Dès la première phase que nous avons
distingué, il ne s'agit pas seulement de laisser l'auditeur expliquer
« ce qui [lui] arrive ", mais aussi d'évaluer le
problème dont il va être question. Difool et ses acolytes
demandent des précisions, de divers ordres : factuels, situationnels...
Très vite, bien souvent, il s'agit de questionner l'auditeur appelant
sur les soutiens qu'il ou elle pourrait trouver autour de lui ou d'elle. Un(e)
parent(e), un(e) ami(e)... Ainsi on peut entendre de Difool demander «
Et elle, elle en pense quoi, la belle-mère ? " (racisme, sujet 1,
intervention 13), une autre fois un auditeur propose par message lu à
l'antenne par Difool « demande à ta mère » du soutien
à propos du sujet où le père n'accepte pas le copain noir
de l'auditrice (racisme, sujet 2, intervention 142), attitude qu'avait eue avec
succès Moïse qui témoigne plus loin dans la même
séquence (intervention 212). Ailleurs, on demande à l'auditeur
auprès de qui il aurait fait son coming out (sujet homophobie 1,
intervention 23 à 26) et qui pourrait le soulager (Difool : «
T'as au moins tes potes pour te confier ", homophobie, sujet 2,
intervention 137). Dans les sujets de notre corpus concernant
l'intolérance du fait de la religion/tradition, il en est de même.
Difool s'inquiète dans le premier de savoir pourquoi l'auditrice ne
parle pas du père se son copain (intervention 135), et dans le second,
où l'auditrice à quitté sa famille du fait de sa
grossesse, le premier réflexe est aussi de savoir si quelqu'un dans la
famille peut être un allié pour l'auditrice (intervention 17).
La famille apparaît ainsi comme le premier refuge
naturel dans le dispositif d'appel à la solidarité de
l'émission, même si dans l'immense majorité des cas que
nous traitons, le racisme, l'homophobie ou l'intolérance du fait de la
religion/tradition, elle en est à l'origine. Les amis se
présentent aussi dans ce cadre comme un cercle privilégié,
possible alternative à l'épanouissement. Par exemple, si les
parents ont du mal à accepter la relation homosexuelle de leur
Ainsi, s'il ne s'agit pas pour les intervenants à
l'antenne, bien au contraire, de se substituer à l'entourage de
l'auditeur concerné par son problème, le dispositif
skysolidarité se positionne comme celui du recours alternatif,
plus ouvert d'esprit, et prône le dialogue avec les parents, les amis...
à la condition qu'une évidente intransigeance ne contrevienne pas
à l'épanouissement de l'identité de l'auditeur ou de ses
choix amoureux. C'est ce que nous allons voir maintenant.
Quels sont les conseils donnés aux auditeurs, quel
discours est construit dans la skysolidarité ?
Le premier réflexe, face au racisme, à
l'homophobie ou à l'intolérance du fait de la religion/tradition
dont sont victimes les auditeurs de la part de leurs parents ou ceux de leur
copain(ines) est de prôner le dialogue avec ceux-ci, que le message
vienne :
- de l'équipe de l'émission (Difool :
« Moi, je sais pas, j'aurais plutôt envie de le con vaincre,
parce que je le trouverais con de réagir comme ça ",
racisme, sujet 1, intervention 227 ; Difool : « [...] Tu vas
peut-être essayer de discuter avec eux, non, ça marche pas ? ",
racisme, sujet 2, intervention 70)
- des auditeurs à l'antenne (le témoignage de
Sophie, racisme, sujet 1, interventions 191 et 203 : « Donc
voilà, elle a flippé, et puis bon, on en a parlé, tout
ça, et je lui ai dit, que bon, pour l'instant, je sors avec lui et
si
vous êtes pas content, c'est pareil, quoi. Et bon,
là, elle l'a pas trop bien pris, mais bon ", « je lui ai dit `je
vois pas ce que ça peut te faire, c'est ma vie'' et puis voilà,
et si ça allait pas, ça durerait pas depuis huit mois, et il m'a
dit `'ben ouais, mais bon, c'est comme ça, pas autrement' ' ")
- des auditeurs ayant laissé un SMS ou un
mail (Difool : « Sinon, OCB59, là 19 ans, dans le Nord, qui dit
`'il faut en parler avec tes parents, tranquillement, et il te comprendront''
", racisme, sujet 1, intervention 75).
Il s'agit aussi, comme nous l'avons vu, de trouver du soutien
auprès des amis (Difool : « Ouais, et puis parles-en à
tes potes, t'as des potes qui sont plutôt ouvert, c'est plutôt pas
mal, quoi ", homophobie, sujet 2, intervention 293). Un soutien que l'on
trouve déjà à l'écoute de l'émission, en
partageant des expériences dans un cadre de discussion empathique et
tolérant. Sans doute un aspect à considérer en tant que
tel dans le processus de la skysolidarité. Les auditeur sont
à ce propos reconnaissant à l'antenne, comme Brian, par exemple,
dont les parents n'acceptent pas l'homosexualité : « Ben en
tout cas, je vous remercie, déjà, c'est super sympa, tu vois
[...] dès qu'il y a un problème, c'est bien, tu vois, il y a
quelqu'un pour parler, franchement, vous déchirez " (homophobie,
sujet 2, intervention 285 et 287).
Les soutiens que les auditeurs sont appelés à
trouver autour d'eux peuvent non seulement jouer un rôle dans leur
épanouissement mais aussi servir de relais pour une argumentation plus
solide face à la personne réticente. Une auditrice pensait ainsi
faire jouer le rôle d'intermédiaire à sa mère, qui
pourrait avoir meilleure autorité pour convaincre la mère de son
copain de laisser son fils la fréquenter (intolérance du fait de
la religion/tradition 1, intervention 30). Même si la raison de leur
appel est souvent l'isolement extrême.
Le dialogue est, dans le discours développé par
la skysolidarité, valorisé non seulement pour
l'identité sociale de l'individu, mais aussi pour l'identité pour
soi, comme on peut le lire, par exemple, dans le second sujet sur l'homophobie,
avec le témoignage d'un auditeur sur les bienfaits du coming out :
« J'appelais parce que j'étais un peu dans le même cas
que Brian. Moi, j'ai commencé à dire à mes
amis tout ça que j'étais gay quand
j'avais... quand j'allais en première. Donc ça remonte. Et en
fait je l'ai dit à mes parents parce qu'on se sent beaucoup mieux quand
on le dit à ses parents. Enfin, je sais pas, c'est... "
(intervention 182).
Le dialogue veut présenter également une
dimension préventive et pédagogique. Par exemple dans le
témoignage de Momo, un membre de l'équipe, au sujet du choix
amoureux qui ne concerne que l'individu (en l'occurrence lui, comme exemple
à l'adresse de l'auditrice du sujet 1, intolérance du fait de la
religion/tradition) et pas ses parents : « Non mais en plus j'en ai
parlé tout à l'heure à ma mère, je lui ai dit `'y a
même pas moyen, tu me fais jamais ça, hein'' ", « [...] j'ai
essayé d'expliquer les choses... ", « Ah non non non, moi je veux
pas. C'est moi qui la choisis ". Get exemple est révélateur
du positionnement de la skysolidarité.
La fermeté est de rigueur lorsqu'il s'agit de
défendre une valeur centrale dans le discours de la
skysolidarité : le respect de la liberté de chacun, face
à l'intolérance. Les auditeurs qui laissent des messages lus
à l'antenne ne négligent pas non plus le lien parental et sont
même souvent plus rigoureux que les membres de l'équipe s'agissant
de préserver le dialogue coûte que coûte avec les parents :
« Les parents sont ancrés dans leur culture, mais il suffit de
discuter, de négocier, ce sera peut-être long, tu pourras
peut-être les changer " (intolérance du fait de la
religion/tradition, sujet 1, intervention 158).
Mais la situation évaluée (première
phase d'évaluation), faute de dialogue possible, comme cela est le cas
dans la plupart des sujets de notre corpus qui sont parmi les plus lourds dans
Radio libre, le dispositif de la skysolidarité
développe des propositions d'autonomisation de l'individu. Son
épanouissement sentimental prévaut dans le dispositif et s'il est
impossible de le partager avec les parents, autant exclure ces derniers.
Ainsi, quand les parents n'acceptent pas le petit ami noir,
maghrébin ou kabyle, lorsqu'ils ont du mal à accepter le choix
amoureux de leur enfant ou son identité sexuelle, les animateurs de
Radio libre, après avoir proposé le dialogue et
constaté celui-ci difficile, proposent, souvent rejoints
par des auditeurs, de vivre son amour sans le faire partager aux parents,
quitte à le déplorer.
Ainsi, Romano suggère de ne pas imposer ce qui est
vécu comme un traumatisme par des parents à cheval sur les
orientations sexuelles : « Ouais, mais voilà, quoi, parce que
si tu leur en parles et que ça les traumatise, ça sert à
rien non plus, s'ils sont vraiment bloqués, bon... Enfin, je sais pas,
moi je vois pas d'autres... Non, mais c'est vrai, moi je pense que je ferais
ça, si mes parents étaient vraiment bloqués, tu vois, ils
me poseraient des questions, je resterais vague... » (homophobie,
sujet 1, intervention 129). Et Difool d'enfoncer le clou : « C'est ta
vie privée, ta vie privée tu la vies, t'es pas obligée de
la partager avec tes parents, hein... », « Ben écoutez, c'est
triste, mais merci d'appeler pour Séréna. Merci pour tous les
messages, regarde, il y a Titou du 94 qui nous fait `'mon père est
pareil -donc un peu... raciste, on va dire- laisse couler et vis ta vie''.
C'est vrai, t'es pas obligée de partager ça avec tout le monde
» (racisme, sujet 1, interventions 128 et 188). « Il y a
Billy qui nous dit `'Je suis bi, et j'ose même pas en parler à mes
copines' ' Ben t'es pas obligée, c'est ta vie à toi, aussi, hein
» (homophobie, sujet 2, intervention 132). Les parents
intolérants sont alors envisagés comme « tout le monde
», pas nécessairement concernés par les amours de leurs
enfants. « Ta vie à toi » ne concerne que toi. Le
choix d'en partager certains éléments avec certaines personnes
doit se faire dans un but d'épanouissement, soit avec ceux qui
prêteraient une oreille bienveillante dans la tolérance d'une
identité « différente ».
Ces conseils en direction d'une démarche
d'autonomisation du jeune adulte (majeur dans chacun de nos sujets) sont
souvent confirmés par les propositions des auditeurs à l'antenne.
Ainsi, pour ce même sujet, Moïse ajoute à son
expérience un ultime conseil pour Séréna, dont les parents
n'acceptent pas le copain noir : « [...] si je peux donner un conseil
à Séréna, tu vois, je veux pas trop l'embrouiller, mais si
je peux lui donner un conseil, c'est surtout de calmer le jeu, et de pas trop
se prendre la tête et de laisser faire le temps, parce que... »
(racisme, sujet 1, intervention 224).
Difool donne très directement son point de vue sur
l'attitude d'autonomisation lorsqu'il paraît impossible de faire
évoluer le point de vue des parents : en réaction au message
d'une auditrice qui avait quitté son copain maghrébin à
cause de l'intolérance de ses parents, il précise «
Quand tu aimes quelqu'un, moi je pense qu'il faut résister, c'est pas...
c'est pas manquer de respect à tes parents que de sortir avec un gars
que t'aimes, hein. Enfin, je pense » (racisme, sujet 2, intervention
114). Le respect, une notion fondamentale sur laquelle nous aurons l'occasion
de revenir.
La liberté de chacun doit être respectée
et il faut faire respecter la sienne. Même dans la configuration
difficile de dépendance aux parents. En cloisonnant les relations
familiales des relations amoureuses, voire en prenant son indépendance
si les conditions peuvent être réunies pour les jeunes adultes en
grande détresse, voire menacés comme c'est le cas dans les deux
dernières séquences de notre corpus (Difool : « [...]
quand on respecte pas ta liberté, il faut la prendre ta liberté.
Donc il faut qu'il trouve un pote chez lequel il peut aller squatter... »,
religion/tradition, sujet 1, intervention 52). La skysolidarité
se matérialisera dans ce cas de façon très
concrète, par exemple en mobilisant une chaîne d'entraide : un
auditeur ambulancier servira de chauffeur dans la nuit pour conduire Karine
dans une joyeuse colocation de jeunes femmes qui hébergeront dans
l'urgence l'auditrice, enceinte de six mois, rejetée par sa famille et
par celui sur qui elle croyait pouvoir compter, et qui se retrouve à la
rue. Au-delà des informations qui ont pu être
échangées à l'antenne et hors antenne sur les services
sociaux qui pourront aider Karine, il s'est agit ici de pallier l'urgence et de
ne pas laisser une jeune femme enceinte dehors en hiver. Si la chose est
plutôt exceptionnelle dans l'émission, elle confirme
majestueusement, par la mise à l'épreuve la plus concrète,
la solidarité qui lie les auditeurs dans l'émission.
Ainsi, lorsque le dialogue avec les parents semble sans
promesse d'évolution vers l'acceptation de l'identité ou des
choix de leur enfant, le discours que l'on voit se construire développe
l'idée de l'autonomisation des jeunes adultes. Si des parents sont
indéfectiblement racistes, ce n'est pas une raison pour choisir un
compagnon ou une compagne qui leur plairait mieux que l'être aimé.
Ne pas se
« prendre la tête " dans une situation
pénible et qui semble inéluctable, séparer les relations,
voilà ce qui résulte des propositions des auditeurs et de
l'équipe de Radio libre pour faire cohabiter dans sa vie de
jeune adulte un amour et des parents qui ne le cautionnent pas du fait de son
appartenance ethnique ou de sa sexualité.
Il est parfois même question, comme nous l'avons vu, de
proclamer sa liberté en prenant son autonomie, lorsque cela est
matériellement possible. Difool n'est pas seul à aller dans ce
sens. Comme cela est le cas la plupart du temps, les auditeurs laissent des
messages en phase avec les points de vue de l'équipe : « mais
il a 20 ans, il est majeur, moi je me casse dans une autre ville, je me cache
chez des amis... ", « Il faut qu'il se barre de chez lui, les parents ils
craignent trop, il a 20 ans, il est majeur, il fait ce quil veut "
(intolérance du fait de la religion/tradition, sujet 1,
interventions 125 et 141)
La question d'une normalité est affirmée au
sens de la tolérance. On ne choisit pas son identité ethnique ou
sexuelle. Un auditeur dont les parents veulent qu'il devienne
hétérosexuel s'entend répondre par Difool et Romano :
« Mais être obligé à être
hétérosexuel, si t'es homo, t'es homo, il y a pas de... tu vas
pas te forcer à faire un truc que t'aimes pas. ", « Il y a pas
à choisir de toute façon " (homophobie, sujet 1
interventions 79 et 80)
« Il n'y a pas à choisir ". Dans le
discours construit par la skysolidarité, ce qui est anormal
n'est pas de préférer les filles ou les garçons, c'est de
ne pas le respecter. Ce qui est anormal n'est pas d'avoir une couleur de peau
différente, c'est de ne pas le tolérer. Cet échange
synthétise d'une traite (sans coupures dans la citation) les phases de
l'expression de la skysolidarité en cas de dialogue difficile
:
[Expression du malaise de l'auditrice]
Séréna : Bah, franchement, j'en sais rien
non plus, quoi... Je suis pas plus rassurée, quoi, j'ai toujours
l'angoisse, quoi. Là, bon, je vais voir mon mec lundi, je crois que je
vais en parler avec lui...
[Défatalisation et affirmation des valeurs]
Difool : Ouais, mais que ça devienne pas un
problème pour... tu vois, qu'il ait pas l'impression d'être un
problème, c'est pas lui le problème, c'est ton père.
Séréna : Ah, ben non...
[Dédramatisation et recommandation]
Marie : Ouais, tu vis ta vie avec ton mec et puis
voilà, tu fais une section entre les deux et puis c'est tout
hein.
Difool : Ce qu'il faut que tu dises à ton mec c'est
que sur ce plan là, ton père il te prend un peu la tête
donc voilà, vous allez vivre tous les deux et puis... enfin, tous les
deux votre histoire sans forcément la partager avec tout le monde.
[Perspectives d'avenir quand à l'affirmation devant les parents]
Marie : Et puis ça peut peut-être
évoluer, hein, il est peut-être pas forcément
braqué... » (racisme, sujet 1, interventions 297 à
302).
Le choix de la clandestinité au regard des parents
peut s'avérer, somme toute, provisoire dans les espoirs que
développe la skysolidarité. Dans le discours que nous
voyons se construire, tout peut changer, avec le temps. Et l'amour de ses
enfants, le respect, finalement qu'inspirerait le sérieux de leur
relation amoureuse peut faire évoluer la mentalité de parents un
peu « québlos ». Les choix d'une vie de jeune adulte,
ses amours, doivent primer sur l'intolérance, le racisme, l'homophobie
de certains parents, et leur montrer exemplairement que l'épanouissement
personnel qui en est la conséquence peut être la voie pour plus de
confiance de leur part.
Rien n'est rédhibitoire, si le discours de la
skysolidarité prône l'apaisement, ce n'est pas dans
l'optique d'un repli. Au sens, nous l'avons vu qu'il s'agit de trouver de
meilleurs espaces d'épanouissement personnel, mais le rapport de soi aux
parents peut resurgir dans des conditions plus sereines, comme le proposent
certains messages lus par Difool : « `'Vis ta vie, trouves-toi un mec,
et après t'en parleras peut-être à tes parents si tu en
sens le besoin'', c'est le message du Polac », (homophobie, sujet 2,
intervention 263), messages qui rejoignent le point de vue de l'équipe
de Radio libre (« T'attends d'avoir une relation
avec un gars et puis... », homophobie, sujet 2, intervention 274).
On entend parfois dans Radio libre des solutions
originales. Comme quand Marie propose d'écrire une lettre, dans le
premier sujet sur l'homophobie : « Non, mais tu devrais
peut-être, si t'arrives pas à discuter avec eux, écrire une
lettre avec tout ce que tu ressens, vis-à-vis d'eux, vis-à-vis de
toi... », « tu expliques bien ce que tu penses, ce que tu ressens,
tout ça, même sur le moment s 'ils le prennent pas bien, la lettre
ils la gardent, et avec un petit peu de recul, tu vois, peut-être ils
peuvent comprendre. Même si c'est dans un an, j'en sais rien, mais
ça peut peutêtre apporter quelque chose, quoi. De l'eau au moulin,
en tout cas » (homophobie, sujet 1, interventions 134 et 136)
Primauté de la liberté.
La notion primordiale de respect (terme souvent
employé de façon a priori bien galvaudée et
hyperbolique dans le parler nouveau des banlieues mais ici érigée
en véritable valeur) est, dans le discours développé par
la skysolidarité, à considérer tant à
attendre de la part des autres (sur la liberté de ses choix, la
tolérance des autres à la couleur de peau différente)
qu'à s'imposer à soi. Pour soi, se respecter c'est respecter sa
liberté en jeune adulte. Et pour les autres : respecter
l'autorité parentale, les appréhensions des parents, leurs peurs,
même, en essayant de les faire évoluer.