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Optimisation de la chaine de distribution du jet a1 à  Puma Energy Bénin


par Cyril Segond Eige-Euh MALONGA
Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest - Unité Universitaire e Cotonou(UCAO UUC) - Master Professionnelle  2019
  

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II. Contributions antérieures

De nombreux travaux se sont concentrés sur l'aspect de l'amélioration dans la chaine logistique prise dans son ensemble. Cependant vu la diversité, la complexité des chaines logistiques et la multiplicité des risques afférents, le risque de rupture de stock dans ce contexte n'a été étudier que de manière marginale.

Le but de cette partie de notre paragraphe est d'examiner à travers les apports antérieurs les risques qui peuvent entrainer des ruptures de stock dans la phase amont de la chaine logistique et plus précisément leurs répercussions sur les distributeurs.

Ici, nous examinons et analysons la littérature traitant du problème d'avoir un seul fournisseur dans un contexte de gestion de stock. Tout d'abord nous présentons les différents risques auxquels peuvent être confrontés les fournisseurs depuis la réception des commandes jusqu'à la livraison de leurs produits. Ensuite, nous abordons les caractéristiques et les aspects du problème de sélection des fournisseurs dans un contexte du risque.

Il existe un vaste corpus de la littérature lié à la classification du risque dans la chaîne logistique. Juttner et al. (2003), par exemple, spécifie trois séries de risques :

- les risques internes (internalrisk) qui découlent de l'organisation,

- les risques de la chaîne d'approvisionnement (supply-chainrisk) qui proviennent de l'organisation externe mais touche la chaîne d'approvisionnement,

- les risques externes (externalrisk) qui sont externes à la chaîne d'approvisionnement et proviennent de l'environnement.

Waters (2007) sépare les risques de la chaîne logistique en :

- risques internes qui peuvent être mis sous contrôle,

- risques externes qui ne peuvent pas être contrôlé.

Quant à Kar (2010), il considère les risques systématiques et les risques non systématiques. Toutefois, il n'existe pas de classification spécifique aux risques fournisseur. Le but ici est de présenter une classification de ce risque fournisseur. En effet, le fournisseur peut être soumis à divers types de risques. Ces risques peuvent être un risque local, un risque semi global, un risque global.

· Un risque local est un risque attaché uniquement à un seul fournisseur. Il regroupe les problèmes de qualité, les pannes d'équipement, les grèves, la faillite, les fluctuations de la demande, le partage de l'information qui résulte de l'intégration verticale entre les partenaires, les discounts sur les prix, les discounts sur les quantités, les fluctuations sur des capacités. La probabilité de réalisation de ce type de risque est très élevée, mais les conséquences sont très faibles.

· Le risque semi global touche un ensemble de fournisseurs. Il est généralement causé par les catastrophes naturelles. Nous citons à titre d'exemple : les catastrophes naturelles comme les séismes, les incendies, les ouragans, les inondations. L'inondation de 2011 en Thaïlande a causé des dommages graves aux entrepôts des fournisseurs de disques durs. Ces fournisseurs étaient devenus incapables de satisfaire les commandes de leurs propres clients ou d'approvisionner d'autres fabricants de PC. Ceci a abouti au blocage complet de la chaine logistique globale.

· Le risque global un risque qui affecte tous les fournisseurs simultanément. Les causes en sont, à titre d'exemple, une crise économique, une attaque terroriste, une grève générale dans le secteur des transports, l'instabilité politique et économique, etc. Bien que la probabilité de survenance de ces événements soit généralement très faible, leurs conséquences sont très élevées.

Remarquons qu'un évènement donné aura des répercussions diverses selon les chaines logistiques impactées. Par exemple un cyclone ou un tremblement de terre dans une région côtière peuvent donner un risque global si tous les fournisseurs d'un article sont situés dans cette région. Il donnera un risque semi-global si quelques fournisseurs seulement sont situés dans cette région.

Une gestion d'approvisionnement efficace nécessite de bonnes stratégies d'approvisionnement capables de s'adapter à tout bouleversement environnemental. Le décideur à diverses manières de gérer ses sources d'approvisionnement (le sourcing). Les modes de sourcing les plus fréquemment rencontrés dans la littérature sont la source unique (single supplier), les sources double (two supplier), les sources multiples (multi supplier).

· La source unique (single supplier) : tout d'abord, il est primordial de noter la différence entre une « source unique » et un « seul fournisseur » (sole sourcing).

o « sole sourcing » signifie que la base acheteur-fournisseur ne contient qu'un seul fournisseur ;

o « source unique » (single supplier) signifie que le décideur ne sélectionne qu'un seul fournisseur même s'il existe d'autres fournisseurs concurrents sur le marché.

· « source dual » signifie que le décideur garde deux fournisseurs, l'un qui domine l'autre en présentant des avantages compétitifs tels que la qualité, le prix, la fiabilité et ainsi de suite...

Dans le mode « multi-sources, le décideur doit choisir un nombre optimal de fournisseurs parmi un ensemble de fournisseurs existant.

Chaque mode de sourcing présente des avantages et des inconvénients. Par suite, il doit être favorisé dans certains cas et évité dans d'autres.

Par exemple la source unique procure une meilleure garantie de qualité et induit des économies d'échelle. Elle permet d'établir une meilleure collaboration et un partenariat entre les associés et réduit l'échange d'informations confidentielles. Par contre, elle expose de plein fouet le processus d'achat aux diverses perturbations pouvant subvenir au fournisseur sélectionné.

Le « dual sourcing » est préférable lorsqu'on cherche la meilleure qualité alors que le « multi sourcing » est la meilleure stratégie d'approvisionnement dans le cas où le décideur dispose d'un budget suffisant.

Le tableau ci-dessous, présente une classification des travaux selon le type de source d'approvisionnement utilisé. Nous constatons que la majorité des recherches traitent le cas du multi sources.

Tableau n°4: Typologie des sources d'approvisionnement

 

Auteurs

Single

source

Choi et al. (2008), Burke et al. (2008), Taskin and Lodree (2010), He and Zhao (2012), Ma et al. (2012), Tapiero and Kogan (2007), Xiao et al. (2010), Kull and Talluri (2008), Klimov and Merkuryev (2006), Kull and Closs (2008), Amanda et al (2009), Schmitt et al (2010), Cheng et al. (2009), Gan et al. (2005), Li et al. (2014)

Dual

sources

Wu et al. (2006), Hou et al. (2010), Hsieh and Lu (2010), Giri (2011), Chen et al. (2012), Zhu and Fu (2013), Qi (2013), Xiao and Yang (2008), Li et al. (2010), Ahiska et al (2013), Pal et al. (2012), Serel (2005), Serel (2009)

Multi-sources

Chen and Zhuang (2011), Viswanadham and Gaonkar (2003), Yang et al. (2007), Burke, et al. (2008), Azaron et al. (2008), Wu et al. (2010), Peidro et al. (2010), Ravindran et al. (2010), Tehrani et al. (2011), Meena et al. (2011), Sawik (2011 a), Sawik (2011 b), Bilsel and Ravindran (2011), Ma et al. (2012), Arcelus et al (2012), Mansini et al. (2012), Meena, Sarmah, (2013), Zhang and Chen (2013) , Tabrizi and Razmi (2013), Duan and Liao (2013), Baghalian et al. (2013), Wu et al. (2013), Sawik (2013a), Wang (2013), Choudharyn et Shankar (2013), Manerba et Mansini (2014), Hammami et al. (2014), Song et al (2014), Choudhary et Shankar (2014), Chan and Kumar (2007), Lee (2009), Sanayei et al. (2010), Vinodh et al. (2011), Tse and Tan (2012), Wu and Olson 2008, Wang and Yang (2009), Kokangul and Susuz (2009), Chamodrakas et al. (2010), Bhattacharya et al (2010), Azadeh and Alem (2010), Zabinsky (2011), Hammami et al (2012), Ruiz-Torres et al. (2013), Xiao et al. (2012), Zouggari and Benyoucef (2012), Guo and Li (2014), Finke et al. (2010), Schmitt (2011), Schmitt and Singh (2012), Zegordi and Davarzani (2012), Pinto et al (2013), Le et al (2013), Sawik (2010), Sarkar and Mohapatra (2009), Eng et al. (2013), Federgruen and Yang (2008), Mirahmadi et al (2012), Nejad et al. (2014), Sayon et al. (2014), Hie et al. (2014), Yin and Nishi (2014), Carrera and Mayorga (2008), Talluri et al. (2010); Zhang et al. (2012), Chiu and Ofuda (2014). Kang et al. (2012), Sun et al. (2011), Xiang et al. (2014), en et al. (2014), Hosseininasab et Ahmadi (2015), Nekooie et al. (2015), Çebi et Otay (2016), Sodenkamp et al. (2016), Patra et Mondal (2015), Fang et al. (2015), Rabbani et al (2014), Sherwin et al. (2016), Moghaddam (2015), Memon et al. (2015), Amorim et al. (2016)

Single versus multiple sources

Burke (2009), Awasthi et al. (2009), Zhang and Zhang (2011), Sawik (2013b), Berger and Zeng (2006), Berger et al 2004, Demirtas and Ustun (2008), Ustun and Demirtas (2008), Sawik (2014)

Single versus dual sources

Silbermayr and Minner 2014, Yu et al. (2009), Arkan et al. (2011), Schmit and Snyder (2012), Xanthopoulos and al. (2012), Sawik (2014), Brian Tomlin (2006)

Dual versus multiples sources

Ruiz-Torres and Mahmoodi (2006), Davarzani et al. 2011)

Single, dual or multiple sources

Shin et al. (2009), Ruiz-Torres and Mahmoodi (2007)

Source : Faiza HAMDI, page 43

La majorité des travaux intègrent la notion de multi sources où un groupe de fournisseurs est sélectionné pour répondre à la demande entière. Cette stratégie peut améliorer la fiabilité et minimiser l'incertitude de l'offre certes, elle peut aussi augmenter les coûts fixes associés au recours aux fournisseurs. La gestion du risque est une gestion des événements inattendus. L'entreprise doit s'adapter et appliquer une stratégie d'approvisionnement proactive qui positionne les achats comme une fonction principale de gestion. Cette stratégie est basée sur le partage des informations et de ne doit pas limiter la sélection des fournisseurs au seul critère de coût. Elle doit aussi considérer d'autres critères importants qui permettent à l'entreprise d'établir et de fixer des stratégies à long terme. L'approvisionnement proactif nécessite d'adopter une politique multi sources basée sur le partage des connaissances et des informations contrairement à l'approvisionnement réactif qui exige de se concentrer sur un seul fournisseur et de donner la priorité aux fournisseurs à bas coût. En résumé, le processus de sélection de fournisseur doit se baser sur des critères multi dimensionnels et non seulement sur le coût minimum. Dans ce contexte une étude comparative entre fournisseur unique et fournisseurs multiples doit être établie pour déterminer les avantages et les inconvénients de chaque stratégie.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld