés, les populations ont été invitées à fournir des informations sur l'identité des bolongs situés à leur proximité. Au total 89% des bolongs portent le nom des villages, 7% des bolong ont des noms historiques ou liés à la présence d'un animal ou à un totem et 4% des bolongs ne sont pas nommés. Nous venons de voire dans l'étude des activités sociales et économiques de la zone d'étude que les populations du Bassin du Saloum sont globalement des pêcheurs (Ndour, 2005). Elles se sont installées près des villages qui leurs fournissaient de grosses prises et leurs ont donné à leur village le même nom que les sites de pêche. C'est ainsi que la plupart des bolongs ont porté le nom des villages riverains.

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