Mutation de l'environnement financier de l'UEMOA et Performances économiques du Bénin( Télécharger le fichier original )par Fidelia Beugre DAGO Université de Cocody-Abidjan, UFR Sciences économiques et de Gestion, Programme GPE de la WBI (World Bank Institute) - DESS - GPE (Gestion de la Politique Economique) 2007 |
II-2-2- Les caractéristiques du financement de l'activité économique au BéninDans cette section, notre analyse portera essentiellement sur le mode de financement de l'économie Béninoise d'une part, et le niveau de financement de la production d'autre part. II-2-2-1- Le mode de financement de l'économie BéninoiseL'analyse comparative de l'évolution des dépôts et des crédits montre que leurs évolutions s'effectuent dans des proportions relativement différentes. En effet, pendant que les dépôts ont connu un accroissement de 1990 à 1997, les crédits par contre, ont de façon générale, baissé comme le reflète bien le graphique. Graphique 5 : Evolution de dépôt et crédits bancaires au Bénin de 1989 à 2004 Source : Nos calculs, statiques monétaires et financières pour le Bénin, BCEAO (2006) A partir de ce graphique, on constate que de 1990 à fin décembre 1993, il y a une baisse dans l'octroi de crédits avant de renouer avec la croissance de 1994 a 1997 alors que les dépôts sont en constante augmentation. Il apparaît un problème de transformation financière. L'allure des courbes, nous autorise à analyser la transformation financière des banques du système financier Béninois. II-2-2-1-1-La transformation financière dans l'économie BéninoiseLa transformation financière consiste a utiliser les ressources a vue ou à court terme pour effectuer des emplois à moyen et long terme. Le taux de transformation financière est passé de 21,87% en 1989 à 11,13%12(*) en 1994, soit une baisse de 10,74 points de pourcentages. Cela s'explique par le fait que les banques sur cette période d'étude, ont effectué de moins en moins de transformation financière. Cette absence de transformation financière semble témoigner d'un manque de prise de risque de la part des banques. A partir de 1999, les banques béninoises ont pris des risques en transformant une partie des ressources a court terme en emplois à moyen et long terme allant jusqu'à dépasser les 25% de transformation exigés par les autorités monétaires. En effet, le coefficient de liquidité et le ratio "fonds propres sur risques", qui indiquent respectivement le seuil « d'alerte» d'un risque d'illiquidité et d'un risque d'insolvabilité au niveau des banques, se situent en moyenne au delà des normes exigées par la réglementation prudentielle à savoir plus de 60% pour le premier ratio et plus de 40% pour le second. Par conséquent, les banques devraient normalement effectuer de la transformation financière. Ce qu'elles ne semblent pas faire. * 12Différents rapports sur le bilan des banques pour le Bénin (BCEAO), Différents rapports annuel BCEAO |
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