b. Une politique axée sur le prix
et une complémentarité utile des canaux de distribution des
services
En offrant aux clients de nouveaux services à plus
forte valeur ajoutée, l'un des intérêts peut être de
s'affranchir partiellement du principe de gratuité apparente, d'arriver
à une plus grande transparence des prix et des coûts et de faire
naître des services nouveaux permettant la facturation de services non
rémunérés. Les enjeux de l'intégration des nouveaux
canaux de distribution de services bancaires sont ainsi de sortir d'une logique
de prix et de coûts bas pour tenter de se différencier ; cela
en vue d'opérer une valorisation marchande des supports et d'instaurer
un lien plus direct entre le coût des prestations et leur prix de vente.
Aussi, les outils de la banque à distance sont
aujourd'hui bien acceptés dans les banques dans la mesure où ils
sont complémentaires aux agences. Lorsque les agences ferment le soir,
le week-end ou les jours fériés, c'est la banque par Internet qui
prend le relais. De plus, le contact humain étant un atout
indéniable de la banque de proximité, la banque par Internet peut
être complémentaire au réseau en proposant des services
spécifiques et une proximité nouvelle adaptés à des
cibles de clientèle réceptives et mieux informées. Le
constat semble claire et nous permet par ailleurs d'affirmer que le
développement des activités de banque à distance modifie
la donne, aussi bien d'un point de vue financier que technologique et
réglementaire. Les services de banque à distance augmentent les
recettes d'exploitation des services bancaires en raison de la baisse du
coût moyen de transaction (réduit de 50% par
téléphone et de 93% par Internet selon une étude d'Unisys
en 1997), de la délocalisation des activités de service qui
diminue les frais de structure et des produits cachés (frais de
connexion à Internet pour réaliser des opérations
traitées gratuitement au guichet).
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