5.3 Insuffisance dans le suivi/supervision des
activités
Pour résoudre ce problème, nous
préconisons que les sessions de formation courtes (environ 3jours)
soient suivies par des supervisions (bimensuelles) intenses sur le terrain
auprès des
agents. Pour mener à bien cette activité, les
Equipes Cadres de District (ECD) devront auparavant être suffisamment
sensibilisées sur son importance dans le programme.
Une étude menée au Rwanda a montré que la
supervision qui a suivi la formation des infirmiers leur a permis d'appliquer
correctement l'approche syndromique des IST dans plus de 90%.24
La supervision constitue une pierre angulaire des
activités IST et requiert de la part des décideurs un
intérêt particulier qui doit se traduire par la mise à
disposition de ressources conséquentes pour sa réalisation.
5.4 Insuffisance du système d'information
sanitaire
Le renforcement du SIS a connu beaucoup d'insuffisances,
telles que la non régularité des déclarations des cas, la
sous déclaration des cas. Cette situation pourrait s'expliquer par un
manque d'intérêt de tout le personnel impliqué dans le
système d'information sanitaire, de leur manque de motivation, et peut
être un système de notification encore complexe. Les mesures
possibles à prendre seront de sensibiliser non seulement l'ensemble des
prestataires de soins et les agents des CISSE sur l'importance capitale du
système d'information dans les activités sanitaires, mettre en
place un mécanisme de retour d'information, travailler à rendre
plus simples les procédures de déclaration des cas et
améliorer le système de communication entre les structures
périphériques et la DRS d'une part et d'autre part entre cette
DRS et le niveau central.
5.5 La faible fréquentation des formations
sanitaires pour IST
Le nombre de cas d'IST vus par les structures de santé
de la région sanitaire de Fada est passé de 87 cas/100000
habitants en 1999 à 216 cas/100000 habitants en 2000 soit une
augmentation de plus du double ; on peut dire qu'il y a eu une
amélioration entre les 2 périodes mais ces résultats ont
été en dessous de nos attentes. Les raisons de cette faible
fréquentation sont entre autres celles invoquées pour la faible
utilisation des services de santé en général (0,15
cas/habitant en 1999 et 0,23 cas/habitant/an en 2000), à savoir le
coût des soins, la qualité perçue des prestations de soins
et l'accessibilité géographique, mais surtout par le
caractère stigmatisant de ces infections. C'est aussi la stigmatisation
qui pousse très souvent les patients souffrant d'IST à faire de
l'automédication ou à chercher les soins en dehors des services
publics.
L'amélioration de cette fréquentation passe
nécessairement par l'amélioration de la qualité des
services IST (en insistant aussi sur l'attitude du personnel et sur l'accueil
des patients IST) et par l'intensification des activités de promotion de
recherche de soins IST dans toute l'aire du projet.
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