C/ LES OPERATIONS AVEC LE RESTE DU MONDE.
Les échanges avec le reste du monde influencent la
liquidité des banques car les avoirs extérieurs constituent une
source de création de monnaie centrale. Donc, une
amélioration de la balance commerciale accroit la liquidité et
inversement, une détérioration la réduit.
L'accroissement des AENB a un impact négatif sur la
surliquidité des banques . Depuis la dévaluation, les avoirs
extérieurs nets des banques primaires sont devenus positifs, passant de
11,97 milliards F.CFA en 1994 à 27 milliards F.CFA en 1995, alors que sa
moyenne sur la période est de 11,9 milliards, ce qui a
coïncidé avec une réduction des réserves
excédentaires, qui sont passées de 74 milliards F.CFA en 1992
à 31% en 1992. Ainsi, lorsqu'un opérateur économique
exporte des marchandises, les devises qu'il reçoit sont
déposées auprès de sa banque et constituent une
réserve de liquidité internationale. Cette réserve
potentielle de liquidité peut être utilisée au moment
opportun par la banque pour se procurer de la monnaie centrale. Dans l'optique
de l'approche monétaire de la balance de paiement, un excédent de
la balance de paiement accroît les réserves de change.
Compte tenu de la décision prise par les BCEAO de ne
plus rémunérer les réserves excédentaires des
banques déposées auprès d'elle, les banques primaires se
servent de leurs devises pour améliorer leur rentabilité (gain de
change, placement extérieur, etc.)
Ici, nous utiliserons les avoirs extérieurs nets des
banques comme facteur explicatif
Avoirs extérieurs nets (AEN) des institutions
monétaires. en milliards F.CFA.
années
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1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
AENBC
|
-223
|
-192
|
-172
|
-168
|
-162.8
|
-196
|
-168.2
|
AENB
|
-51
|
-50
|
-34
|
-32.5
|
-27.2
|
-25
|
-2.8
|
AEN.t
|
-274
|
-242
|
-206
|
-201
|
-190
|
-221
|
-170
|
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Sources: BCEAO/ oct.1994/statistiques
monétaires.
AENBC: AEN de la banque centrale; AENB:
AEN des banques primaires;
AEN.t: totaux des AEN = AENBC + AENB
8 AENB : Avoirs extérieurs nets
des banques
A partir de 1989, on constate une amélioration
constante de la position extérieure aussi bien dans l'ensemble des
banques commerciales qu'au niveau du système monétaire.
L'amélioration des avoirs extérieurs des
banques commerciales et plus évidente encore car elle retrouve une
situation proche de l'équilibre à partir de 1994, et atteint un
niveau de 8.1 milliards F.CFA en septembre 1995.La moyenne des AENB
sur la période est de -28.6 milliards F.CFA,
avec un cumul négatif de 202 milliards F.CFA.
A partir de 1992, les AENB sont en deçà de leur
moyenne ; leur situation va s'améliorer d'avantage avec des performances
d'AEN positif à partir de septembre 1995
La moyenne des avoirs extérieurs de la BCEAO est de
-180 milliards F.CFA, portant sur un cumul de -1261
milliards F.CFA . Là aussi, on note des performances relatives
à partir de 1994 bien qu'elles ne soient .pas linéaires traduit
une certaine instabilité financière due à la forte
dispersion des AENBC9. Celle ci est une manifestation du
caractère endogène de l'offre de monnaie.
Cette situation traduit donc une amélioration
constante de la situation extérieure du pays et donc une
réduction relative des fuites de liquidité vers
l'extérieur. La situation de surliquidité des banques fait que
les banques n'ont pas besoin de se présenter à la banque centrale
pour échanger leurs réserves internationales . Elles
préfèrent détenir des devises, ce qui fait que
l'accroissement des AENB se traduit par une réduction de la
surliquidité et une augmentation de leur réserves
internationales.
21
9 AENBC : avoirs extérieurs nets de la banque
centrale.
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