DEUXIEME PARTIE :
Des orientations d'une réforme du système de
promotion de la création d'entreprise
Le Sénégal présente sans conteste
des atouts non négligeables, un cadre propice pour l'investissement. En
raison de sa position géographique stratégique, de la
modernité de ses infrastructures, de sa stabilité politique, le
Sénégal est mieux placé que jamais, pour attirer les
investisseurs étrangers. Il se doit de maintenir le cap et appliquer une
politique susceptible de convaincre les investisseurs, de la pertinence du
choix du Sénégal en termes d'offre d'opportunités de
placement, d'environnement réglementaire assaini. Toutefois, les raisons
tenant à la relation des normes juridiques avec le temps plus
précisément avec l'avenir se situent, semble-t-il, sur le terrain
de la prévision et de l'amélioration. Il va s'en dire que toutes
les normes se doivent, pour plus d'efficacité d'être constamment
adaptée aux réalités factuelles.
A cet effet, au lieu d'une reforme systématique de
l'ensemble du dispositif, les pouvoirs publics ont préféré
procéder par des touches successives, mais non dénuées
d'importance pour atteindre le même objectif de promotion de la
création d'entreprise.
En effet, même si dans l'ensemble et grâce aux
efforts conjugués des différentes autorités
étatiques, les mesures juridiques prises en faveur de la création
semblent être en adéquation avec les objectifs de promotion de
l'initiative privée, on peut s'interroger, en revanche, sur la position
concurrentielle du Sénégal par rapport aux autres pays qui
détiennent de réelles potentialités pour attirer et donc
bénéficier des apports de capitaux privés
étrangers.
C'est dire à quel point l'attention doit être
portée sur une adaptation constante de l'environnement économique
et réglementaire national. De deux choses l'une : ou bien on se
complait du système actuel avec ses dysfonctionnements, en faisant fi
des remarques formulées par certains opérateurs
économiques et des institutions internationales
spécialisées dans le développement des affaires, au risque
de n'enregistrer qu'un faible taux des investissements qui restent minime. Ou
bien alors, on se lancer dans une optique de reforme globale du système,
en offrant le maximum d'incitations à caractère juridique. Ainsi,
tout en s'employant à consolider les acquis en termes d'incitations
à la création, les pouvoirs publics, ont l'obligation de
créer un environnement à moindre risque pour les investissements.
Le dispositif d'incitation à la création se doit donc
d'intégrer cet aspect essentiel, au risque de compromettre
sérieusement toutes les politiques et stratégies de promotion de
la création d'entreprise.
En quoi faisant, une éventuelle reforme du
système de promotion de la création d'entreprise devra
impérativement s'orienter vers la levée de toutes contraintes
ayant un impact sur la décision des entrepreneurs de création
d'entreprise (Chapitre I), mais aussi vers la levée des contraintes
ayant des incidences négatives sur l'établissement du
créateur d'entreprise potentiel (Chapitre II)
Chapitre I
|