Etude comparative de trois (3) techniques de compostage appliquées en milieu paysan haà¯tien, cas de la commune de la plaine du nordpar Soniel MERCIUS Université Chrétienne du Nord d’Haïti, Faculte d'Agronomie - Licence en agronomie 2010 |
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE4.1- Cadre méthodologique Ce travail est méthodologiquement divisé en quatre phases : Une phase de revue de littérature, une phase d'enquêtes, une phase expérimentale et une phase de traitement de données et de rédaction. 4.2.1- Phase de revue de littératureCette phase comprenait la recherche bibliographique et web graphique : Dans cette phase qui avait pour but de présenter des informations concernant les littératures déjà existantes à propos de ce sujet afin de permettre à mieux étudier sa faisabilité, des ouvrages appropriés ont été consultés dans la bibliothèque de l'UCNH, celle de la FAMV à Damien, celle du DDAN ci-devant l'ODN et celle d'autres institutions ou amis disposant des ouvrages appropriés et ayant la vive volonté de contribuer à une telle réalisation. Des recherches ont été aussi réalisées à travers des pages web et encyclopédies en ligne comme : Wikipedia.org, le Google.com, Mémoireonline.com, faostat.fao.org, etc. 4.2.2- Phase d'enquêteEn vue de recueillir des informations précises sur la zone d'étude (populations, agriculture, disponibilité des biomasses considérées, aspects environnementaux, aspects sociaux et autres) une enquête formelle (voir fiche d'enquête en annexe) a été réalisée auprès des agriculteurs de la commune. Ce travail d'enquête a permis d'établir un lien entre la littérature déjà existante et la réalité actuelle du terrain et aussi d'aboutir à des informations plus exactes en vue de faire certaines propositions. 29 4.2.3- Phase expérimentaleDans cette phase, un essai a été établi sur trois (3) techniques de compostages tirées de la méthode initiale Indore qui étaient : en pile libre (tas), en cage et en fosse. Compostage en tas ou en pile libre On entend par compostage en tas ou en pile libre, une méthode où la pile de compost est à l'air libre tout en respectant cependant les mêmes principes que pour la méthode Indore, c'est-à-dire arranger le matériel couche par couche de manière à mettre les matières riches en azote puis celles riches en carbone afin d'établir un bon rapport C/N ce qui favorise le bon développement et la multiplication adéquate des microorganismes véritables agents de la décomposition dans le processus compostage. Ainsi, notre compost en tas a été composé d'abord d'une couche de 10 cm de chaume de bananier puis d'une couche de 10 cm de brousse de boeuf, d'une couche de 10 cm de bagasse et d'une mince couche de terre arable de 3 cm. On a répété ce même processus pendant trois fois pour chaque répétition. Compostage en fosse C'est une technique très simple qui est d'ailleurs la plus anciennement utilisée. Pour le réaliser, on répète le même principe que pour le précédent sauf que ce dernier se réalise dans une fosse préalablement préparée. Cette technique est applicable dans les zones où l'eau serait un facteur limitant pour contrôler l'humidité. Ainsi, notre compost en fosse a été réalisé de la même façon que décrite précédemment. Dans ce cas, une fosse de 1 m3 a été préparée pour déposer les couches de la même façon que pour les compostages en tas. 30 Compostage en cage Pour cette technique de compostage, le compost a été réalisé dans une cage soit en bois, soit en d'autres matières utilisables pour cet effet. On l'applique surtout dans le milieu urbain pour le compostage des déchets ménagers. Par contre, son utilisation dans le milieu rural n'est pas exclue, car elle est une alternative qui permet de lutter contre certains pestes qui nuiraient la technique en tas libre. C'est encore une petite adaptation de Indore, sauf que les couches sont arrangées dans la cage construite. Dans notre expérience, pour cette technique, trois cages en morceaux de tiges de palmier ont été construites de dimension de 1 m3 chacune. On les a remplis de la même façon que pour les 2 autres précédentes. Les matières premières utilisées pour la mise en place des composts ont été: La bagasse de canne-à-sucre décomposée ; Les chaumes de bananier récoltés et les brousses de boeufs. Chaque tas de compost a été en forme cubique avec 1 m de haut et 1 m de coté et les matières ont été disposées couches par couches (méthode Indore) suivant la figure #1. La technique en pile libre (tas) a été considérée comme témoin parce qu'elle est celle jusqu'à présent adoptée par la majorité des cultivateurs pratiquant les techniques de compostages à la plaine du Nord et même en Haïti. Pour l'expérience, on a utilisé trois (3) répétitions par traitement, car le coût serait plus élevé pour l'analyse au laboratoire chimique pour chaque échantillon si l'on adopterait plus de répétitions par traitement. Les deux paramètres considérés ont été : la durée de compostage en nombre de jours et la disponibilité en éléments nutritifs (NPK) en % et en ppm. Ils ont été considérés dans le but de mesurer la capacité fertilisante du matériel préparé et la quantité de temps nécessaire pour sa préparation. Cependant, des paramètres intermédiaires ont été aussi prises en compte comme : la température et le pH car ce sont eux qui expliquent les activités microbiennes, principales responsables de la décomposition de la matière organique dans le processus de compostage. La durée de compostage pour chaque traitement a été considérée à leur maturité et exprimé en nombre de jours. La disponibilité en éléments nutritifs a été déterminée par une analyse chimique d'un échantillon pour chaque traitement au laboratoire de l'ITESIL en république dominicaine. Le pH a été déterminé chaque 15 jour au moyen d'un test de pH, après laquelle opération, un arrosage a été effectué tenant compte cependant des données pluviométriques enregistrées. Les données thermiques ont été prises chaque semaine au moyen d'un thermomètre. Le dispositif adopté a été établi en blocs randomisés et la méthode de traitement de données a été le test de Fischer. Voir schéma dispositif. 4.3- Mise en place de l'essai 4.3.1- dispositif choisi Le dispositif adopté a été établi en bloc répartis au hasard (Blocs randomisés) en raison de la quantité de traitement à faire et du mode traitement de donnée considéré. |
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