Proposition d'une méthode d'évaluation du capital humain : cas de la filière riz pour le district de Mandoto et de Betafo( Télécharger le fichier original )par Ndriakita SOLONIONJANIRINA Université d'Antananarivo, Madagascar - DEA 2008 |
1.2 La théorie du capital humain1.2.1 PrésentationL'idée de base de la théorie du capital humain15(*) est de considérer que du point de vue de l'individu, l'éducation est un investissement. La valeur de celui-ci dépend directement du coût monétaire de l'éducation et des gains futurs anticipés procurés par l'information. Celle-ci représente un investissement avantageux si la valeur actualisée nette des coûts et des avantages est positive. En effet, l'éducation augmente la productivité de l'individu et par conséquent son revenu via le salaire. L'investissement en capital humain est aussi un investissement profitable du point de vue de la société. Autrement dit, l'éducation procure aussi des gains sociaux, supérieurs aux gains privés. Cette externalité positive justifie pour certains l'intervention de l'État sinon dans l'économie du moins dans la prise en charge du système éducatif. Ce dernier peut par conséquent récupérer le fruit de l'investissement qu'elle constitue. La thèse de la théorie du capital humain se base sur l'hypothèse selon laquelle : «(...) les individus peuvent améliorer leur productivité par des actes volontaires d'investissement dans l'éducation ou la santé, ou même encore en migrant. Les écarts de salaires traduisent alors le fait que les individus ne sont pas tous disposés à faire les mêmes investissements, en formation par exemple»16(*), ce qui implique comme corollaire : « la hiérarchie des salaires s'explique par des différences dans les investissements des agents en capital humain »17(*) Bien que les investissements en capital humain comprennent les investissements en santé, en nutrition et en éducation, le dernier retient le plus l'intérêt des économistes pour deux raisons principales. La première est que l'éducation est censée avoir un effet de contrôle sur les composantes nutrition et santé. La seconde est que l'éducation semble être plus facilement évaluable en terme monétaire et que ses liens avec la croissance économique sont plus probables. Ce que la théorie du capital humain tente de démontrer est que le fait d'investir (qu'il s'agisse d'un investissement public ou privé) dans le capital humain (par l'éducation) procure au-delà des bénéfices sociaux (ex : formation d'une personnalité citoyenne, une population cultivée,...) des bénéfices économiques que sont les gains de productivité individuelle et par conséquent, l'amélioration de revenu. C'est pourquoi cette théorie suggère de considérer l'éducation comme un investissement qui augmente le stock de capital humain car elle va permettre d'accumuler des connaissances et du savoir-faire, capital humain, qui va à son tour améliorer la productivité individuelle des personnes. C'est donc le niveau du stock de capital humain accumulé par l'éducation (et par l'expérience) qui détermine le niveau de productivité du travail. * 15 Voir La documentation française : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues-collections/problemes-economiques/theories/theories.shtml * 16 Véronique Simonnet, Op Cité, P.1 * 17 Poulain Edouard, "Le capital humain, d'une conception substantielle à un modèle représentationnel", janv 2001, P.96 |
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