CONCLUSION DU CHAPITRE I
En guise de conclusion de ce chapitre, nous pouvons retenir
que les conflits liés à la mobilité ont des
conséquences fâcheuses sur le développement
économique et social de la province. Les conséquences de ces
conflits ne favorisent pas un décollage économique effectif de la
province et maintiennent celle-ci dans une pauvreté endémique
inexplicable malgré toutes ses richesses. Sur le plan économique,
ils affectent l'économie verte dans son ensemble et
particulièrement les champs. En plus de ces impacts sur l'environnement
et l'élevage, lors des conflits à la mobilité pastorale,
les animaux sont victimes des crimes et cruautés humains et il y a une
détérioration des termes d'échange entre les agriculteurs
et les éleveurs. Sur le plan social, ils mettent en péril la
sécurité des personnes et de leurs biens, la
désorganisation sociale des pasteurs et la violation de tous les droits
humains protégés par une multitude d'instruments nationaux et
internationaux. Le développement d'une localité va de pair une
bonne gouvernance, à voir de près tous ces impacts des conflits
liés à la mobilité pastorale sont entretenus par la
mauvaise gouvernance. Alors, quels sont les impacts de la mauvaise gouvernance
sur ces conflits ? Une réponse pertinente à cette question nous
oriente à démontrer que les conflits liés à la
mobilité sont des effets de la mauvaise gouvernance.
CHAPITRE II :
LES CONFLITS LIÉS À LA
MOBILITE
PASTORALE, EFFETS DE LA MAUVAISE
GOUVERNANCE
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Les conflits liés à la mobilité pastorale
sont une manifestation de mauvaise gouvernance de la province du Mayo-Kebbi
Ouest particulièrement et du Tchad d'une manière
générale. Ils détruisent la gouvernance de la province et
freinent tous les efforts des gouverneurs qui souhaitent installer un
système de gouvernance basé sur la transparence de la gestion des
affaires publiques de la province. Parmi ces facteurs qui aggravent les
conflits d'une manière générale et les conflits
liés à la mobilité pastorale d'une manière
particulière, il y a d'une part la politisation et la mauvaise gestion
des conflits (Section 1) et d'autre part la pluralité
des instruments juridiques dans la gestion des conflits liés à la
mobilité pastorale (Section 2). C'est sont
réelles difficultés de lutte contre les conflits liés
à la mobilité pastorale.
SECTION 1 : POLITISATION ET MAUVAISE GESTION DES
CONFLITS
Les conflits liés à la mobilité pastorale
s'aggravent par le fait que les conflits sont politisés
(Paragraphe I) et de la mauvaise gestion de ces derniers
(Paragraphe II).
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