4.2. DISCUSSIONS
Ce travail de recherche nous conduit à mettre en
relation les résultats obtenus avec ceux atteints par d'autres
chercheurs sur certains aspects de l'éducation primaire.
Ainsi, nous abordons tour à tour les aspects suivants :
l'insuffisance des infrastructures éducatives, la qualité du
personnel enseignant au primaire, le ratio élèves/enseignant au
primaire, le ratio élèves/salle de classe, l'accès des
filles à l'enseignement primaire.
4.2.1. L'insuffisance des infrastructures
éducatives
Au terme de cette étude, nous nous sommes rendu compte
que la situation des infrastructures éducatives s'est
améliorée, mais ces infrastructures demeurent insuffisantes ;
ainsi, il en résulte des effectifs pléthoriques dans les salles
de classe. Ainsi, Ouédraogo (2021, p.35) affirme que : «
l'insuffisance des infrastructures, les effectifs pléthoriques, la
« mauvaise implantation des sites des infrastructures du continuum du fait
de la politique nuisent énormément à la mise en oeuvre du
continuum ».
Sur la même question, Zongo Mariam (2019), sur le cas
des écoles primaires, la résume au manque de réalisation
de blocs pédagogiques composés chacun de salles de classes, d'un
bureau, d'un magasin, d'un logement directeur, d'un réfectoire, d'un
forage positif et de latrines équipés de mobilier scolaire et de
matériel pédagogique. En outre, selon Drabo (2015), malgré
l'augmentation des infrastructures à travers la mise en oeuvre du CE, le
besoin reste une préoccupation réelle, tant au niveau de la zone
urbaine que de celle rurale. L'offre éducative demeure très
insuffisante, compte tenu du rythme de l'accroissement rapide de la population
scolarisable. La demande éducative reste donc importante face à
une offre en deçà des attentes. Le déficit
d'infrastructures scolaires contraint bon nombre d'enfants à parcourir
de longues distances pour se rendre à l'école, cet état de
fait démotive et peut entrainer de nombreux abandons scolaires.
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4.2.2 la qualité du personnel enseignant
Zallé (2019), en travaillant sur le leadership des
directeurs d'écoles primaires dans la commune, arrive à la
conclusion qu'au regard du niveau d'instruction et des emplois, on peut dire
que les directeurs et les enseignants connaissent les exigences de leur travail
et possèdent les compétences professionnelles nécessaires
à l'accomplissement de leur métier, comme tel l'a conclu notre
résultat sur la qualité du personnel enseignant, au regard de
leurs niveaux de recrutement et de la formation initiale qu'ils
acquièrent. Au regard des statistiques, il indique que les directeurs
sont majoritairement des instituteurs principaux (67%) contre 33%
d'instituteurs certifiés. Tous les directeurs des dix (10) écoles
publiques retenues dans son étude sont des instituteurs principaux ; par
contre, dans les cinq (05) écoles privées, les directeurs sont
des instituteurs certifiés. Au niveau des enseignants, ce sont les
instituteurs certifiés (79%) qui sont majoritaires, mais il y a une
faible proportion d'instituteurs adjoints certifiés (7%) et des
instituteurs adjoints (14%), provenant des écoles privées.
Il est nécessaire de clarifier que la
dénomination de ces différents emplois a connu une
évolution depuis 2020 à travers le décret
n°2020-0245/PRES/PM/MFPTPS/MINEFID du 30 mars 2020 portant statut
particulier du métier éducation, formation et promotion de
l'emploi. En effet, les instituteurs certifiés sont appelés
désormais les professeurs d'écoles, tandis qu'il est
créé un nouvel emploi, qui est celui des professeurs
certifiés des écoles. Quant aux instituteurs principaux, ils sont
nommés inspecteurs de l'enseignement primaire et de l'éducation
non formelle.
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