4- Potentialités des productions 4.1- Production
laitière
Le dromadaire (Camelus dromedarius) est l'animal
adapté par excellence aux parcours des zones arides qui ne cessent de
s'élargir sous l'effet de l'avancement du désert. Dans les
régions désertiques, la production laitière de la chamelle
est maintenue en quantité et en qualité acceptables au moment
où les autres ruminants cessent toute production et ne parviennent pas
à survivre (Siboukeur et al., 2005).
Généralement, la traite de la femelle se fait deux fois par jour,
le matin et le soir avec la présence de son petit qui joue le rôle
de stimulus pour la descente du lait dans la mamelle. Le chamelier met les
caches mamelles "Chmel" pour empêcher l'allaitement du chamelon.
Le lait prélevé est destiné totalement à
l'autoconsommation. La quantité obtenue par traite varie de 1 à 6
litres. Le lait de chamelle ne manque pas d'atouts, ses valeurs nutritives et
médicales souvent évoquées dans la littérature
(Faye, 1997). Selon les éleveurs enquêtés, ses
propriétés spécifiques permettent de traiter certaines
maladies comme le diabète et les problèmes de foie. Les
recherches commencent à mettre en évidence le fondement
scientifique de ces propriétés. Récemment une
équipe de l'université de Bikaner en Inde atteste que le lait de
chamelle est efficace contre les diabètes insulinodépendants
(carence en insuline : diabète type 1) (Agawal et al., 2003).
En Tunisie, la production laitière, n'est pas à l'heure actuelle
un enjeu majeur. Le développement des élevages péri-urbain
autour des agglomérations peut constituer un véritable noyau
laitier dans l'avenir. Désormais, le lait de chamelle, qui a
contribué, dans le temps à la survie des populations autochtones
des régions arides, est appelé à se développer et
à être confronté à des procédés
technologiques visant une diversification de son utilisation. La production
laitière cameline doit s'engager dans une intensification
orientée vers le marché. En effet, dans des villes sahariennes
comme Nouakchott (Mauritanie), Agadez (Niger), Laâyoune (Maroc),
l'installation de nombreux élevages laitiers camelins en zones
péri-urbaines traduit un changement et une orientation de cette
activité vers une économie réelle de marché (FAO,
2004). Le développement de la filière laitière cameline en
Tunisie, nécessite la réflexion davantage sur certains points
à savoir : une meilleure maîtrise de la reproduction, promotion
des races laitières et l'infrastructure nécessaire pour la
collecte, la conservation et la transformation de lait.
4.2- Production de viande
Les déclarations des éleveurs confirment que
l'exploitation des productions est représentée essentiellement
par la vente des animaux. Ainsi que, la production de viande constitue la
véritable finalité pour l'éleveur car le chamelon est le
seul produit commercialisé actuellement en Tunisie (Photo15).
Photo 15 : Ateliers d'engraissement de chamelons
à Nefzawa (Photo Quld Ahmed 2005)
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