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Le traitement médiatique de l'anorexie mentale, entre presse d'information générale et presse magazine de santé

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par Audrey Arnoult
 - Institut d'Etudes Politiques de Lyon 2006
  

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c) Les destinateurs doivent prendre en charge la prévention

Le thème de la prévention apparaît à plusieurs endroits dans les discours de presse. Seulement elle n'est pas le fait du corps médical mais de figures plutôt surprenantes : c'est le destinateur qui doit prendre en charge la prévention, c'est-à-dire empêcher que la maladie ne survienne. Rappelons nous des destinateurs que désignait Libération : la mode, les organisateurs de concours de beauté et les sites pro-anorexiques : ce sont eux, qui, de façon plus ou moins direct doivent prévenir la maladie. Par exemple, un docteur a demandé aux organisateurs de concours de beauté « de refuser dorénavant les candidatures de jeunes filles trop maigres » « afin de promouvoir un message de santé »684(*), c'est donc le destinateur de la maladie qui est appelé à prendre des mesures. Dans un autre discours la prévention semble venir de la télévision : Libération annonce une émission sur l'anorexie et la boulimie, une initiative qu'il qualifie de « bonne idée »685(*). Ce serait donc à la télévision qu'échouerait le rôle d'informer les téléspectateurs de ce qu'est l'anorexie. Enfin, le quotidien souligne l'existence de sites Internet qui remplissent un rôle d'information et de prévention sur l'anorexie686(*). La posture du quotidien est assez étrange puisqu'il renvoie à d'autres médias le rôle de prévention alors même que l'anorexie est considérée comme un problème de santé publique, dont la presse quotidienne devrait se soucier.

Comme L'Humanité et Le Figaro, les indications sur le mode de prise en charge que privilégie le quotidien sont peu nombreuses. La nécessité d'une prise en charge somatique et psychique de l'anorexique n'est évoquée qu'une seule fois. De même, dans un discours, un expert mentionne les thérapies familiales ce qui suggère que les parents doivent bénéficier d'une prise en charge. Comme Le Figaro, Libération nous décrit une anorexique qui refuse les soins, il n'y a donc pas de relation qui puisse s'établir entre la patiente et les soignants. Le journal se montre plutôt pessimiste quant à la guérison et insiste sur les risques de mortalité. Enfin, la prévention n'est pas très classique puisque c'est aux destinateurs de s'en charger.

* 684 Libération, 23 mars 2000, p. 12.

* 685 Libération, 9 avril 2002, p. 42.

* 686 Libération, 20 août 2001, p. 15.

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