5- Milieu naturel du dromadaire
Peyre (1989) a signalé que de tous les animaux, le
dromadaire est le plus adapté aux régions chaudes à climat
subdésertique et désertique des domaines
méditerranéen, tropical et subtropical. Ces régions sont
caractérisées par la rareté de ressources hydriques et par
une végétation spontanée tributaire des aléas
climatiques. Ce milieu a une vocation pastorale d'autant plus exclusive que
l'agriculture y est impossible. Les climats de l'aire de répartition du
dromadaire sont caractérisés par :
· une pluviosité faible et très variable
d'une année à l'autre,
· une longue saison sèche et,
· une grande amplitude thermique nycthémérale
et saisonnière.
6- Morphologie générale du dromadaire
Wilson (1989) a rapporté que le dromadaire est
très distinct des autres animaux domestiques, notamment par la
présence d'un long cou, de la bosse et de la callosité au niveau
de sternum. La tête est large, le cou large et fin, coussinet sternal
maintenant l'abdomen légèrement au-dessus du sol, le dromadaire
ne possède pas de cornes, les oreilles sont petites, les yeux larges et
saillants, les narines longues peuvent être réformées pour
les besoins de l'animal, la lèvre supérieure est divisée,
fondue, poilue, extensible et très sensitive, la lèvre
inférieure est large et pendante, les membres sont puissants. L'animal a
des glandes derrière la tête qui servent à la
transpiration. La peau est souple recouverte de poils. Le rallongement est
souvent au niveau des épaules et de la bosse, la couleur des poils est
généralement brune variant au chocolat foncé à
presque noir à rouge ou rouille fauve à presque blanche chez
quelques types. La femelle a quatre quartiers au niveau de la mamelle, les
testicules du mâle sont positionnés haut derrière les
cuisses (comme chez le chat et le chien) et le début du fourreau est
dirigé vers l'arrière. Ces particularités morphologiques
et anatomiques pourraient expliquer la capacité d'adaptation du
dromadaire en milieu désertique que les autres
herbivores domestiques. A propos de l'anatomie digestive du
dromadaire (Kayouli et al., 1995; Jouany, 2000) ont signalé que
celle-ci diffère de celle des autres ruminants quant à la forme,
la structure et la fonction. Elle a la particularité de valoriser les
ressources végétales naturelles de zones désertiques.
7- Une physiologie générale orientée
vers l'adaptation
Sur les plans anatomique et physiologique, les études
entreprises dans ce sens visent l'exploration anatomique de tous les organes et
les appareils et leurs fonctionnements. Il s'est avéré que
l'espèce cameline, bien que classée parmi les ruminants,
présente certaines analogies avec les équidés et les
porcins ainsi que les particularités spécifiques à cette
espèce. Certaines de ces particularités ont permis l'explication
de phénomènes physiologiques d'adaptation chez les dromadaires
(Faye et al., 1995).
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