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Pour les radios associatives aussi, " l'argent est-il le nerf de la guerre ? " L'exemple de la radio girondine R.I.G.

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par Anonyme
Université Michel de Montaigne - Bordeaux III - D.U.T. Communication des Organisations 2007
  

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B/ La communication externe

Si la communication interne n'est a priori pas au point, la communication externe nécessite également d'être retravaillée. En effet quelle excuse trouver à un média qui ne communique pas sur ses propres actions ? Mainte et mainte fois la situation s'est présentée : la radio organise ou participe à un événement mais ne relaie pas pour autant sur son antenne ces informations. Résultat : pas ou peu de retours sur ces actions et une notoriété qui vacille d'années en années. Car si R.I.G. était la troisième radio la plus écoutée en Gironde il y a vingt ans, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et même si la radio a entrepris de plus communiquer à l'extérieur, nous l'avons vu au travers notamment de son site et du journal, il lui est difficile de pouvoir se concentrer sur l'extérieur quand les problèmes viennent pour tout ou partie de l'intérieur.

Lorsque la question de la communication externe a été évoquée, Pascal Corpart a d'office distingué deux types de cibles à cette communication : les institutions et les auditeurs. Concernant le premier point, il nous a été confié que les relations avec les institutions n'étaient pas permanentes : la communication ne se faisait qu'en fonction d'un besoin de l'un ou de l'autre protagoniste. Cette situation met en exergue les difficultés de R.I.G. à communiquer. Il a également été précisé qu'il fallait dans ces cas trouver le message qui a une chance d'avoir un retour de la part de l'institution à laquelle la radio s'adresse : cette façon de communiquer met en avant le manque de notoriété et de poids que peut avoir la radio lorsqu'elle communique. Et même si Pascal Corpart juge la notoriété auprès des institutions « bonne », il nous a été rapporté par les salariés qu'à l'occasion d'une interview avec le président du Conseil Régional d'Aquitaine55, ce dernier avait posé la question suivante au salarié qui l'interrogeait : « Qui êtes-vous ? R.I.G. ? Qu'est ce que c'est ? ». Il faut savoir pour comprendre l'ampleur de ce désaveu de notoriété que la radio couvre une grande partie des actions du Conseil Régional d'Aquitaine. Une réflexion qui peut laisser songeur...

Une réflexion qui laisse songeur d'autant qu'il faut prendre en compte le fait que la question de l'indépendance des radios associatives est limitée, de part le fait que ces dernières sont dépendantes financièrement des institutions, nous l'avons évoqué, par le biais des subventions.

Vis-à-vis des auditeurs cette fois, la situation actuelle est considérée comme « le point noir » de la communication externe de R.I.G., des dires mêmes de Pascal Corpart. Là encore, c'est un égoïsme latent entre les différents services qui dessert la structure. Car, nous l'avons dit, chaque bénévole a son émission, ce qui en porte le nombre à une trentaine. Et malgré l'éclectisme qui caractérise la programmation de R.I.G., certaines émissions ont beaucoup en commun, essentiellement le type de musique diffusé. Et paradoxalement, aucune promotion n'est faite entre ces différentes émissions. Autre difficulté : la rétention d'information dont nous parlions plus haut. Il n'est en effet pas rare pour la direction de devoir « batailler » avec ses bénévoles pour obtenir des informations sur les partenaires de l'émission d'un bénévole. Encore une fois, chacun tire la couverture à soi.

55 Alain Rousset

Si l'on ajoute à cela une notion de « fourre-tout » très mal perçue par les auditeurs et on obtient une communication externe plus que vacillante. En effet, si le fait d'avoir une émission pour chaque public constitue une force pour R.I.G., c'est incontestablement une faiblesse aussi. En effet comment savoir à qui l'on s'adresse si le public est trop large ? Comment rendre un message efficace ? Des questions auxquelles ont répondu depuis longtemps les radios « commerciales », avec le succès que l'on connaît.

Et si la radio juge que ses valeurs de structure associative et son manque d'argent ne l'autorise pas à réaliser des enquêtes d'audiences, il n'en est pas moins pour autant évident que le problème de la communication externe se pose d'abord comme un problème de notoriété et d'image. C'est ainsi que Pascal Corpart nous a confié qu'avec un mode de consommation de la radio qui a évolué, R.I.G. devrait elle aussi le faire et définir en premier lieu son image, et donc ses publics.

La communication, dans son sens le plus large, n'est donc pas perçue comme elle devrait l'être par R.I.G. . Ainsi nous avons ciblé deux outils de communication de la radio.

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