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La surliquidité des banques et l'investissement au Sénégal


par Amadou Mbaye DIOP
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) - DEA PTCI 1998
  

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B/ LE PROCESSUS DES ADJUDICATIONS.

Le mécanisme des adjudications implique que les banques ne peuvent recourir à la banque centrale qu'à des périodes régulières. Ici, elles sont hebdomadaires.

Les banques excédentaires transmettent à la banque centrale, le volume de réserves qu'elles veulent prêter et le taux auquel elles vendent ces liquidités;

Si nous désagrégeons les agents économiques en quatre secteurs: l'Etat (g), la BCEAO (bc), le système financier (b), le système non financier (nb); le bilan consolidé de l'ensemble de ces secteurs nous permet d'écrire (A.Diagne-1995 ):

ÙRTb + ÙB = [Dg - Rg + ÙEEN] + AENbc - [ÙBTb + ÙBTnb] -[ÙAAPb + ÙAAPnb] + [ÙPnb + ÙPb]

EEN: endettement extérieur net de l'Etat;

BT: bons du trésor;

AAP: autres actifs publics;

ÙB: variation de billets et pièces;

OP: variation des créances de la BCEAO sur l'économie;

ÙRTb + ÙB: variation de la base monétaire;

[Dg - Rg + CIEEN]: besoin de financement interne de l'Etat;

[ÙAAPb + ÙAAPnb]: achats et ventes d'autres titres publics par la BCEAO aux banques

et au secteur non bancaire;

[ÙBTb + ÙBTnb]: montant des interventions de la BCEAO à travers les achats et ventes

de bons du trésor aux banques et secteur non bancaire.

[ÙPnb + ÙPb]: crédits de la BCEAO au secteur non bancaire et aux banques;

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AENbc: interventions de la BCEAO sur le marché des devises pour maintenir la parité du taux de change.

Si on fait "hypothèse que les billets détenus par le public est une composante relativement stable de la masse monétaire, alors nous pouvons écrire l'expression de l'offre de réserves bancaires:

ÙRTb = -Rg+ÙEEN]+ AENbc -[ÙBTb+ÙBTnb]-

[UAAPb + UAAPnb] + [ÙPnb + UPb] - UB (1)

Les banques déficitaires informent la banque centrale sur le montant de liquidités qu'elles veulent acquérir et à quel taux;

La demande de réserves (ÙRTd) est une fraction r des dépôts (ÙDT):

ÙRTd = r ÙDT ® r = ro + ri

ÙRTd = (ro + rl).ÙDT (2)

ro: coeficient de réserves obligatoires,

rl: coeficient de réserves libres ou de précaution.

La confrontation entre l'offre de réserve des banques (ÙRTb) et leur demande de réserve (ÙRTd) permet de déterminer la situation de liquidité monétaire :

ÙRTb = [Dg - Rg + ÙEEN] + AENbc - [ÙBTb + ÙBTnb] - [ÙAAPb + ÙAAPnb] +

[ÙPnb+UPb]-UB (1)

L'offre de réserves des banques est renforcée par :

- l'accroissement du besoin de financement interne de l'Etat

- l'accroissement des AENbc

- les crédits de la banque centrales aux banques et au secteur non bancaire

Cette offre est réduite par :

- l'intervention de la banque centrale à travers la vente de titres publiques ;

- les fuites en billets hors du secteur bancaire

ÙRTd = (ro + rl).ÙDT (2)

la demande de réserves des banques est surtout déterminée par le volume de dépôts. Au Sénégal, le ro est faible et s'élève à 1,5%.

Il est extrêmement difficile de cerner le rl car il dépend de la politique interne de la banque, et obéit à des préoccupations d'ordre gestionnelles.

A l'équilibre du marché monétaire : ÙRTb = ÙRTd

[Dg - Rg + ÙEEN] + AENbc - [ÙBTb + ÙBTnb] -[ÙAAPb + ÙAAPnb] +

[UPnb + UPb] - UB) = (ro + ri) .ÙDT (3)

Or, la surliquidité traduit un excés de réserve des banques par rapport à la demande : ÙRTb - ÙRTd > 0 ou encore ÙRTb > ÙRTd

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d'où :

([Dg - Rg + ÙEEN] + AENbc - [Cl BTb + ÙBTnb] -[ÙAAPb + ÙAAPnb] + [ÙPnb +

UPb] - UB) - (ro + rl).ÙDT > 0 (4)

L'équation (4) nous permet d'écrire :

([Dg - Rg + ÙEEN] + AENbc + [ÙPnb + ÙPb]) > (ro + rl).UDT+ UB + [ÙBTb + ÙBTnb] +[UAAPb + UAAPnb]

La surliquidité traduit une faiblesse du taux de réserves obligatoires, des fuites en billets hors du circuit bancaires et du manque de dynamisme de la BCEAO pour éponger l'excès de liquidité grâce à la vente de titres publics ; alors que, dans le même temps, les besoins de financements intérieurs, les variations .des avoirs extérieurs nets de la banque centrale et les variations des crédits de la banque centrale au secteur bancaire et non bancaire augmentent.

C / Les determinants potentiels de la surliquidité des banques au Sénégal .

on peut sérier les déterminants potentiels de la liquidité des banques qui s'établissent comme suit :

· Le besoin de financement interne de l'Etat : [Dg - Rg + ÙEEN]

· Les achats et ventes d'autres titres publics par la BCEAO aux banques et au secteur non bancaire : [UAAPb + UAAPnb]

· Montant des interventions de la BCEAO à travers le achats et ventes de bons du trésor aux banques et secteurs non bancaire : [ÙBTb + ÙBTnb]

· Crédit de la BCEAO au secteur non bancaire et aux banques: [ÙPnb + ÙPb]

· Interventions de la BCEAO sur le marché des devises pour maintenir la parité du taux de change : AENbc

· la variation des billets et pièces qui traduit la fuite de billets vers le public: UB

· le taux de réserves obligatoires : ro

· le taux de réserves précautionnelles : rl

Les déterminants potentiels de la surliquidité des banques au Sénégal sont d'origines diverses et s'expliqueraient par les comportements des banques primaires, du public, de la BCEAO, de l'Etat, et de l'état des relations du pays avec le reste du monde . D'où la nécessité d'une analyse plus fine pour extraire les variables réellement déterminantes et qui ont un impact dans l'évolution du phénomène de surliquidité

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard