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Caractérisation de la population des dromadaires (camelus dromedarius) en Tunisie

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par Mohamed OULD AHMED
Institut national agronomique de Tunisie - Doctorat d'univérsité  2009
  

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2- Situation mondiale de la biodiversité animale

La biodiversité est un terme récemment introduit pour remplacer l'expression de diversité biologique. La définition officielle proposée par la Convention sur la Diversité Biologique a été largement adoptée en tant que point de départ des analyses de la biodiversité : « Variabilité des organismes de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes ». Convention de la diversité biologique, Article 2.

Depuis longtemps, les scientifiques ont accumulé des connaissances sur la nature sans se préoccuper de la conservation des systèmes naturels et de leur diversité biologique (Lévêque, et Mounolou, 2001). Ce n'est qu'à partir du début des années 80 que l'attention a été orientée vers la valeur économique de la diversité biologique tant au niveau des ressources génétiques pour l'agriculture que des utilisations dans le domaine industriel. Dans ce contexte, la diversité biologique est apparue comme une source potentielle de revenus, notamment pour les pays en développement, ce qui justifie que l'on s'intéresse à sa conservation.

Les progrès réalisés par les programmes de sélection ont permis de créer des cultivars et des races très productifs qui connaissent un grand succès. Cette recherche de la productivité a entraîné une baisse du nombre d'espèces utilisées en agriculture dans le monde entier. L'étendue de l'érosion génétique et la vulnérabilité qui en résulte varient selon l'espèce et la région, mais le capital génétique utilisé régulièrement en agriculture continue de s'appauvrir.

L'agriculture industrialisée favorise l'uniformité génétique. Typiquement, de vastes superficies sont plantées en une unique variété à haut rendement, pratique connue sous le nom de monoculture, en recourant à des intrants coûteux tels que l'irrigation, les engrais et les pesticides pour maximiser la production. Les rendements ont strictement augmenté, mais au détriment de la diversité biologique.

L'érosion de la diversité génétique des plantes cultivées et des espèces animales représente une grave menace pour les approvisionnements alimentaires. Les ressources génétiques peuvent représenter la clé de la durabilité de l'agriculture car ce sont elles qui ont la résistance génétique aux ravageurs et aux stress environnementaux. Elles constituent également la matière première de tout écosystème (des gènes ayant des caractéristiques particulières comme les gènes d'adaptation).

La prise de conscience d'un risque d'appauvrissement de la variabilité génétique animale n'est apparue qu'à la fin des années soixante, alors que chez les végétaux, ce problème a été identifié 40 ans plutôt (De Rochambeau, 1998). Le nombre d'espèces animales domestiques est faible, environ 40, dont 14 au plus assurent environ 82% de la contribution totale des Ressources Génétiques Animales dans l'alimentation et la production agricole (FAO, 1999). L'analyse d'une enquête mondiale a révélé que les races domestiques s'éteignent progressivement à un rythme de 1% par an (FAO, 2000). Cette enquête dispose de données sur 6379 races recensées à travers 170 pays.

La taille des populations n'est disponible que pour 4183 races dont 740 sont déjà enregistrées comme disparues, et 1335 (soit 32%) sont classées à haut risque d'extinction et en voie de disparition. Compte tenu du nombre élevé de races actuellement en danger

d'extinction et des ressources financières limitées disponibles, il n'est pas possible de soutenir des programmes de conservation pour toutes ces races (Ruane, 2000).

En matière de politique de conservation, la problématique centrale se situe au niveau de la conciliation des impératifs de préservation de la diversité des ressources génétiques animales, d'une part, et du caractère fini des ressources financières disponibles, d'autre part. En effet, aucune race ne peut survivre indéfiniment et des choix de conservation doivent être opérés en vue de maintenir la diversité des Ressources Génétiques Animales à un niveau permettant d'assurer les besoins des générations présentes et futures.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard