INTRODUCTION
Les progrès socio-économiques enregistrés
au début du 20ème siècle à travers le
monde, ont engendré de graves problèmes de pollution qui ont
touché la terre, la mer et l'atmosphère, portant ainsi atteinte
à la santé humaine et à l'équilibre
écologique.
La République Démocratique du Congo regorge d'il
y a bien longtemps dans sa partie sud les différentes entreprises
minières oeuvrant ainsi à extraire les métaux
précieux utilisant deux procédés majeurs :
hydrométallurgie et pyrométallurgie. L'utilisation de ces
procédés engendre des polluants liquides, solides
(particulaires), gazeux ou encore des aérosols. Ces polluants
présentent un impact sur l'écosystème et les êtres
vivants. Parmi ces deux procédés, le plus polluant est le
procédé pyrométallurgique, car il émet dans
l'atmosphère les gaz et les particules sous formes d'aérosols qui
diffusent dans le temps et dans l'espace modifiant les propriétés
de l'atmosphère, d'où la pollution de l'air.
Ces particules actuellement sont classés en trois
catégories selon leur diamètre aérodynamique : le
PM1 ; PM2,5 ; PM10. Ces
dernières, qui, autrefois étaient négligés, ont
commencé à prendre de l'ampleur à cause de leurs effets
nocifs.
L'atmosphère est contaminée
régulièrement par des polluants gazeux, liquides ou solides qui
peuvent être soit d'origine naturelle (émissions par la
végétation, les volcans, les océans,...), soit d'origine
anthropique (émissions d'activités industrielles, trafic
automobile, chauffage,...) (Percot, 2012).
Dans le Haut-Katanga plus précisément à
Lubumbashi est implanté la Société congolaise pour le
Traitement du Terril de Lubumbashi, STL S.A.S.U en sigle qui est une usine
pyrométallurgique qui produit de l'alliage cupro-cobaltifère et
de la poudre d'oxyde de zinc à partir d'une scorie riche en cobalt. Le
procédé mis en oeuvre entraine des émissions diverses dont
celles des poussières. Ces dernières peuvent être
classées en deux catégories. Dans la première
catégorie, on peut regrouper les poussières aspirées par
des ventilateurs exhausteurs et canalisées vers les cheminées.
Tandis que dans la seconde, on peut regrouper les émissions diffuses qui
sont constituées en grande partie des fuites.
Très souvent, les poussières
évacuées à travers les cheminées sont connues,
quantifiées et peuvent par conséquent être facilement
maîtrisées. Tandis que les poussières diffuses sont
généralement mal connues, peu ou pas quantifiées, par
conséquent sont difficilement maîtrisées. La maîtrise
des émissions diffuses est fondamentale étant donné que
les personnes opérant sur le site y sont exposées. Il est donc
impérieux, de mener une étude dans le but de connaître et
de quantifier ces émissions en vue de mettre en oeuvre un plan de leur
gestion (Kaniki et Kalonji, 2015). C'est dans cet optique que ce travail a
été initié
L'objectif poursuivi est d'établir un classement des
émissions des poussières afin de montrer leur distribution
spatiale au sein du périmètre d'exploitation de la STL. Il est
donc question de localiser géographiquement les zones où les
émissions diffuses sont importantes, de les quantifier et d'effectuer
leur classement avant de formuler des recommandations visant à
réduire ces émissions.
Pour y arriver les campagnes d'évaluation se sont
faites trimestriellement Janvier, Avril et Juillet. Les résultats
obtenus sont ensuite comparés pour voir au cours de quelle
période émettent plus de poussières. La
méthodologie adoptée dans ce travail, consiste à placer
des jauges de déposition des poussières dans plusieurs endroits
ou zones du site d'exploitation de la STL (zones abritées et
semi-abritées). Après un temps donné (vingt-deux jours),
les jauges ainsi que leur contenu sont acheminées au laboratoire en vue
de déterminer la quantité des poussières
déposées par unité de temps et de surface pour chaque zone
considérée. La détermination de la taille des particules
qui constituent ces poussières, la démarche choisie consiste
à placer des plaquettes en verre enduites d'un fixateur hydrophobe et
collées sur des poteaux en bois. Après un temps d'exposition
donné allant de dix heures à vingt-quatre heures, les plaquettes
sont observées au microscope ; ce qui permet de déterminer
la taille des particules constitutives ainsi que leurs proportions. Aussi, les
analyses chimiques sont effectuées pour voir la proportion des
métaux contenus dans les poussières.
Hormis l'introduction et la conclusion ce travail est
subdivisé e deux parties, une première bibliographique aborde les
considérations essentielles sur les retombées
atmosphériques et la présentation de la STL. La seconde
essentiellement pratique aborde le matériel, les méthodes et la
présentation des résultats.
Partie théorique
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