Une évolution qui s'inscrit dans une tendance
générale et qui ne permet pas de rattraper le retard.
Le graphique suivant présente les évolutions des
revenus moyens de la Haute Garonne et du SCOT Sud.
18 000 € 17 500 € 17 000 € 16 500 € 16
000 € 15 500 € 15 000 € 14 500 € 14 000 € 13 500
€ 13 000 € 12 500 € 12 000 €
Evolution du revenu moyen de réfèrence
pour la Haute Garonne et le SCOT sud sur la période 2001-
2006
2001 2002 2003 2004 2005 2006
A
B
H a u te
G a ron n e Scot Sud
Au regard de ces deux courbes, le SCOT Sud présente un
écart sur le revenu fiscal moyen important. La différence du
revenu moyen de la Haute Garonne est en moyenne de 2 732€. Les tendances
d'évolution sont globalement similaires. La croissance du
département est légèrement plus continue et le Scot Sud
connaît un ralentissement plus important sur la période 2005-2006.
L'écart entre le département et le SCOT Sud se resserre
légèrement entre 2001 et 2006. L'écart de 2001,
matérialisé par la flèche A, montre une différence
de
2 866 € alors que B (2006) représente 2 735 €.
Ce rétrécissement n'est cependant pas une tendance forte et varie
selon les années, ainsi l'écart est plus important en 2006 qu'en
2005.
La très nette progression du revenu fiscal moyen
à l'échelle du SCOT s'inscrit dans une tendance
générale visible au niveau de la Haute Garonne. Néanmoins,
une analyse géographique permettra de mieux appréhender la
traduction territoriale de cette évolution. Ce travail est mené
à la page 42
L'écart entre le revenu moyen du SCOT Sud et celui du
Département est important et reste globalement le même entre 2001
et 2006.
Un accroissement important de la part des foyers
imposables. Résultat d'un embourgeoisement ou d'une gentrification ?
Le graphique suivant permet de visualiser l'évolution de
la part des foyers imposables.
51% 49% 47% 45% 43% 41% 39% 37% 35%
Part des foyers imposables sur l'ensemble
des foyers fiscaux
2001 2002 2003 2004 2005 2006
L'évolution de la part des foyers fiscaux imposables
permet d'appréhender un certain nombre d'informations. Tout d'abord,
l'accroissement est considérable sur la période 2001 - 2006, la
DGI enregistre un accroissement de 11 points, ce qui représente une
hausse 143% par rapport à 2001. Parallèlement, le nombre de
foyers fiscaux est passé, en 5 ans, de 37942 à 44100 foyers
fiscaux, soit une hausse de 16%. Il semble qu'il y ait une corrélation
entre l'immigration du territoire et la croissance des revenus fiscaux. Il est
vrai que l'arrivée
d'une classe moyenne en troisième, voir en
quatrième couronne urbaine est un phénomène
déjà repéré31.
L'inflation du prix de l'immobilier et du foncier dans le
centre et dans l'agglomération incite les primo accédants
à s'installer aux marges de l'aire urbaine. Ces ménages, qui
travaillent pour la plupart dans le pôle urbain, appartiennent à
la classe moyenne et possèdent des revenus généralement
supérieurs aux populations locales.
Aussi, la hausse globale de revenus découle
majoritairement de l'arrivée d'une nouvelle population plus riche
(gentrification) et non d'un enrichissement des populations déjà
présentes sur le territoire (embourgeoisement).
L'analyse fiscale offre ainsi un indicateur pertinent du
processus de périurbanisation
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