I.1.4. LA POLITIQUE ETRANGERE
A. Définitions
La politique Etrangère est traditionnellement
définit comme « toute activité étatique
tournée vers l'extérieur » (GRAWITZ M., 1980 :
470) ou encore comme « l'art de diriger les relations d'un Etat avec
les autres Etats » (LEON N., cité par Merle M.,
1984 :20).
MERLE M. (1984 :7) la définit comme
« la partie de l'activité étatique qui est
tournée vers le `dehors' », c'est-à-dire qui
« traite par opposition à la politique intérieure, des
problèmes qui se posent au delà des
frontières ».
Pour BIFUKO B. (2000-2001 : 47), c'est « une
stratégie ou un processus d'action planifié et
développé par les preneurs de décisions d'un Etat
vis-à-vis des autres Etats ou entités internationales ayant pour
objet d'accomplir des buts spécifiques définis en terme
d'intérêts nationaux.»
A cette définition, il faudrait toutefois ajouter que
le processus d'action n'est pas toujours planifié nécessairement,
il peut être aussi une réaction à une action entreprise par
un autre Etat.
B. Mise en oeuvre de la politique
étrangère
Comme nous le dit GRAWITZ M., (1980 :515) « la
mise en oeuvre de la politique étrangère est confiée au
personnel diplomatique placé sous l'autorité du Ministre des
Affaires Etrangères.». Cette conception revient à
l'époque même de ROUSSEAU J.J., cité par MERLE M.
(1984 :22), qui estime que « l'exercice extérieure de la
puissance ne convient point au peuple ; les grandes maximes de l'Etat ne
sont pas à sa portée ; il doit s'en rapporter
là-dessus à ses chefs qui, toujours plus éclairés
que lui sur ce point, n'ont guère d'intérêt à faire
au-dehors des traités désavantageux à la
patrie ».
Avec le temps, «la politique étrangère en
tant que telle [...] et le concept de la souveraineté qui lui
était attaché perdent continuellement de leur
importance » suite à la « dépendance
croissante dans laquelle se trouve tout le champ de la politique
intérieure par rapport à la politique internationale »
(MERLE M. (1984 :530).
Dans cette optique, mais cette fois-ci en essayant de trouver
une solution à cette divergence, divers points de vue quasi modernes
furent proposés par MERLE M. (1984 :420) :
- Elle aurait pour objet de régler les rapports entre
les collectivités étatiques, présumées
souveraines.
- Il s'agirait d'un « domaine
réservé », d'autant plus que la « politique
étrangère relève désormais de la compétence
de l'autorité placée au sommet de la hierarchie
politique [...]» selon diverses formes de régime politique.
En définitif, on peut dire avec CORTEN O.
(1996 :16) que « toute politique étrangère
vise à influencer le comportement des autres Etats, et ce y compris dans
les domaines où il exerce sa souveraineté ».
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