CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
ESSENTIELLES SUR LES RETOMBEES ATMOSPHERIQUES
I.1. Définitions
L'atmosphère est un compartiment complexe au sein
duquel coexistent di?érents composés gazeux ainsi que des
particules solides et des gouttelettes liquides (Percot, 2012). C'est ainsi que
les retombées atmosphériques sont des substances gazeuses ou
particulaires issues des émissions atmosphériques d'une
installation qui restent en suspension dans l'air ambiant (concentrations dans
l'air) ou se déposent (dépôts atmosphériques gazeux,
secs, humides) sur des compartiments environnementaux intégrateurs en
contact direct avec l'atmosphère (sols, végétaux, eaux
superficiels) (INERIS, 2016). La figure I.1 définit
schématiquement ce que c'est les retombées
atmosphériques.
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Figure I. 1- Définition
des retombées atmosphériques
(Source : INERIS, 2016)
Les retombées atmosphériques sont un ensemble
des poussières ou des fines particules déposées dans
l'atmosphère. Elles correspondent aux substances particulaires
microscopiques.
Ces substances solides ou liquides peuvent rester en
suspension dans l'air de quelques jours à quelques années. Elles
peuvent être transportées sur de longues distances par des
courants atmosphériques et être précipitées au sol
sous forme de retombées (dépôts secs ou humides) par les
pluies ou sous formes des retombées des poussières
(Dérosiaux et Savy, 2015). Ces retombées atmosphériques
sont de taille et de compositions différentes.
I.2. Natures des
retombées atmosphériques
Les retombées atmosphériques sont sous formes
d'aérosol, ce dernier désigne la suspension, dans un milieu
gazeux, de particules solides ou liquides ou les deux, présentant une
vitesse de chute négligeable (Percot, 2012).
C'est donc sous deux formes physiques, gazeux ou particulaire,
que les polluants atmosphériques vont atteindre les premiers
compartiments environnementaux après leur émission. Les processus
associés à ces transferts sont divers et complexes. On peut
retenir en première approche que :
Ø Les gaz et les particules « fines » (PM10)
diffusent et restent en suspension dans l'air ambiant ; ils pourront conduire
à une exposition des populations par inhalation (voie d'exposition
directe). Dans le cas des polluants présents sous forme particulaire,
cette exposition est fonction de la taille des particules qui conditionnera
leur pénétration plus ou moins profonde dans les voies
respiratoires (PM2,5/PM10) ;
Ø A l'interface air/végétaux, les gaz
peuvent s'adsorber sur les plantes par dépôts gazeux
secs ;
Ø Les particules « fines » (PM2,5 et PM10) ou
les gaz peuvent être déposés par dépôts
humides (pluie, brouillard) (sols, végétaux, eaux de
surfaces) ;
Ø Les particules de plus grande taille
sédimentent et contribuent plus aux dépôts particulaires
secs (sols, végétaux, eaux de surfaces) (INERIS, 2016).
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