2.2. Le régime
pluviométrique unimodal
Le régime monomodal à longue
saison pluvieuse du domaine soudano-guinéen caractérise les
stations de Bossangoa (Fig. 9 b), Bouar (Fig. 9 c) et Bossembélé
(Fig. 9 d). La répartition de la pluviométrie mensuelle donne un
aspect particulier, hybride entre le type soudanien unimodal et le type
guinéen bimodal. Un seul maximum pluviométrique est
observé en août ou septembre. Les diagrammes
pluviométriques ont l'aspect d'un dôme aplati et font la
particularité des stations de la dorsale oubanguienne. La baisse des
précipitations en juin et juillet est peu significative pour qu'on
puisse évoquer l'idée d'une saison sèche.
L'intensité de la pluviosité dépend étroitement de
la remontée du FIT vers le Nord où la saison humide s'installe
lentement entre mars et avril. Le total annuel des pluies est compris entre
1000 et 1500 mm.
Le rythme pluviométrique unimodal présente une
pluviosité graduelle dès l'équinoxe de mars jusqu'au coeur
de la saison des pluies ici représenté par les mois de juillet,
août et septembre, puis elles diminuent de façon brutale à
partir de septembre pour atteindre des valeurs minimales en novembre
décembre. Plusieurs auteurs dont Viers (1984) et Suchel (1986),
expliquent ce phénomène par la descente rapide de la ZICT dans sa
migration vers les latitudes méridionales, laissant le champ libre
à la masse d'air continentale saharienne, l'harmattan ou l'alizé
boréal. Les faibles précipitations des mois de novembre et de
décembre inférieures à 40 mm ne sont que des pluies
éparses, tributaires des nuages résiduels et de
l'évapotranspiration sur la savane boisée et les galeries
forestières. C'est l'amorce de la saison sèche avec une
pluviosité nulle en janvier et février. La saison des pluies
recommencera dès mars avec la remontée du FIT et sa migration
progressive vers les latitudes septentrionales. La pluviométrie est
caractérisée par une inégale répartition
spatio-temporelle.
|