4.
Variabilité des évènements pluvieux exceptionnels
4. 1.
Variabilité du nombre de jours de fortes pluies
Est considérée dans cette analyse comme forte
pluie, une « pluie journalière de hauteur
supérieure ou égale à la moitié de la hauteur de
précipitation journalière atteinte une fois par
an » (Sighomnou, 2004), ceci afin de conserver aux
résultats une homogénéité statistique. Pour les
évènements pluvieux journaliers, leur distribution spatiale
s'effectue selon le même gradient décroissant SSW-NNE. La
pluviométrie journalière la plus importante de la série
des stations est atteinte le 21 septembre 1961 avec 110,6mm à
Berbérati, valeur qui reste un record encore non dépassé
plus de quatre décennies déjà. Même en 1999, au
cours des épisodes de pluies exceptionnelles, Bossangoa (01 août)
et Berbérati (07 août) n'ont recueilli chacune que 98mm, Bouar a
enregistré 94 mm le 04 Août et Bossembélé a
reçu 96, 2 mm le 02 septembre.
4. 2.
Variabilité des années anormalement humides
Les années anormalement
humides sont des périodes au cours desquelles les abats
pluviométriques sont importants. Au cours de ces années, les
valeurs pluviométriques dépassent largement la valeur normale.
Selon leur régularité, leur abondance et leur intensité,
les précipitations sont qualifiées d'événements
extrêmes et excessifs qui, dans leurs manifestations peuvent
s'accompagner soit d'inondations soit de sécheresse.
L'examen des séries pluviométriques montre que
la variabilité des déficits annuels exceptionnels est très
prononcée avec 69,15 %. Chaleur excessive et sécheresse
récurrente sont remarquables. Les résultats d'analyse permettent
de distinguer une baisse des pluies à tous les pas de temps sur une
période assez longue et une diminution de la pluviosité (Fig.
11). C'est souvent le cas d'une sécheresse physiologique intra
saisonnière qui peut affecter certaines cultures (phénophases) et
des calendriers agricoles.
Les excédents annuels exceptionnels les plus
représentatifs sont enregistrés de façon concomitante dans
toutes les stations en 1964, 1996 et 1999. Les précipitations
recueillies sont importantes tant par leur abondance que par leur
intensité, avec une bonne répartition spatio-temporelle et un
allongement de la saison humide (6 à 10 mois). Ces pluies
exceptionnelles sont des causes évidentes d'inondation et de
désastres environnementaux.
|