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Exploration d'un passé et d'une culture à  travers l'étude de ça tire sous le sahel de Frédéric Titinga Pacere (étude déconstructive)

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par K. Landry Guy Gabriel YAMEOGO
Université de Ouagadougou - DEA 2008
  

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CHAPITRE II

PRESENTATION DE L'AUTEUR ET DE L'OEUVRE

II.1 Présentation de l'auteur

Maître Frédéric Titenga PACERE est né vers 1943 dans le village de Manéga à cinquante kilomètres de Ouagadougou. Il est le fils d'un chef traditionnel de la région qui s'appelait Naba Guegmdé (roi lion). Sa mère Wango (masque) est une fille de chef des masques de la région de Toèghin situé à vingt cinq kilomètres à l'Ouest de Manéga.

Les études primaires, secondaires et supérieures de PACERE l'ont conduit à Koudougou, Dabou, Abidjan, Ouagadougou, Dakar et Rennes. Il est titulaire des licences de lettres et de droit et d'un C.A.P.A. ( Certificat d'Aptitude à la Profession d'Avocat).

Le 09 novembre 1973, il prête serment d'avocat et exerce la profession depuis 1975. Il est le premier avocat à la cour et le premier bâtonnier de l'ordre de son pays.

Il a été président de certains colloques et de plusieurs associations et jurys littéraires internationaux. Il a écrit des ouvrages sur la culture, le droit, l'économie, la sociologie et la littérature. En 1982, il obtint le Grand Prix Littéraire de l'Afrique Noire pour ses ouvrages de poésie : La poésie des griots et Poèmes pour l'Angola. Il est aussi titulaire de plusieurs médailles d'honneur dont celle de l'Association des Ecrivains de Langue Française, la première décernée par cette institution à un auteur africain. Il est présentation avocat du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR).

En janvier 1989, il réalise un de ses rêves par l'inauguration de son musée construit à Manéga. PACERE se donne corps et âme pour la défense de la culture africaine, particulièrement de celle de son village. Et son souhait est que chaque intellectuel africain puisse entrer en rapport avec les vieux de son village car ajoute-t-il, ce qui peut tuer l'Afrique, c'est le fait pour certaines individualités de méconnaître.

Par ses investigations, PACERE apprend à connaître sa culture et à la faire connaître à travers ses écrits . La poésie sera la voie de prédilection pour lui pour transmettre la connaissance des acquis culturels de son milieu. Pourquoi la poésie ? PACERE s'est lui-même posé la question et en a donné la réponse : « Je l'ignore à ce jour, il semble que ce fut un penchant naturel surtout à partir de 1959 et 1960... » (1).

La poésie burkinabé a une forte audience auprès du public francophone grâce à PACERE Titinga qui lui a donné ses lettres de noblesse.

En 1982, avec la publication de Poème pour l'Angola et La poésie des griots, il obtint le grand prix de l'Afrique noire attirant ainsi l'attention des

lecteurs sur la littérature burkinabé. Le poète a à son actif plusieurs recueils poétiques.

(1) Annales de l'université, « exposé de la théorie », numéro spécial A, décembre 1988.

PACERE a également écrit sur le langage du tambour « Bendré » qu'il théorise par le concept « Bendrologie » qui se définit comme « la science, les études méthodiques, les méthodes de pensée, de parler, des figures de rhétorique relative au tam-tam bendré ». (2)

Pour servir le langage culturel de sa langue, PACERE écrit aussi en mooré. Il pratique alors le bilinguisme comme si c'est pour confirmer ce que Lilyan KESTELOOT dit dans Anthologie négro-africaine : « Tout un domaine de sensibilité de l'homme ne peut s'extérioriser que dans sa langue maternelle ».

Toutefois notre étude portera sur un poème écrit en langue française.

(2) Conférence donnée lors du 1er colloque international sur la littérature burkinabé, décembre 1988.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci