7- Sélection chez le dromadaire
La sélection est un important créneau de gestion
d'élevage pour améliorer sa productivité. Cependant,
l'amélioration génétique du dromadaire reste
problématique parce que peu exploitée. Les producteurs
distinguent bien des "races" mais les critères sont
purement phénotypiques et la sélection a rarement
été poussée, sauf pour les dromadaires de course dans les
Emirats Arabes et probablement dans les pays d'Asie centrale pour la production
laitière (Mburu et al., 2003; Faye, 1997). En Afrique du
Nord-Est (Hussein, 1989) ont signalé que la sélection est
pratiquée essentiellement pour maintenir ou améliorer la
productivité, l'endurance ou la résistance à la
sécheresse. Les éleveurs de cette région pratiquent une
sélection sévère pour les mâles. Ils accordent une
grande attention à l'apparence, au comportement et aux
caractéristiques des ancêtres des animaux
sélectionnés. La sélection des futurs pères se fait
justement après le sevrage, les mâles écartés
à ce stade seront vendus, égorgés ou castrés.
L'objectif principal de la castration est d'éviter l'élevage non
désiré de certains sujets et pour le développement
corporel des animaux. Dans la région du golf Isam et Osman (2005) ont
rapporté que les éleveurs sélectionnent leurs animaux en
se basant sur des critères subjectifs qui ne reflètent pas le
potentiel héréditaire de l'animal, la physionomie, le
comportement et les performances constituent les principaux critères de
choix. Cependant, certains éleveurs évitent dans leurs
élevages, certaines robes et performances. Généralement,
les éleveurs retiennent les généalogies de leurs
troupeaux. Le choix de femelles se base sur l'allure, la taille, la couleur de
la robe et le rendement laitier. Alors que le mâle produisant des
chamelons qui lui sont similaires sera gardé comme
"Fort" génétiquement. Faye (1997) a
rapporté que la sélection du mâle géniteur est le
premier facteur d'amélioration génétique du troupeau, les
éleveurs arrivent à différencier ceux qui transmettent
leur conformation aux produits. Un mâle pour 30 femelles est
préférable à un mâle pour 50, ratio souvent
pratiqué par les éleveurs. Dans les petits troupeaux
cependant,
l'éleveur conserve par nécessité un
étalon et son remplaçant, ce qui diminue le nombre de femelles
par reproducteur. Par ailleurs, il est difficile dans les grands troupeaux de
conserver plusieurs mâles qui deviennent agressifs entre eux à la
période du rut, la solution parfois adoptée est de conserver,
à côté d'un adulte dominant, un jeune mâle, celui-ci
évite la confrontation directe mais peut saillir les femelles
délaissées par le premier. L'entretien du mâle ne doit pas
être négligé entre les saisons de reproduction, une
alimentation équilibrée, provenant d'un entretien sur un parcours
naturellement diversifié, ou de la distribution d'un complément
énergétique et azoté, lui permettra de
récupérer de la saison de reproduction précédente
et d'affronter la suivante avec la capacité de supporter les 20 ou 30 %
de chute de poids observés pendant cette période où le
géniteur s'alimente peu.
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