3) Analyse quantitative.
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Année d'obtention du diplôme.
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Expériences professionnelles.
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Lieux d'exercices actuels.
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Infirmière 1
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1992
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Psychiatrie, huit ans en maison d'arrêt.
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Depuis treize ans en EHPAD
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Infirmière 2
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1984
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Urgences
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Urgences depuis dix huit ans.
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Infirmière 3
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2003
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Psychiatrie
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Psychiatrie sous contraintes depuis quinze ans
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Infirmière 4
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2014
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EHPAD et SSR
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SSR depuis trois ans.
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Au cours de mes quatre entretiens j'ai pu me rendre compte
que 100 % des infirmières évoquaient l'idée que la
violence peut-être aussi bien psychique que psychologique.
L'infirmière 3, me parle du « degré de
violence » elle explique que cela commence par les
« incivilités, les insultes » jusqu'au «
menaces ». Cette même infirmière définit la
violence comme quelque chose qui n'est pas forcément visé contre
une personne mais qui l'est contre du matériel. L'infirmière 1,
évoque aussi le fait que la violence peut aussi être une simple
attitude de « méfiance, de recul » envers quelqu'un
qui vient avec la volonté de bien faire. L'infirmière 4 a
répondu que pour elle la violence pouvait être une réaction
lorsqu'une relation entre un soignant et un soigné se passe mal. Pour
elle, la violence est alors l'expression de la colère. Cette
infirmière rajoute aussi que la violence peut être
engendrée par le fait qu'une personne n'arrive pas à accepter sa
situation. Elle donne l'exemple de l'accident qui engendre un handicap chez une
personne. Cela est bouleversant, peut entrainer un réel impact sur la
vie privée et professionnelle de la personne qui n'est pas simple
à accepter. La violence peut alors être la manifestation de cette
difficulté.
Au cours de mes entretiens j'ai pu me rendre compte que 50%
des soignantes interrogées c'est-à-dire l'infirmière 2 et
3, peuvent être confrontées à des situations de violences
parfois plusieurs fois par semaine. 25% disentêtre confrontées
à une situation de violence environ deux fois par mois. Et 25% explique
que la violence peut se produire environ une fois par moi.
50% des infirmières disent réagir à la
violence en expliquant clairement au patient qu'il a un comportement
déplacé et qu'il n'a pas besoin de se comporter comme ça
pour être écouté. Elles disent essayer toujours en premier
lieu d'ouvrir le débat avec le patient pour lui permettre d'exprimer ce
qui ne va pas. 25% des infirmières disentpouvoir réagir à
la violence d'un patient en faisant parfois demi-tour, et qu'il est
déjà arrivé d'avoir répondu en étant
verbalement agressive. 25% des infirmières interrogées expliquent
qu'elle essaye directement de se mettre en sécurité
elle-même ainsi que de sécuriser le patient.
75 % des interrogées expliquent que le fait d'avoir eu
une altération violente avec le patient changent leur manière
d'aborder ce dernier par la suite, et impact la relation qui avait
été déjà mis en place auparavant. Alors que 25 %
disent de manière certaine que cela n'a pas d'impact pour elle sur la
relation avec ce patient car elle pourra passer à autre chose et revenir
vers le patient un peu plus tard sans avoir l'impression que quelque chose ait
changé.
75 % des infirmières expliquent que le fait
d'être confronté à la violence peut impacter de
manière physique et psychologique la santé des soignants alors
que 25 % disent que la violence n'a pas d'impact d'après elle car si le
soignant peut s'expliquer la situation et comprendre la violence il pourra
facilement passer au dessus et cela ne l'affectera pas lui directement. 75 %
des interrogés disent qu'elles échangent beaucoup en
équipe lorsqu'un soignant a été confronté à
des situations de violences, cela peut être lors de temps informels au
cours de la journée, des transmissions ou lors des réunions pluri
professionnels etc. 100 % des infirmières expliquent qu'il n'y a pas de
temps spécifique pour échanger en équipe des situations de
violences.
De mon enquête de terrain ressort que 25 % des
interrogées utilisent l'humour comme méthodes pour arriver
à dédramatiser la situation et en échanger ensuite en
équipe. 100 % parlent de l'équipe de soins, de la
hiérarchie comme d'une ressource fondamentale face à la violence
de certains patients.
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