Section 3 : Discussion
des résultats
Notre préoccupation dans ce travail est axée sur
deux objectifs : voir l'évolution ou l'état de la production
da dans le secteur agricole sur une période de 30 ans, et mesurer
l'influence qu'a l'agriculture dans la réalisation du PIB national.
Concernant notre premier objectif, nous avons d'abord
cherché à calculer le taux d'accroissement de la production
agricole d'une année à une autre.
Les résultats ont montré que la production
agricole de la RDC a connu des moments de succès et des moments de
baisse. On peut voir dans le tableau n°2 qu'il ya eu des années
où la RDC a enregistré le taux d'accroissement de la production
agricole de 67,81% (en 1997) et le taux d'accroissement de 108,31% en 2006, des
valeurs qui montrent que la RDC peut atteindre de grands sommets dans la
production agricole, et cette dernière pouvant faire décoller
l'économie nationale.
A côté de ces deux grandes valeurs, on observe
aussi de petits taux d'accroissement positifs pour d'autres années.
Au delà des taux d'accroissement positifs, il ya lieu
de voir aussi, dans le même tableau, le taux d'accroissement
négatifs. Le graphique montre des grands sommets, puis des recessions
très grandes. La question qui ressort à ce niveau est celle de
savoir comment la production agricole de la RDC, qui est arrivée
à atteindre de grands sommets pendant un temps, peut-elle chuter
jusqu'au niveau d'atteindre des taux d'accroissement négatif très
grandes.
En analysant ceci, il ressort que cet état des choses
résulte d'une faible priorité accordée à
l'agriculture par différents gouvernants qui se sont
succédé ces dernières décennies.
Pour que l'agriculture puisse connaitre des taux
d'accroissement positifs, Rachid M. et Guèchègbé T. on
souligné, dans leur article « contribution des facteurs et de
la productivité globale des facteurs à la croissance du secteur
agricole au Maroc », qu'il faut que les facteurs capital et travail
soient régulièrement disponibles. Dans notre travail, à
partir du graphique n°....., il ya lieu de constater sur une
période de 30 ans, la production agricole de la RDC a connu une
augmentation de 2% seulement.
Ceci est causé par un faible niveau du capital et du
travail dans ce secteur. Or, quand la production du secteur agricole ne produit
pas plus, cala a des répercutions négatives sur l'économie
nationale, entre et autres la hausse des prix des produits sur les
marchés nationaux, la dépendance du pays de l'étranger
pour s'approvisionner en nourriture à des coûts
élevés
Un taux de croissance galopant de la population f ace à
un taux faible de croissance de la production agricole va causer la
sous-alimentation qui conduit à l'insécurité
alimentaire.
Notre deuxième préoccupation dans ce travail
était seul de voir l'influence de l'agriculture sur la croissance
économique.
A près le traitement des données, les
résultats démontent que l'agriculture explique le PIB à
19%, un faible pourcentage par rapport à d'autre secteur
d'activités. Le secteur tertiaire occupe la première place avec
34 %, le secteur secondaire en deuxième position avec 25%, l'extraction
vient en troisième position ave 21 % et l'agriculture avec 19%.
Plusieurs économistes placent le secteur agricole en
amont des autres secteurs d'activités dans une économie en
développement suivant la part de contribution au PIB national.
Prof KABENGELE DIBWE par exemple, dans son livre «
géographie économique et humaine de la RDC » laisse
voir que dans une économie non développée, l'agriculture
occupe 70 à 80% de la population active et fournit en moyenne environ
40% du PIB et 60% du commerce extérieur.
Comparé aux résultats de notre travail, nous
constatons que le secteur agricole n'a pas encore pris sa place d'un secteur en
amont des autres secteurs d'activité, et son influence sur le PIB de la
RDC demeure faible. Or, pour plusieurs économistes, le secteur agricole
constitue un secteur qui faire développer un pays.
Si nous voulons connaitre une croissance économique
durable, l'Etat congolais doit beaucoup plus s'intéresser au monde
rural.
|