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Contribution du continuum éducatif à  l'amélioration de l'accès à  l'enseignement primaire de 2015-2020 dans la commune de Ouagadougou


par Issouf KONE
IFRISSE - Master II 2024
  

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1.6. Revue critique de littérature

Le continuum recouvre beaucoup d'aspects dont nous allons chercher à appréhender dans cette section. Dans la présente revue de littérature, nous présentons un aperçu sur quelques écrits à travers les thématiques ci-après : la mise en oeuvre du continuum éducatif de base au Burkina Faso, le continuum éducation-formation, la question de l'équité en milieu scolaire au Burkina Faso et l'obligation scolaire de l'éducation de base au Burkina Faso.

1.6.1. La mise en oeuvre du continuum éducatif de base au Burkina Faso

La mise en oeuvre du continuum éducatif au Burkina Faso a fait l'objet de différentes études au niveau des différents sous-secteurs de l'éducation de base et dans différentes régions. Certains auteurs l'ont abordé sous l'angle des enjeux et perspectives, les pratiques de mise en oeuvre du continuum éducatif au Burkina Faso, et d'autres par rapport à son impact sur les sous-secteurs de l'éducation de base en particulier, ou sur la qualité de l'éducation en général.

Zongo (2015) dans son mémoire, intitulé « la mise en oeuvre du continuum éducatif de base au Burkina Faso : enjeux et perspectives », y rappelle les fondements de la mise en oeuvre d'un continuum éducatif au Burkina Faso. Il ressort de cette étude que le continuum éducatif est tributaire des engagements du pays sur le plan international à travers la déclaration de Jomtien (1990) et le forum de Dakar (2000) et l'appel de Kigali (2007) qui s'inscrivaient pleinement dans les objectifs des OMD et de l'EPT. En effet, à travers ces différents cadres, les États s'étaient fixé l'objectif d'alphabétiser massivement les populations. L'atteinte de cet objectif obligeait l'élargissement du champ de l'éducation de base en rattachant le primaire, le préscolaire et le post-primaire. Les pays visaient au travers la suppression des inégalités d'accès à l'éducation en tant que droit fondamental du citoyen en y mettant la qualité et en favorisant une certaine cohérence entre les différents niveaux en passant par la relecture et l'adaptation des curricula. Au plan national, il en ressort que le continuum éducatif est la résultante des États généraux sur l'éducation (1994), des Assises nationales sur l'éducation (2002) qui ont souhaité l'extension de l'éducation de base, le développement du préscolaire, l'amélioration de la qualité de l'éducation et de l'efficacité du système éducatif. La réforme est parachevée avec l'adoption de la Loi n° 013-2007/AN du 30 juillet 2007 portant loi d'orientation de l'éducation : cette loi cherche à rendre le système éducatif plus cohérent, plus fonctionnel et plus adapté aux besoins de développement socioéconomique et culturel du Burkina Faso. Cependant, les résultats de l'étude indiquent que la grande majorité des enseignants, des parents d'élèves, des partenaires sociaux trouvent que les conditions n'étaient pas réunies pour la mise en oeuvre dudit continuum.

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Quant à Kinda (2018), il révèle les forces et les faiblesses dans la mise en oeuvre du continuum éducatif. De l'analyse des résultats, il ressort que le continuum a été une solution pour l'amélioration de l'accès à l'éducation au niveau du post-primaire dans la commune de Ouagadougou. Il a permis à cet effet de réduire les distances parcourues par les élèves à travers la construction d'un nombre important de collèges d'enseignement général (CEG) ; toutefois, les ressources financières et humaines qualifiées demeuraient insuffisantes. Par ailleurs, les infrastructures (salles de classe, bâtiments administratifs, toilettes et bibliothèques) sont insuffisantes, au regard du nombre d'élèves venus du primaire. Cet état de fait conduit à des bâtiments d'emprunt et des effectifs pléthoriques, qui ne sont pas sans conséquences négatives sur la qualité de l'éducation. En outre, le continuum n'aurait pas facilité l'amélioration de la qualité de l'éducation au post-primaire. Les taux d'admission sont moyens (66%) pendant que les taux de redoublement et d'abandon sont élevés (26% et 08%), comparativement aux moyennes de l'espace de la Communauté Économique Des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Ce mémoire nous est d'une importance capitale pour notre étude car il est focalisé sur la commune de Ouagadougou, qui est notre espace d'étude, d'une part et sur les forces et les faiblesses de la mise en oeuvre du CE au niveau du post-primaire d'autre part. Ceci nous montre bien l'obligation ou l'utilité d'une étude similaire dans la même commune sur le secteur primaire pour avoir un aperçu holistique de la politique au niveau de la commune.

Pour ce qui concerne Ouédraogo (2021), il décrit les pratiques de mise en oeuvre du continuum éducatif de base du Burkina Faso et les expériences des acteurs du niveau central et sur le terrain. Les résultats de son travail de recherche ont montré que la mise en oeuvre du continuum éducatif au Burkina Faso est inadaptée et se greffe à des difficultés telles que la faible mobilisation et l'engagement des acteurs. Cependant, il est à noter que l'effectivité de la mise en oeuvre du continuum éducatif s'est matérialisée à travers l'adoption du décret n° 2013-542/PRES/PM/MENA/MESS/MASSN/MEF du 5 juillet 2013, portant transfert du préscolaire et du post-primaire au Ministère de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation (MENA) et sous la conduite d'un comité technique interministériel composé de techniciens du MENA, du Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur (MESS) et du Ministère de l'Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN). Par ailleurs, la fusion des sous-secteurs de l'éducation, concernés par le continuum (pré-primaire, primaire et secondaire et EFTP) en un seul Ministère de l'éducation, a été adoptée avec des allocations budgétaires importantes aux sous-secteurs négligés auparavant : l'objectif est de développer les infrastructures scolaires, de renforcer les capacités des institutions telles l'institution d'un nouveau type d'établissement

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scolaire, dénommé les « Complexes Intégrés d'Éducation de Base » (CIEB) et la transformation des Écoles nationales des Enseignants du Primaire (ENEP) en Instituts nationaux de Formation des Enseignants de l'Éducation de Base (INAFEEB).

En somme, cette thématique nous permet de mettre en exergue les fondements ayant conduit à la réforme du continuum éducatif au Burkina Faso d'une part, et de percevoir l'avis des différents acteurs par rapport à cette réforme, d'autre part.

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