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Le role des états membres de l'union africaine dans son intervention pour le maintien de la paix au Darfour/Soudan. Defis et perspectives. Cas du Rwanda 2004/2006

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par Yves Naho and Pacifique Barihuta
Université nationale du Rwanda - Licence 2006
  

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I.1.4. LA POLITIQUE ETRANGERE

A. Définitions

La politique Etrangère est traditionnellement définit comme « toute activité étatique tournée vers l'extérieur » (GRAWITZ M., 1980 : 470) ou encore comme « l'art de diriger les relations d'un Etat avec les autres Etats » (LEON N., cité par Merle M., 1984 :20).

MERLE M. (1984 :7) la définit comme « la partie de l'activité étatique qui est tournée vers le `dehors' », c'est-à-dire qui « traite par opposition à la politique intérieure, des problèmes qui se posent au delà des frontières ».

Pour BIFUKO B. (2000-2001 : 47), c'est « une stratégie ou un processus d'action planifié et développé par les preneurs de décisions d'un Etat vis-à-vis des autres Etats ou entités internationales ayant pour objet d'accomplir des buts spécifiques définis en terme d'intérêts nationaux.»

A cette définition, il faudrait toutefois ajouter que le processus d'action n'est pas toujours planifié nécessairement, il peut être aussi une réaction à une action entreprise par un autre Etat.

B. Mise en oeuvre de la politique étrangère

Comme nous le dit GRAWITZ M., (1980 :515) « la mise en oeuvre de la politique étrangère est confiée au personnel diplomatique placé sous l'autorité du Ministre des Affaires Etrangères.». Cette conception revient à l'époque même de ROUSSEAU J.J., cité par MERLE M. (1984 :22), qui estime que « l'exercice extérieure de la puissance ne convient point au peuple ; les grandes maximes de l'Etat ne sont pas à sa portée ; il doit s'en rapporter là-dessus à ses chefs qui, toujours plus éclairés que lui sur ce point, n'ont guère d'intérêt à faire au-dehors des traités désavantageux à la patrie ».

Avec le temps, «la politique étrangère en tant que telle [...] et le concept de la souveraineté qui lui était attaché perdent continuellement de leur importance » suite à la « dépendance croissante dans laquelle se trouve tout le champ de la politique intérieure par rapport à la politique internationale » (MERLE M. (1984 :530).

Dans cette optique, mais cette fois-ci en essayant de trouver une solution à cette divergence, divers points de vue quasi modernes furent proposés par MERLE M. (1984 :420) :

- Elle aurait pour objet de régler les rapports entre les collectivités étatiques, présumées souveraines.

- Il s'agirait d'un « domaine réservé », d'autant plus que la « politique étrangère relève désormais de la compétence de l'autorité placée au sommet de la hierarchie politique [...]» selon diverses formes de régime politique.

En définitif, on peut dire avec CORTEN O. (1996 :16) que « toute politique étrangère vise à influencer le comportement des autres Etats, et ce y compris dans les domaines où il exerce sa souveraineté ».

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand