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Quand la violence impacte la relation soignant-soigné


par Clara Kuntz
iFMS Mulhouse  - Diplôme d'Etat d'Infirmier  2019
  

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3) Analyse quantitative.

 

Année d'obtention du diplôme.

Expériences professionnelles.

Lieux d'exercices actuels.

Infirmière 1

1992

Psychiatrie, huit ans en maison d'arrêt.

Depuis treize ans en EHPAD

Infirmière 2

1984

Urgences

Urgences depuis dix huit ans.

Infirmière 3

2003

Psychiatrie

Psychiatrie sous contraintes depuis quinze ans

Infirmière 4

2014

EHPAD et SSR

SSR depuis trois ans.

Au cours de mes quatre entretiens j'ai pu me rendre compte que 100 % des infirmières évoquaient l'idée que la violence peut-être aussi bien psychique que psychologique. L'infirmière 3, me parle du « degré de violence » elle explique que cela commence par les « incivilités, les insultes » jusqu'au « menaces ». Cette même infirmière définit la violence comme quelque chose qui n'est pas forcément visé contre une personne mais qui l'est contre du matériel. L'infirmière 1, évoque aussi le fait que la violence peut aussi être une simple attitude de « méfiance, de recul » envers quelqu'un qui vient avec la volonté de bien faire. L'infirmière 4 a répondu que pour elle la violence pouvait être une réaction lorsqu'une relation entre un soignant et un soigné se passe mal. Pour elle, la violence est alors l'expression de la colère. Cette infirmière rajoute aussi que la violence peut être engendrée par le fait qu'une personne n'arrive pas à accepter sa situation. Elle donne l'exemple de l'accident qui engendre un handicap chez une personne. Cela est bouleversant, peut entrainer un réel impact sur la vie privée et professionnelle de la personne qui n'est pas simple à accepter. La violence peut alors être la manifestation de cette difficulté.

Au cours de mes entretiens j'ai pu me rendre compte que 50% des soignantes interrogées c'est-à-dire l'infirmière 2 et 3, peuvent être confrontées à des situations de violences parfois plusieurs fois par semaine. 25% disentêtre confrontées à une situation de violence environ deux fois par mois. Et 25% explique que la violence peut se produire environ une fois par moi.

50% des infirmières disent réagir à la violence en expliquant clairement au patient qu'il a un comportement déplacé et qu'il n'a pas besoin de se comporter comme ça pour être écouté. Elles disent essayer toujours en premier lieu d'ouvrir le débat avec le patient pour lui permettre d'exprimer ce qui ne va pas. 25% des infirmières disentpouvoir réagir à la violence d'un patient en faisant parfois demi-tour, et qu'il est déjà arrivé d'avoir répondu en étant verbalement agressive. 25% des infirmières interrogées expliquent qu'elle essaye directement de se mettre en sécurité elle-même ainsi que de sécuriser le patient.

75 % des interrogées expliquent que le fait d'avoir eu une altération violente avec le patient changent leur manière d'aborder ce dernier par la suite, et impact la relation qui avait été déjà mis en place auparavant. Alors que 25 % disent de manière certaine que cela n'a pas d'impact pour elle sur la relation avec ce patient car elle pourra passer à autre chose et revenir vers le patient un peu plus tard sans avoir l'impression que quelque chose ait changé.

75 % des infirmières expliquent que le fait d'être confronté à la violence peut impacter de manière physique et psychologique la santé des soignants alors que 25 % disent que la violence n'a pas d'impact d'après elle car si le soignant peut s'expliquer la situation et comprendre la violence il pourra facilement passer au dessus et cela ne l'affectera pas lui directement. 75 % des interrogés disent qu'elles échangent beaucoup en équipe lorsqu'un soignant a été confronté à des situations de violences, cela peut être lors de temps informels au cours de la journée, des transmissions ou lors des réunions pluri professionnels etc. 100 % des infirmières expliquent qu'il n'y a pas de temps spécifique pour échanger en équipe des situations de violences.

De mon enquête de terrain ressort que 25 % des interrogées utilisent l'humour comme méthodes pour arriver à dédramatiser la situation et en échanger ensuite en équipe. 100 % parlent de l'équipe de soins, de la hiérarchie comme d'une ressource fondamentale face à la violence de certains patients.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein