5.1.1- Infrastructures
Les infrastructures disponibles actuellement n'encouragent pas
une rationnelle exploitation de l'espèce. Par exemple, l'état du
réseau routier dans les zones pastorales oblige les propriétaires
à faire de longs et pénibles trajets pour y accéder.
Ainsi, les routes non aménagées rendent difficile les visites et
le suivi des troupeaux camelins localisés aux parcours. La
commercialisation des animaux sur pieds est entravée par le manque
d'infrastructures et d'équipement pour le transport. Lors des longs
parcours effectués, du fait de l'absence de routes
aménagées et le manque d'aires de repos et d'ombrage et de points
d'abreuvement et d'alimentation, l'animal perd un poids substantiel avant
même d'atteindre le marché.
5.1.2- Services
Les services sont aussi importants que les infrastructures.
Parmi les contraintes institutionnelles majeures, citons la non vulgarisation
des techniques adéquates à l'élevage camelin, cela est
dû essentiellement au faible lien entre la recherche et l'assistance sur
terrain, l'absence de programmation participative et de formation visant
à améliorer la productivité et les revenus des
éleveurs. Le manque de points d'eau dans le parcours, leur distribution
ainsi que leur entretien posent de sérieux problèmes pendant la
période d'abreuvement, aux éleveurs ainsi qu'aux animaux et
entravent par conséquent le développement de l'élevage. A
toute cette gamme de contraintes s'ajoutent celles d'ordre social,
l'analphabétisme en milieu rural (particulièrement chez les
éleveurs), l'âge moyen (dépassant 55 ans) constituent un
handicap sérieux à la modernisation et à la
rationalisation du mode d'élevage. Les contraintes
socioprofessionnelles résident en faiblesse de niveau
technique des éleveurs pour la conduite des troupeaux, organisations
professionnelles limitées et non encore représentatives.
5.2- Contraintes zootechniques
La productivité de l'élevage camelin tunisien
est faible dans son ensemble. Le rendement en carcasse varie selon les types
d'animaux abattus de 55 à 70 % et le GMQ est de l'ordre de 420 g/j entre
1 et 2 ans d'âge (Kamoun et al, 1989 et Kamoun, 1995). Les
chamelles n'atteignent pas la maturité avant l'âge de 4 à 5
ans, elles mettent bas tous les deux ans et ne produisent que 1 à 6
litres de lait par jour pendant 8 à 18 mois de lactation. L'état
de santé, les ressources alimentaires limitées et le potentiel
génétique sont des principaux handicaps à
l'amélioration de la productivité de l'élevage dans le
pays.
5.2.1- Parasitoses et maladies
Les maladies réduisent considérablement la
production des ressources génétiques animales. L'assistance
vétérinaire a une influence sur la santé de l'animal et
par conséquent sur ses productions. Il y a des épidémies
de maladies infectieuses avec des taux de mortalité
élevés, qui pourraient être contrôlées
grâce à la vaccination, on trouve aussi des maladies
apportées par d'autres vecteurs (plantes toxiques, sous-alimentation,
etc.). Ainsi, les maladies provoquent une forte mortalité et
morbidité et entravent l'épanouissement du potentiel
productif.
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