7.3- Physiologie de la reproduction
Zarrouk et al. (2003) ont fait une revue de
synthèse qui vise à actualiser les connaissances sur la
physiologie de la reproduction chez la femelle dromadaire en vue d'une
meilleure application des biotechnologies de la reproduction. Ces auteurs
rappellent que la femelle dromadaire présente plusieurs
particularités de physiologie de la reproduction qui se
caractérise par une puberté et un âge de mise à la
reproduction tardifs. La gravidité dure en moyenne une année avec
un intervalle entre les mises bas qui peut dépasser deux ans (Wilson,
1989). A propos de l'activité sexuelle (Zarrouk et al., 2003)
ont signalé qu'elle se produit en général durant la
période où les températures sont basses et les pluies
abondantes, et où l'herbe est de qualité. Ainsi, la saison
sexuelle s'étend du mois de mars au mois d'août au Soudan, et du
mois de novembre au mois d'avril en Arabie Saoudite et en Tunisie. Les femelles
de camélidés appartiennent à une espèce à
ovulation provoquée et qui ne peut ovuler qu'en réponse à
un accouplement. En effet, chez ces animaux, le réflexe neuroendocrinien
impliquant la libération de l'hormone lutéotrope (LH) est
provoqué par l'accouplement. Pour cette raison, les follicules tendent
à croître, à avoir une période de maturité
durant laquelle ils sont capables d'arriver à déhiscence et
régressent de nouveau si l'ovulation n'est pas induite suite à un
accouplement. C'est pour cela qu'il s'agit plutôt de modifications se
produisant au niveau des follicules, comme étant un profil de vagues
folliculaires, que de cycles oestraux.
L'ovulation chez les camélidés se produit 24-48
h après l'accouplement (Jianlin, 2005). Il est bien établi
maintenant que l'accouplement avec un mâle complet ou vasectomisé
induit l'ovulation chez les camélidés, mais le mécanisme
précis n'est pas encore bien connu. Chez la femelle dromadaire, le
déterminisme de l'ovulation est une combinaison de stimulus incluant des
facteurs chimiques du plasma séminal, des réponses
neurohormonales liées au coït et des effets des phérormones
mâles.
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