5.6 Notification aux partenaires
Cette composante de la prise en charge syndromique a
été relevée par les prestataires comme un des principaux
obstacles au cours de l'enquête IP6/IP7.
Le projet n'avait pas élaboré une carte de
notification au partenaire, mais les méthodes utilisées
étaient soit l'invitation verbale et soit la remise d'ordonnance pour le
ou la partenaire ; par contre nous avons suggéré aux centres de
santé l'ouverture de cahiers de notification.
L'analyse des algorithmes nationaux version 1998 (voir annexes
2), montre que pour les 8 syndromes (Végétations
vénériennes, Bubon inguinal, Gonflement douloureux du scrotum,
Ulcérations génitales, Conjonctivite purulente du nouveau
né, Douleurs pelviennes chez la femme, Ecoulement urétral chez
l'homme, Ecoulement vaginal) il est prévu de faire la notification aux
partenaires sauf pour les syndromes tels que les végétations
vénériennes, le bubon inguinal et les ulcérations
génitales (herpès génital). Pour nous, face aux
conséquences néfastes (violences au foyer, divorce etc.) que
pourrait avoir une notification aux partenaires nous proposons de la faire
seulement que quand un diagnostic étiologique est possible (syphilis,
Gonococcie, infection à chlamydia, chancre mou et la trichomonase) ou au
niveau des formations sanitaires de base lorsqu' on a fait le diagnostic d'un
syndrome très évocateur (ulcération génitale,
écoulement urétral et conjonctivite purulente du
nouveau-né).
5.7 Place de l'enquête IP6/IP7 dans le projet
Le principal objectif de ces études d'évaluation
est d'aider à déterminer le statut des services de santé
et de produire un aperçu des zones à problèmes. Vue sous
cet angle, l'enquête IP6/IP7 apparaît comme un outil très
utile, surtout dans notre contexte où le système d'information
sanitaire est loin d'être fonctionnel. L'idéal serait que le
CNLS/IST puisse mener périodiquement (4 à 5 ans) cette
enquête sur toute l'étendue du territoire mais si cela
s'avérait difficile, il devrait alors encadrer les différentes
enquêtes menées par les ONG sur le terrain; Il devra arrêter
une méthodologie unique très rigoureuse pour l'ensemble du pays
ceci pour permettre une meilleure comparaison entre non seulement les
régions mais aussi d'une période à une autre.
Les scores IP6/IP7 posent aussi des problèmes
d'interprétation en ce sens que ce sont des indicateurs composites (pour
recevoir un score positif IP6 ou IP7, le prestataire de soins doit satisfaire
positivement à tous les éléments composant l'indicateur)
donc ces indicateurs peuvent masquer de grandes améliorations dans une
ou plusieurs formations dans une région. Les
managers de programmes préféreraient avoir des
scores séparés par structure dans le but d'apporter des solutions
là où des failles seront constatées.
L'inconvénient majeur de ces enquêtes est leur
coût relativement élevé, d'où l'apparition
d'alternatives (interview du prestataire seulement, interview du patient
à la sortie de la consultation, patient mystérieux, revue de
registre etc.) dont certaines ont prouvé leur efficacité dans une
certaine mesure.25 Mais le danger de la non standardisation de la
méthodologie est de rendre difficile la comparaison d'un contexte
à un autre.
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