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Caractérisation de la population des dromadaires (camelus dromedarius) en Tunisie

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par Mohamed OULD AHMED
Institut national agronomique de Tunisie - Doctorat d'univérsité  2009
  

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5.2.2- Alimentation

Nous avons déjà vu que l'alimentation des troupeaux est fondée, dans l'ensemble, sur une exploitation maximale des ressources naturelles. Les troupeaux pâturent, de façon extensive sur parcours et les compléments alimentaires ne sont apportés que dans les situations les plus difficiles, comme en période de sécheresse par exemple. Les aliments complémentaires utilisés sont la plupart du temps du foin, avec parfois d'orge ou des dattes, etc. En effet, Il est évident que l'amélioration de la productivité des animaux dépend avant tout de leurs caractères génétiques, il est tout aussi incontestable que l'alimentation en quantité et qualité joue un rôle primordial dans l'extériorisation du potentiel génétique des animaux. L'exposition des parcours à des pratiques agricoles (labour, plantation, etc.) limite les zones de distribution et de pâturage des dromadaires. Par exemple, le développement remarquable de plantation en arboriculture (palmeraies, cultures irriguées), dans les zones de

pâturage, pour nourrir une population humaine en augmentation incessante, a considérablement diminué le parcours naturel de dromadaires (cas de Rjim Maatoug) dans la région de Kébili. Le manque de l'alimentation et les insuffisances en substances nutritives deviennent plus aigus durant la saison sèche. Sachant que, les cultures fourragères intensives ne sont pas adoptées et l'utilisation d'aliments commerciaux coûte cher pour l'éleveur.

5.2.3- Matériel génétique

Il s'agit en fait d'une population (mosaïque) hétérogène phénotypiquement n'ayant pas connu de sélection ou de travail d'amélioration génétique réfléchi. Les dromadaires évoluent dans des conditions naturelles, leur production est faible, relativement à leur potentiel, mais susceptible d'être améliorée si de meilleures circonstances sont aménagées. Cette immense ressource génétique est très méconnue en termes de génotypes des races, et il y a une grande confusion dans la terminologie.

Tous ces problèmes, bien qu'ils soient cités de manière intuitive par la plus part des éleveurs, semblent cohérents à la fois avec la situation de ces éleveurs, leurs objectifs et les caractéristiques des troupeaux qu'ils exploitent. Ils définissent bien les différentes orientations qui semblent devoir s'articuler au sein d'un programme de développement, amélioration de la croissance et les aptitudes bouchères, la production laitière et maintien des qualités d'adaptation.

L'ensemble de ces éléments (ressources, pratiques, potentialités et contraintes) amène à s'interroger sur les chances d'amélioration de cet élevage pastoral et sur les limites de son intégration à toute la dynamique agricole et écologique observée dans les régions. A ce propos, il sera utile de redresser un schéma de développement relatif à l'élevage camelin tenant compte de l'environnement de production, la structuration et la diversification de la filière, l'organisation et la participation des éleveurs.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus