I.1.1- Actions communales
Il s'agit dans ce cas de définir le terme action et
l'épithète communal, pour après ressortir celui d'action
communale.
Le terme action est polysémique. L'action est une
opération par laquelle se produit un effet, une influence de
l'être qui agit, occupation plus ou moins active, exercice de la
faculté d'agir, ce terme est un nom féminin comme l'indique le
dictionnaire Le Robert (2011) et qui indique une manière d'agir,
d'intervenir, d'exercer une certaine influence vis-à-vis d'un domaine,
d'une personne, d'un problème, etc. Bien plus, d'après
l'Encyclopédie Encarta 2009, l'action se perçoit comme
étant la faculté qui permet l'extériorisation
concrète et généralement ordonnée de la
volonté de quelqu'un ou d'un groupe.
Ces trois explications définissent bel et bien une
action mais seules les deux dernières convergent vers le sens qui
intéresse notre travail. En effet, nous considérons comme action,
toute manoeuvre ou procédure de la commune d'Abong-Mbang visant à
influencer la qualité de vie des populations dans un domaine ou l'autre.
Pour le cas d'espèce, il s'agit de l'influence de cette commune dans la
promotion du développement territorial à travers des projets dits
structurants.
L'adjectif communal, vient du substantif Commune. Cela renvoie
à ce qui a trait à la commune. Cette dernière peut
être définie comme la plus petite collectivité
territoriale, voire l'institution décentralisée de base qui est
dotée d'autorités élues et d'une administration sur un
territoire bien défini. Pour le cadre de notre étude c'est la
commune d'Abong-Mbang que nous évoquons lorsque nous parlons de
l'épithète communal.
Les actions communales ont donc trait à tout ce que,
fait la commune qui,s'inscrivant en étroite ligne avec ses missions et
son rôle,entre dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie de
ses habitants. Nous nous intéressons bien évidemment aux actions
en termes d'opération d'aménagement et de réalisation
d'ouvrage de développement local à l'instar de
l'électrification des zones non-couvertes, la construction des
infrastructures commerciales et de l'entretien des routes qui
représentent tous des projets structurants.
I.1.2- Développement
territorial
Définir avec aisance cette expression, impose que l'on
clarifie ce qu'on entend par l'épithète territorial avant de nous
lancer dans la compréhension du terme développement territorial.
L'adjectif territorial vient du substantif territoire. Selon
Pecqueur (2014), le territoire se conçoit à la fois comme
« catégorie d'analyse des phénomènes de
construction sociale localisé d'un projet de développement, (...)
mais aussi une réalité construite par les acteurs ».
C'est ainsi qu'il distingue le territoire construit du territoire donné.
Le premier, résulte d'un processus de construction du territoire par les
acteurs, il n'est pas postulé, il est constaté a posteriori cela
voulant dire que le territoire construit n'existe pas partout. Quant au
deuxième qui nous intéresse, à savoir le territoire
donné, c'est la portion d'espace (le plus souvent un découpage
infranational) constituée qui est l'objet de l'observation. Dans notre
contexte, le territoire renvoie à la portion infranationale
correspondant aux limites de la commune d'Abong-Mbang.
Le concept de développement territorial date de la fin
des années 1990 avec comme volonté de remettre au coeur de la
problématique du développement, le territoire avec ses
ressources, ses contraintes et ses spécificités non seulement
matérielles mais encore immatérielles. Pinchenel (1985) le
définit comme une intervention des hommes sur leurs espaces avec
différents objectifs : soit de réduire les
disparités, d''apporter des réponses aux dysfonctionnements, soit
encore lutter contre la dégradation des cadres de vie. Il suppose que
les acteurs locaux organisés participent à une gouvernance locale
au côté des élus et des représentants d'un Etat que
l'on souhaite impliqués. Ainsi donc, pour Pecqueur& Campagne (2014),
le développement s'emploie à analyser les modes d'organisation
des acteurs territoriaux à travers leur gouvernance, leur
mobilité et leur proximité. L'acteur nous intéressant ici
étant la commune. C'est donc enfin un développement qui
intéresse plus particulièrement les zones rurales, en ce sens
où il veut y voir apparaître un changement considérable.
En adoptant la dernière approche conceptuelle, nous
entendons par développement territoriall'analyse de l'action de la
Commune d'Abong-Mbang sous le prisme de sa gouvernance, de la mobilité
de ses actions sur le territoire communal et enfin sur sa proximité avec
les zones rurales.
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