h) LE MANQUE D'EFFICACITÉ DE L'ACTION
HUMANITAIRE DES ONG À TRAVERS LE MONDE
Il est indéniable que la présence des ONG a des
effets tant positifs que négatifs. Leur intervention a permis de sauver
des vies, de soigner les malades et de combler des besoins essentiels (eau,
nourriture, médicaments, abris).
Il y a lieu de souligner que les ONG travaillent
dans un domaine assez complexe : l'aide humanitaire a des effets positifs
très ponctuels et très peu visibles. L'une des principales
limites de l'aide humanitaire à travers le monde est qu'elle s'est
développée « autour du paradigme de la vie à sauver,
de la souffrance à soulager ».
Autrement dit, l'enjeu fondamental est que les ONG
traitent les symptômes et non les causes.
Pour Lemay-Hébert et Pallage, les agences
de l'aide humanitaire pansent les plaies visibles, offrent un palliatif
à la douleur mais ne tiennent pas compte des causes profondément
liées à ces événements.
À titre d'exemple, dans leur analyse critique sur les
travaux réalisés par les ONG en Haïti, Klarreich et Polman
cités par Pélissier, ont porté une attention
spéciale sur la ville de Léogâne dénommée
« the City of NGOs ou cité des ONG ».
Ils disent que certains projets mis en oeuvre ne
répondent pas vraiment aux besoins prioritaires de cette ville.
Toutes les ONG n'ont pas le même souci
d'efficacité. Il existe d'une part, « des organisations
professionnelles, soucieuses de leur éthique de travail » et
d'autre part, des organisations amateurs « qui ne respectent pas les
standards et qui sont délinquantes » (Pélissier, 2013)
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