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Contribution du continuum éducatif à  l'amélioration de l'accès à  l'enseignement primaire de 2015-2020 dans la commune de Ouagadougou


par Issouf KONE
IFRISSE - Master II 2024
  

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1.8. Théories sous-tendant la recherche

L'accès à l'éducation est un champ clé de recherche assorti de différentes théories qui se sont développées autour de lui en montrant tout son intérêt dans la société. Dans le cadre de cette étude, nous allons évoquer principalement deux théories qui sous-tendent cette recherche. Il s'agit de la théorie du capital humain et celle de l'équité.

1.8.1. La théorie du capital humain

L'investissement dans le capital humain est aujourd'hui l'un des grands thèmes de la politique publique dans les pays développés. Il semble pouvoir apporter des solutions à plusieurs problèmes auxquels les décideurs politiques ont été confrontés, à savoir le ralentissement de la croissance économique, la montée du chômage et la polarisation des revenus. L'accumulation de capital humain permettrait en effet des gains de productivité favorables à la croissance et à l'emploi. Cette thèse du capital humain a été soutenue par plus d'un auteur. Joseph Stiglitz (2007, p.190) définit le capital humain comme « l'ensemble des compétences et d'expériences accumulées qui ont pour effet de rendre les salariés plus productifs ». Sa pensée fut soutenue par d'autres penseurs tels que Samuelson et Nordhaus (2009, p.663) qui affirment que le capital humain constitue le « stock de connaissances techniques et de qualifications caractérisant la force de travail d'une nation et résultant d'un investissement en éducation et en formation permanente ». Pour Gary Becker (1960, p.484), le capital humain se définit comme « un stock de ressources productives incorporées aux individus eux-même, constitué d'éléments aussi

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divers que le niveau d'éducation, de formation et d'expérience professionnelle, l'état de santé ou la connaissance du système économique ».

Ces théoriciens montrent l'importance du capital en s'appuyant sur le facteur de productivité et de croissance pour les nations en général, et les individus en particulier. Ils sont plus basés sur le facteur « travail et emploi ». Ils montrent aussi que cette valeur du capital humain s'acquiert à travers l'éducation et la formation, de façon continue.

Cependant, la notion de capital humain a connu des évolutions et est définie selon l'Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE, 1998, p. 9) comme : « les connaissances, qualifications, compétences et autres qualités possédées par un individu et intéressant l'activité économique ». La Banque mondiale (2017) renchérit en le définissant comme l'ensemble des connaissances, compétences et conditions de santé que les individus accumulent tout au long de leur vie et qui leur permet de réaliser pleinement leur potentiel en devenant des membres productifs de la société. Le développement du capital humain joue un rôle déterminant pour mettre fin à l'extrême pauvreté et renforcer l'inclusion sociale. Pour cela, il faut investir dans (...) une éducation de qualité, l'acquisition de compétences et l'accès aux emplois.

Sur le capital humain, ces organismes internationaux mettent plus l'accent sur le bien-être de l'individu en se basant sur les conditions sociales.

Gary Becker (1964) définit par ailleurs le capital humain comme étant l'ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert à travers l'accumulation de connaissances générales ou spécifiques et de savoir-faire. Dans ce sens, il trouve que chaque travailleur a un capital propre, qui lui vient de ses dons personnels, innés, et de sa formation. Son stock de capital immatériel peut s'accumuler ou s'user. Il augmente quand il investit, ce qui détermine les différences de productivité, et, par hypothèse, de revenu.

Au regard de l'importance de cette théorie, que celle-ci doit être un domaine privilégié d'investissement par les États, car elle assure le bien-être des nations, à travers le bien-être des individus et des entreprises ; en outre, l'éducation en reste l'un des pivots de la formation. Par ailleurs, cinq sources de production et d'amélioration du capital humain sont à distinguer : les infrastructures et services de santé, la formation professionnelle, le système éducatif, les programmes d'études et de formation pour adultes non organisés par des entreprises, la migration des individus et des familles pour saisir des opportunités d'emploi.

Au regard de ces différents facteurs par rapport à notre thème d'étude, la théorie du capital humain demeure cruciale pour la suite de notre recherche.

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