2. Les conditions facilitatrices
Ce sont les conditions de l'environnement de l'individu qui
facilitent ou empêchent le comportement d'être effectué
(Triandis, 1980). Elles désignent aussi ce que Ajzen (1991) a
appelé contrôle perçu ou ce que Mathieson et al. (2001)
présentent en tant que ressources. Le contrôle fait
référence au fait que l'individu pense qu'il est dans son pouvoir
de contrôler le comportement qu'il va émettre. Les ressources
désignent le degré jusqu'auquel un individu croit qu'il a les
moyens nécessaires comme la connaissance, le matériel, les
ressources financières, la documentation, les informations, l'aide
humaine et le temps pour utiliser une technologie. Taylor et Todd (1995) font
une distinction entre les conditions facilitatrices liées à la
technologie, celles liées aux ressources et l'auto - efficacité
qui renvoie au savoir-faire perçu par rapport à l'utilisation de
la technologie. Les dimensions que nous retiendrons sont la difficulté
perçue ou la complexité, l'accès et les coûts. Ici,
deux liens sont distingués : les conditions facilitatrices ont
d'une part, un effet sur l'attitude de l'individu envers la banque en ligne et
d'autre part sur les opérations bancaires sur Internet.
a. La complexité
La complexité exprime le degré jusqu'auquel
l'innovation est perçue comme étant difficile à comprendre
ou à utiliser. Ce construit fait référence à la
facilité d'utilisation (Davis, 1989) qui traduit le degré de non
complexité, c'est-à-dire à quel point la banque en ligne
est perçu comme étant exempt de « tout
effort ». La difficulté perçue peut avoir un effet
direct sur l'attitude (Taylor et Todd, 1995). Plus les consommateurs penseront
que l'acte bancaire sur Internet est difficile, plus leur attitude envers
l'utilisation de ce canal de distribution sera défavorable.
b. L'accès et les coûts
L'accès fait partie des attributs du système
lui-même (Mathieson et al., 2001). Il fait référence
à la facilité et à la rapidité de la connexion et
de la navigation, ainsi qu'à l'aide disponible. L'incapacité
d'accéder à Internet pour cause de difficulté ou de
lenteur de connexion ou de navigation, peut conduire l'individu à
développer une attitude défavorable envers la banque en ligne et
parfois l'empêcher d'effectuer des transactions sur Internet même
s'il développe une attitude favorable.
D'un autre côté, les ressources
financières (Mathieson et al., 2001) que doit engager le client bancaire
pour accéder à Internet et ensuite à la navigation,
peuvent être perçues comme étant plus ou moins lourdes.
Ceci pourrait entraîner une attitude défavorable et constituer une
barrière à l'adoption de la banque en ligne.
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