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Contribution du continuum éducatif à  l'amélioration de l'accès à  l'enseignement primaire de 2015-2020 dans la commune de Ouagadougou


par Issouf KONE
IFRISSE - Master II 2024
  

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1.6.3. La question de l'équité en milieu scolaire au Burkina Faso

L'équité est devenue l'un des concepts-clé de l'éducation. Il est autant convoité avec l'évolution des populations qui démontrent une croissance plus rapide de la population féminine. Ainsi, l'équité se centre plus sur l'alphabétisation massive des filles et des personnes ayant des besoins spécifiques pour leur éducation.

La notion d'équité et d'égalité d'accès à l'éducation est considérée comme l'un des principes directeurs du Plan Sectoriel de l'Éducation et de la Formation (PSEF ;2017-2030) au Burkina Faso. Ce document est le référentiel qui donne la vision de l'éducation au Burkina Faso sur la période 2014-2023. Il a été élaboré et adopté en 2014 pour conduire la poursuite des objectifs de l'éducation sur ladite période. Il énumère les différents programmes de la politique, dont celui intitulé « développement de l'accès à l'éducation formelle », prenant en compte la promotion de l'égalité et l'équité d'accès pour tous, ainsi que la promotion de l'éducation inclusive à tous les niveaux.

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L'équité scolaire est en général établi en considérant le rapport femme/homme/ ou fille/garçon. Le PSEF nous montre que l'équité prend bien en compte d'autres caractéristiques. Il s'agit notamment de la situation sociale, du sexe et de la localité d'habitation. C'est ainsi que ce programme à travers ses sous-programmes 3 et 4, est structuré en ces objectifs suivants :

- permettre à tous les enfants de la tranche d'âge de 6 à 16 ans d'accéder à un

enseignement de base gratuit et obligatoire au plus tard en 2023 ;

- éliminer les disparités liées au sexe à tous les niveaux du système éducatif ;

- réduire les écarts entre les zones rurales et les zones urbaines en matière d'offre éducative ;

- assurer une prise en charge éducative complète des élèves et étudiants à besoins spécifiques (Burkina Faso, MESRSI, MENA, MJFIP, 2017).

En résumé, le PSEF montre que l'équité doit permettre de lever tous les facteurs entravant l'éducation et la formation des filles et des femmes, de résorber les disparités en matière d'offre éducative entre les régions et entre les provinces, de prendre en compte les couches défavorisées ou vulnérables y compris celles vivant avec un handicap. À travers, le PSEF, nous percevons l'ensemble des efforts consentis pat l'État burkinabè dans sa quête de l'équité en matière d'éducation.

En outre, Zongo (2019) aborde la question de la scolarisation de la jeune fille, les facteurs l'entravant d'une part, et ceux, la favorisant d'autre part. Dans son travail de recherche, l'auteur évoque les facteurs qui ont longtemps éloigné la jeune fille de la scolarisation au Burkina Faso, et notamment en territoire moaga. Parmi ces facteurs, on peut citer :

- le fait que la fille soit considérée comme future mère : elle doit être formée selon la tradition. Et l'envoyer à l'école du blanc l'éloignerait de son rôle d'épouse et deviendra désobéissante ;

- les alliances du mariage et la dot qu'elles apportent dans la famille ;

- l'école est un lieu favorisant la délinquance, le manque de respect des moeurs par les enfants et spécifiquement le « dévergondage » chez la fille ;

- les moyens limités qui favorisent la priorisation de la scolarisation du jeune garçon.

L'auteure note que les écoles franco-arabes contribuent à l'amélioration de l'accès, du maintien, de la réussite scolaire des filles et font de la jeune fille une actrice de développement économique et social. Cependant, des facteurs socioéconomiques, culturels et pédagogiques entravent l'accès, le maintien et la réussite scolaire de la jeune fille dans ces écoles. L'ignorance

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des parents, le manque de sensibilisation et de suivi, la faible implication de l'État constitueraient des entraves à l'accès, au maintien et à la réussite scolaire des filles dans ces écoles. À ces éléments, s'ajoutent l'insuffisance de manuels et de cantines scolaires, les mariages d'enfants (forcés et /ou précoces), l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements scolaires, sans oublier le manque de considération pour les écoles franco-arabes, les occupations domestiques confiées aux filles, le manque de confiance en soi et l'insuffisance d'encadreurs pédagogiques qualifiés. En somme, à travers ledit travail de recherche, sont relevées les entraves de l'atteinte de l'équité scolaire et les différents acteurs concernés, à savoir l'État, les parents à travers la tradition, ainsi que des pistes de mobilisation et l'impact socio-économique de l'équité scolaire.

La thématique de l'équité à un lien fort avec notre travail de recherche, qui aborde la problématique de la scolarisation des enfants, tous sexes, tous milieux et catégories sociales confondus. La mise en oeuvre du continuum éducatif pourrait contribuer à améliorer la scolarisation de nombreux enfants.

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