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La communication scientifique au senegal : etat des lieux et proposition d'une approche


par Moctar Kamakaté NAMADOU
Institut de management (IMan) - Master 2018
  

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2) INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

Dans cette partie, nous présentons notre vue et discussion fondée sur les résultats présentés précédemment. Nous allons analyser de manière groupée les résultats des questions générales. EtIl sera surtout lieu ici de prouver ou d'infirmer les hypothèses formulées plus haut avec les questions centrales.

- Etes-vous un Enseignant ou un étudiant ?

Le pourcentage d'étudiants (61,9 % de la population) est bien plus élevé que celui des autres répondants. Nous n'avons pas non plus cherché à corriger ce fait parce que nous trouvons que cela est représentatif de notre population.

Ø Des questions générales :

Nous allons commencer notre analyse à partir des années d'expérience des enseignants.
A cette question, nous avons remarqué que plus on monte en année d'expérience, moins il y a de répondants. Cela est probablement dû à la proximité des étudiants avec les professeurs plus proches de leur génération ; parce que nous sommes passés par nos connaissances étudiantes pour atteindre les professeurs.

Cinq parmi les professeurs qui ont répondu à notre enquête, sont des enseignants de Marketing - communication (3) et de communication (2)(50 % de cette population). Les cinq, à la question « avez-vous une fois dispensé un cours en communication scientifique ? », ont répondu exactement comme les autres, « non » ; ce qui n'est pas automatiquement en soit tout seul une preuve, mais nous pouvons pressentir que nous ne pourrons voir mieux dans la suite...

Les étudiants ont répondu 84,6 % « oui » à la question concernant la présence d'un laboratoire dans leurs universités. Mais l'usage qu'ils en font, toujours d'après les informations recueillies n'est absolument pas conforme à l'usage qu'on attend d'un laboratoire ; c'est-à-dire 66,6 % y prennent des cours et 16,7 % ne s'en servent pas.

Ce point est très court parce que le reste des questions est destiné à confirmer ou rejeter nos hypothèses.

Ø Des questions centrales- confrontation des réponses aux hypothèses :

Comme consolidé dans le tableau précédent, la notion de la communication scientifique n'est pas précise dans l'esprit des répondants. Prises de façon globale certaines réponses se rapprochent de la vérité ; mais prise isolément on se rend compte que la communication scientifique est effectivement une notion presque inconnue, ce qui tend à confirmer notre première hypothèse qui dit que la communication scientifique est méconnue au Sénégal du moins dans les universités. Nous nous basons sur la première question du tableau (Aviez-vous déjà entendu le concept de communication scientifique ?) pour affirmer cela et nous étayerons ce point de vue avec les autres points. En fait, si nous prenons comme 300 % l'ensemble des réponses à cette question, nous obtenons 127,9 % de « oui »38(*), soit 42,63 % (127,9 / 3)contre 172,1 de « non »39(*), soit 57,36 % (172,1 / 3). Plus de 50 % de personnes sur l'ensemble de nos populations qui ne connaissent pas cette notion de CST, c'est déjà en soit alarmant...

Les réponses concernant la compréhension du concept montrent, à quelques exceptions près,que même chez ceux qui sont convaincus avoir une compréhension de ce terme, il y a toujours un flou et une incorrection. « Une publicité de la science », « échange de messages en scientifique » et « une communication qui s'opère de manière scientifique »ce sont les expressions que nous avons trouvées pour paraphraser et résumer au mieuxla majorité des réponses. Au risque de nous répéter, on constate dans le fond que nous sommes dans un sérieux flou.

Notre hypothèse selon laquelle il n'y existerait pas de spécialisation dans le domaine de la communication scientifique et technique a été par anticipation vérifiée dans le point précèdent (un « non » unanime). Les professeurs qui devraient être en charge de cet enseignement n'en font rien ; parce qu'évidemment eux non plus n'ont pas eu cette formation à la base ; on ne peuttransmettre que ce qu'on a reçu, c'est dans l'ordre des choses.

Les réponses obtenues à propos des laboratoires, quant à elles, nous confirment la deuxième partie de notre hypothèse : le « désintérêt » vis-à-vis de la CST ; il en est de même pour les réponses de la question relative à l'existence d'une bibliothèque dans les établissements.

Concernant les pratiques ou méthode de recherche dans le but de sourcer ces leurs travaux, nous avons remarqué qu'aussi bien les étudiants que les enseignants mettent en premier (ce qui traduit pour nous une spontanéité) « Internet ».Cependant dans son mémoire intitulé « pratiques informationnelles et évaluation de l'information : cas des étudiants du 2e et 3e cycle de l'UCAD », GAWOU AblaDédéganWhithney (2019)conclue qu'un nombred':« ... étudiants déclare n'avoir pas suivi de formation/module sur la recherche d'information et donc ne peuvent pas évaluer leur niveau de maitrise des outils de recherche. [...] Même si une grande partie des répondants au questionnaire déclare avoir un niveau avancé dans la recherche sur internet, ils n'arrivent pas à contrecarrer les problèmes qu'ils rencontrent lors desdites recherches et se réfèrent soit à un professionnel du domaine soit à un de leur professeur ». Nous pouvons aussi remarquer que les enseignants des universités privées ne fréquentent pas la BUCAD.

« Quelle sorte de documents y trouve-t-on ? » (Dans leurs bibliothèques). A cette question, comme présenté plus haut, nous n'avons strictement pas enregistré une seule réponse qui cite expressément la documentation grise. Cela traduit la non-mise à disposition de ces ressources et si cela nous avait été possible, nous aurions souhaité vérifier le traitement qui leur est réservé.

Les laboratoires peuvent se présenter sous d'autres formes non-physiques. Dans son esprit, c'est cela que la question concernant la coécriture entre enseignants et étudiants vise. Mais à 96,2 % de personnes qui n'ont jamais écrit avec leurs enseignants, on peut se demander si le pourcentage restant doit être pris en compte. Quoi qu'il en soit, nous pouvons lire en cela encore une fois une méconnaissance, un désintérêt ; ou même une négligence de ces formes de production et de transmission de contenus scientifiques.

Ce qui précède a pour but de confirmernos hypothèses 1 (Méconnaissance de la communication scientifique au Sénégal dû à un désintérêt) et 3 (aucune spécialisation dans ce domaine). La deuxième hypothèse, concernant l'invisibilité scientifique se fera ici avec les données du questionnaire et un complément : les résultatsdes recherches issues de l`adaptation de la méthodologie de l'Enseignant-chercheur Dibril DIAKHATE, comme décrit dans le cadre méthodologique.

De prime abord, il nous est clair qu'avec 90 % des enseignants ici qui n'ont publié « aucun » article, on est logiquement convaincu de leur inactivité scientifique, par conséquent de leurs invisibilités. Pour complément de preuves, nous avons 80 % parmi eux qui n'ont participé à « aucun » colloque, aussi bien national qu'international. Enfin, à 100 % aucun des enseignants n'a jamais cité un autre. C'est pour nous l'expression ultime de cette invisibilité ; si l'on considère leur travail...

Toujours dans cette optique de montrer cette invisibilité scientifique, nous avons pris le cas de deux enseignants l'un Docteur et l'autre Doctorant. Leurs noms sont : Mamadou Samba HANE40(*) et Papa Magueye GUEYE41(*).

Comme dit dans la description de la méthode, nous avons à l'aide de plusieurs équations soumises des requêtes à Google Scholar et aucatalogue SUDOC (parce que cedernier agrège même les sources de www.theses.fr42(*)). Nous avons ensuite utilisé le mode recherche avancé de ces outils, surtout celui de Google Scholar pour une plus grande précision43(*).

Comme on pouvait s'y attendre, nous n'avons strictement rien enregistré comme résultat sur le SUDOC et les résultats fournis par Google Scholar, ne sont que des bruits44(*).

Il nous est paru clair ici que l'absence de preuves [de leur visibilité] est en soi une preuve de leur absence.

Il ressort de tout ce qui précède que nos trois hypothèses sont en effet fondées. Cependant ça serait très malhonnête de nier que des tentatives pour remédier à ces problèmes n'ont pas été faites. Plusieurs solutions ont été de par le passé mis au point. C'est l'objet même du deuxième chapitre de cette partie.

* 3860 + 34.6 + 33.3 = 127,9. Respectivement les Enseignant, étudiants et les autres

* 3940 + 65.4 + 66.7 = 172,1. Respectivement les Enseignant, étudiants et les autres

* 40 Figure Erreur ! Document principal seulement.5 : Graphie exacte de nom

* 41 Figure 16 : Graphie exacte de nom

* 42 « Moteur de recherche des thèses de doctorat françaises, le site theses.fr a pour objet de donner sur le web un point d'entrée :

- à toutes les thèses de doctorat en cours de préparation en France

- à toutes les thèses de doctorat soutenues en France, quel que soit le support matériel de la thèse (document papier, numérique, édition commerciale...) aux personnes et organismes en lien avec ces thèses. » ( http://www.theses.fr/apropos.html)

* 43 Parce qu'il y a des champs appropriés à interroger. (Confère Figure 17 : Recherche Avancée de Google Scholar)

* 44 Confère figure 18 à 21

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore