1.6. Pertinence du sujet
Notre sujet de recherche est d'une pertinence double:
scientifique et sociale.
1.6.1.
Pertinence scientifique du sujet
Plusieurs recherches ont été menées dans
le monde pour montrer l'importance de la dictée dans l'enseignement
(Awokou, 2011). Nous pouvons à titre illustratif citer, (Koubakissa,
2000, Cogis, 2011; Fayol et Jaffré, 2014; Bena, 2014 ; PASEC, 2014 ;
Togo, 2018; Jeanjean, 2019; Meirieu, 2021 ; Ekondi, 2021 ; Villegas,
2022). Par ailleurs, dans le contexte togolais, plusieurs chercheurs se sont
intéressés à la problématique de la
difficulté des élèves en français. On peut citer
entre autres (Quashie, 2003 ; Lodonou, 2015; Awokou, 2011 ; Cisse, 2002;
Anenou, 2013 ; Binguitcha, 2014 ; Ouro, 2009). Les difficultés des
élèves en dictée avec le nouveau format de
l'épreuve de l'APC n'ont pas fait l'objet de recherche. Pour autant, les
notes des élèves en dictée ne sont pas toujours bonnes. Ce
qui démontre à suffisance des lacunes dans la qualité de
l'enseignement du français en général et qu'il faille
repérer les causes en vue d'en trouver les solutions.
Cette recherche est d'actualité à l'heure
où tous les Etats font des efforts pour l'amélioration des
résultats d'apprentissage notamment en lecture et écriture (MEPS,
2014). Elle est une valeur ajoutée à la science, car elle
permettra de :
· identifieret expliquer les facteurs explicatifs des
mauvaises performances des élèves en dictée dans les
écoles du premier cycle du secondaire général au Togo.
· proposer un dispositif adéquat pour
l'enseignement/apprentissage des règles orthographiques
françaises.
1.6.2.
Pertinence sociale du sujet
Cette recherche est d'un grand intérêt pour les
élèves, les enseignants, les parents et l'État. Notre
recherche constitue un outil d'amélioration des pratiques
d'apprentissage des élèves. De même, elle permet
d'éveiller les consciences sur la nécessité d'assister les
élèves à la maison dans leurs activités
d'acquisition de compétences en français. En effet, le
français est la langue d'administration au Togo. Sa parfaite maitrise
offre des opportunités d'insertion sociale (Lodonou, 2015). La recherche
des solutions en vue de permettre la réussite des élèves
en dictée, permet d'augmenter leur taux de réussite aux
différents examens.
Cette étude permettra de relever les insuffisances
relatives à l'enseignement de la langue française et d'en
proposer les solutions idoines. Car, la mauvaise maitrise de cette discipline
entraine un risque du taux élevé d'échecs scolaires et de
déperdition des apprenants du premier cycle du secondaire
général au Togo. Aussi cette étude permettra aux
autorités éducatives de repenser les critères de notation
et de correction de la dictée, car les mauvaises notes dans cet exercice
constituent un véritable facteur de démotivation scolaire
(Ekondi, 2021). Particulièrement, cette étude attire l'attention
des décideurs afin de mettre en place une politique d'incitation des
élèves à s'intéresser à la lecture. Les
résultats de la recherche serviront à l'État, à la
Société Civile et aux Organisations Non Gouvernementales dans la
réalisation des projets dans le premier cycle du secondaire
général du Grand Lomé Ouest.
En outre, cette recherche va contribuer, à terme,
à la réduction des échecs scolaires et par ricochet
à limiter les déperditions scolaires dans le premier cycle du
secondaire général, au Togo. Car « le redoublement ne
permet pas aux élèves de combler leur retard, et a même
souvent un effet négatif sur leurs progressions
ultérieures » (Paul, 1996, cité par Duru-Bellat et Van
Zanten, 2007, p. 37). De plus :
les élèves qui ont un mauvais score en
dictée l'ont également dans les autres disciplines. La plupart
des cours sont dictés. Les élèves recopient ces cours avec
des fautes, les mémorisent à la maison avec les mêmes
fautes qu'ils restitueront lors des différentes évaluations. Ces
mauvaises notes en dictée impacteront négativement leurs moyennes
de passage en classes supérieures. Cela les conduit bien souvent aux
échecs scolaires, aux abandons ou aux exclusions qui sont un
véritable goulot d'étranglement du système éducatif
togolais (Binguitcha, 2014, p. 41).
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