Section II / LE TOURISME CLASSIQUE :
Depuis l'antiquité, les grecs et les romains se
déplaçaient pour des séjours d'agrément en
direction des stations thermales réservées uniquement aux riches.
Au moyen-âge, les déplacements avaient un caractère
d'exploration et d'aventurisme dans le monde arabo-musulmans ainsi que l'Europe
occidentale.
Les récits des grands voyageurs vont susciter
l'attention des personnes pour la connaissance du monde. Parmi ces grands
voyageurs, nous avons Ibn Battuta le marocain au XVIème qui visita
trois continents (Afrique, Asie et l'Europe) et Marco Polo le vénitien
qui traversa l'Asie.
Le gout pour le voyage va naitre en Europe, à partir
du XVIIème au XVIIIème siècle, chez les jeunes des
familles riches anglaises. Ils étaient surtout attirés par la
France où ils se rendaient munis d'un guide en main qui leur fournissait
quelques rudiments de la langue française ainsi qu'une description de
certains circuits et routes menant aux villes et sites les plus attrayants. Ces
jeunes furent considérés comme les premiers touristes de
l'Europe. D'où la naissance de l'expression « faire le
grand tour » en France, cette expression va passer en Grande
Bretagne au XVIIIème siècle.
En 1800, pour la première fois « le
tourist » désignait la pratique des voyages par plaisir
comme motivation principale.
Si l'on ne tient pas compte du tourisme religieux de
l'antiquité (pèlerinage sanctuaire, Delphes et Olympie) et du
moyen âge (Saint jacques de Compostelle, Jérusalem, Mecque), il
faut dater du XVIIème siècle le début du tourisme :
les aristocrates anglais viennent passer l'hiver en Nice.
Au XIXème siècle, les européens
fortunés prennent l'habitude de fréquenter e, hiver certaines
plages : Deauville, Biarritz, Cannes, Zermatt en Suisse).
Le tourisme était une activité
déployée pour la quête perpétuelle de
l'agrément d'où la multiplication du casino, golf, hippodrome...
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