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Actions communales et développement territorial dans la commune d'Abong-Mbang, région de l'est-Cameroun


par Junior Cédric Darrel MPELE
Institut National de la Jeunesse et des Sports -Yaoundé - Master 2 2020
  

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CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de cette deuxième et dernière partie de notreétude, Il ressort qu'elle avait trait à l'opérationnalisation proprement dite de notre recherche. Constituée de trois chapitres, dont le premier portait sur la démarche méthodologique, qui nous a permis d'asseoir notre approche et présenter nos différentes techniques de collecte des données, mais égalementdéterminer notre échantillon et nos techniques d'analyse. Le deuxième chapitre, qui portait sur la présentation, l'analyse des données d'enquêtes et la vérification des hypothèses après interprétations des données, nous a permis à travers l'analyse explicative des contenus et les théories explicatives de confirmer toutes nos hypothèses. Cette validation nous a permis d'enrayer avec le problème en proposant un projet de formation des élus locaux sur le thème « connaitre son milieu pour agir efficacement » .De ceci, il ressort que le développement dans son versantterritorial estessentiellement inclusif et égalisateur des frustrations qui peuvent naitre dans les répartitions des projets de développement. Pour cela, il revient aux différentsacteurs de faire preuve de responsabilité et d'impartialité dans la réalisation des objectifs de développement. Il a été démontré que les régions et les populations rurales sont les plus exposées aux affres de la pauvreté et du sous-développement ; de ce fait, le développement doit partir de cette base pour monter vers les zones centrales. C'est le voeu et le dessein de la décentralisation dans son volet égalisateur.

CONCLUSION GENERALE

Notre travail de recherche porte sur les « actions communales et développement territorial dans la commune d'Abong-Mbang ». Son objectif général a été d'évaluer les actions communales en faveur du développement du territoire dans la commune d'Arrondissement d'Abong-Mbang en vue de proposer des stratégies de gouvernance territoriale qui tiennent compte de toutes les parties prenantes. Ceci dit, notre champ d'observation est constitué du cadre territorial de la commune d'Abong-Mbang avec une observation particulière des zones rurales à travers les représentants de ces communautés.

Dans le souci defaire un état des lieux des réalisations de la commune dans l'ensemble du territoire, nous sommes partis du constat des conditions difficiles et de la pauvreté qui sévit dans les zones rurales de la commune d'Abong-Mbang. Ce constat faisait aussi référence au fait que plus on s'éloigne de la zone urbaine, plus on ressent les effets du développement qui se résument en la facilité de déplacement, les conditions de vie améliorées. Cet état de chose, nous a permis de faire un rapprochement avec l'exode rural grandissant où l'on voit que les villages se vident de leur substance qu'est la force de travail des jeunes. Avec la validation du plan communal de développement en 2012, une lueur d'espoir a été perçue dans la programmation des projets d'ordres structurants qui auraient permis un développement harmonieux de ces différents territoires. C'est de là qu'est venue notre ambition légitime de traiter de l'évaluation de ces actions sur le développementterritorial d la commune d'Abong-Mbang.

De ces observations, il ressort une multitude de questionnements qui interpellent au premier chef le travailleur social que nous sommes. Ainsi, principalement nous nous sommes demandédans quelles mesures les actions de la commune participent-elles du développement des territoires communaux ?Cette question liminaire, nous a permis de générer trois questions subsidiaires à savoir :

§ Q.S.1 : A quelle proportion l'étendue territoriale de la commune est-elle couverte par les projets structurants communaux de développement ?

§ Q.S.2 : En quoi consistent les mobiles explicatifs d'une répartition inéquitable des actions de développement de la commune ?

§ Q.S.3 : quelles analyses faire du mécanisme de suivi des projets communaux et Comment la commune peut-elle orienter ses actions dans le sens d'une gouvernance inclusive pour un développement territorial optimal ?

À ces interrogations, nous avons proposé des réponses anticipées que l'on résume en terme d'hypothèses liées à la résolution des inquiétudes qui ont été notre dans le choix du sujet. Pour cela, l'hypothèse générale formulée indique que Les actions communales participent pour une large majorité au développement des zones centrales au détriment des zones périphériques de la commune. Les actions communales ayant été prises ici au sens des projets structurants de développement. C'est-à-dire aux projets susceptibles d'entrainer un effet direct sur la situation de vie des populations des localités rurales. A partir de là, nous avons de manière spécifiques proposé des hypothèses selon lesquelles :

§ H.S.1 : les actions communales structurantes du développement semblent irrationnellement réparties sur le territoire de la commune d'Abong-Mbang ;

§ H.S.2 : les mobiles politiques (stratégie de gouvernance) et structurels (organisationnelle) expliquent la répartition inéquitable des actions communales dans le territoire.

§ H.S.3 : la défaillance du mécanisme de suivi des projets communaux appelle à des actions mobilisatrices et participatives par des acteurs engagés et compétents, gage de l'accroissement des capacités de développement des actions communales.

Pour parvenir à ce dessein, nous avons procédé aux enquêtes principalement à travers, des observations de la situation de développement dans la commune et des entretiens adressés aux autorités communales et aux autorités traditionnelles.

L'analyse et la présentation des résultats de cette enquête s'est faite sur la base de l'analyse des différents contenus dont nous avons quantifié certains. Afin de parvenir à une vérification des résultats de l'enquête via les théories explicatives et l'analyse des données par la confrontation des différents avis et informations. Ces différentes techniques, nous ont permis de valider nos hypothèses en totalité y compris l'hypothèse générale.

En somme, de tout ce qui précède, il ressort des résultats ci-après que, la faiblesse des moyens de la commune, suivi de l'absence de suivi des projets inscrits dans le PCD, la gouvernance de l'exécutifavec des relents politiques, le tout accentué par la non-maitrise du terrain par les agents communaux et autres élus locaux sont explicatifs de la non-réalisation de certains ouvrages dans les zones rurales . C'est cela qui fait en sorte que l'on soit en posture de développement inéquitable, un développement qui bénéficie plus au centre urbain tout en laissant les populations rurales dans un état de pauvreté. Le développement pourtant dans son idée et sa conception originelle devrait être du domaine de l'inclusion. En ce sens où les fruits de la croissance soient répartis entre les différents maillons locaux, du paysan aux citadins, afin que l'amélioration du cadre et des conditions de vie que vante la politique de décentralisation soit une réalité concrète dans les différents groupes qui constituent la société.

Toutefois, il faut dire ici que bien que nos hypothèses aient été validées, nous trouvons que notre étude bien qu'elle jette un pavé dans la mare, aurait eu plus d'impact si elle abordait des thématiques liés au financement des actions communales. Pour cela des études pourraient s'intéresser à la rentabilisation des compétences transférées aux CTD et à la gestion de la ressource humaine communale. Aussi, ce travail de recherche nous a permis de faire le constat du difficile accès à certains documents administratifs qui parfois sont inexistants. Ceci sans oublier de mentionner le fait que la perception que les enquêtés avaient de nous au départ n'était pas toujours du genre à nous faciliter l'accès aux informations, le tout accentué avec la pandémie du COVID-19. C'est pourquoi, nous pensons que d'autres études de cas comme lanôtre sont utiles dans l'affinement des résultats obtenus.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore