Introduction générale
francisées et du style romain ou italique. À ce
titre, dans la partie théorique du mémoire, et dans un souci
d'homogénéité orthographique et typographique, les
locutions s'écrivent en italique sans trait d'union et sans formes
francisées. Au niveau grammatical aussi, il est difficile parfois de
déterminer les classes grammaticales de certaines locutions latines
puisque même les dictionnaires divergent sur ce point, à cause de
différences d'interprétations et de traductions.
Notre recherche, motivée en grande partie par notre
intérêt depuis l'enfance pour les « Pages Roses du Larousse
», se base donc sur certaines théories d'identification et de
classification en phraséologie. Elle consiste à étudier
l'usage des locutions latines dans les écrits journalistiques
électroniques en langue française en Algérie, avec comme
objectif principal, situer cet emploi dans le paysage médiatique
francophone, à travers une étude transversale et comparative avec
les presses numériques française et québécoise.
Dans cette recherche, notre échantillon est
constitué des versions numériques des journaux algériens
« El Watan », « Le Soir », « Liberté» et
« Le Quotidien» ainsi que celles des quotidiens français et
québécois « Le Figaro» et « La Presse ». Ces
titres de presse se distinguent comme étant les plus consultées
en ligne dans leurs pays respectifs, selon les statistiques
réalisées en Algérie (Ouazi, 2020), en France
(ACPM/OneNext Global, 2022) et au Québec (Centre d'études sur les
médias, 2021).
L'ensemble du corpus étudié est constitué
de cinq-cent-quatre-vingt-onze (591) articles. Ce chiffre correspond au nombre
d'articles publiés sur les sites internet des six journaux, et dans
lesquels l'usage des locutions latines est avéré grâce au
lemmatiseur latin Collatinus 11 durant le mois d'avril 2021.
L'étude de ces articles portera sur les
caractéristiques des usages (proportion d'articles, fréquences
d'emploi, répartitions par rubriques...), sur la nature des locutions
latines (classes étymologiques, statut dans les dictionnaires
français), sur les types d'auteurs (journalistes, contributeurs, propos
rapportés) et sur les particularités orthographiques et
typographiques relevées.
Il est à souligner que pour chaque analyse, les
journaux algériens feront l'objet d'abord d'un traitement
séparé ensuite, et selon le cas, nous établirons la
moyenne ou la somme des usages relevés dans ces journaux pour
dégager les spécificités de la presse algérienne,
avant de dresser une comparaison entre les trois (3) presses.
Page | 15
|