Problématique des valeurs culturelles lega face à la modernité. mythe ou réalité. cas de l'idego de 1996 à 2020par SABUKAKA DEROSE SABUNI ISP- Kalima - Graduat 2020 |
1.1.3. ULIMBALe mot « Ulimba » est un terme lega qui signifie « secret ». Étymologiquement parlant, « Ulimba » veut dire secret de la cohabitation, de la présence simultanée des communautés humaines d'origine familiale différente institution dans une entité par le pouvoir colonial pour être reconnue périodiquement et sociologiquement intégré.26(*)Ulimba est l'un des groupements du secteur de Beia dans le territoire de Pangi, dans la province du Maniema en République Démocratique du Congo. 1.1.4. LEGALe peule Lega est, comme dit précédemment,une population forestière bantoue d'Afrique centrale, établie principalement en République démocratique du Congo, à l'Est du Lualaba (le fleuve Congo), jusqu'en altitude dans les monts Mitumba, dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema. C'est une communauté humaine située dans les territoires de Pangi, Shabunda, Mwenga et Walikale. Le terme lega, veut dire que « les hommes ». 1.1.5. MODERNITECaractère de ce qui est moderne.27(*) Par le moderne, on comprend, ce qui convient au temps présent ou à une époque relativement récente ou ce qui est dans le goût moderne de notre temps ou époque. Du point de vue du temps, la modernité semble s'opposer au passé et au dépassé, pour s'identifier, au présent et à l'actuel. De plus, lorsqu'elle est envisagée du point de vue moral, elle s'opposerait à l'échelle des valeurs traditionnelles, généralement taxées d'obscurantisme. Du point de vue développement, la modernité correspondrait à un niveau de transformations scientifiques, marqué par une évolution technique très perfectionnée. C'est dire pourquoi au regard de ces trois critères, la modernité constituerait une rupture radicale par rapport à la tradition. Pourtant, un regard plus attentif peut constater qu'entre ces deux notions, il existe également des points de convergences. Ce qui veut dire qu'au-delà des apparences, il n'est pas possible d'ériger entre elles une cloison étanche. Nous pouvons une fois de plus réaliser la complexité de ces deux notions à la lecture de cet ouvrage d'Antoine Compagnon : Les cinq paradoxes de la modernité28(*), dans lequel il entreprend de dénoncer entre autres la prétention de la nouveauté que revendique la modernité. L'auteur parle notamment de la « superstition du nouveau », pour designer cette propension au changement qui caractérise la modernité et qui pousse très souvent au rejet de tout ce qui relève du passé pour ne considérer que l'actuel. Or l'expérience commune nous montre que ce qui est moderne aujourd'hui appartiendra au passé demain. De même, ce qui était relégué au passé peut ressurgir pour faire partie du présent. Aussi dans le domaine artistique, certains styles vestimentaires jadis dépassés reviennent-ils à la mode et sans aucune difficulté. Cet exemple montre à suffisance la légèreté d'une rupture radicale entre les termes tradition et modernité. Actuellement la culture lega a tendance de tomber en désuétudes suite à son caractère contraignant à ses membres.Après avoir donné les définitions de concepts réformant notre sujet de recherche. Il est nécessaire de relever la présentation de notre milieu d'étude son cadre historique et géographique. * 26KITANGU IBONGA JEAN BATISTE Alias Acheké, informateur interrogé à Kalima * 27 ANONYME, petit la rousse illustré, edlarousse, paris 2009 P, 666 * 28Antoine Compagnon, Les cinq paradoxes de la modernité, Paris, Edition du Seuil, 1990 |
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