CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de cette deuxième et dernière partie de
notreétude, Il ressort qu'elle avait trait à
l'opérationnalisation proprement dite de notre recherche.
Constituée de trois chapitres, dont le premier portait sur la
démarche méthodologique, qui nous a permis d'asseoir notre
approche et présenter nos différentes techniques de collecte des
données, mais égalementdéterminer notre échantillon
et nos techniques d'analyse. Le deuxième chapitre, qui portait sur la
présentation, l'analyse des données d'enquêtes et la
vérification des hypothèses après interprétations
des données, nous a permis à travers l'analyse explicative des
contenus et les théories explicatives de confirmer toutes nos
hypothèses. Cette validation nous a permis d'enrayer avec le
problème en proposant un projet de formation des élus locaux sur
le thème « connaitre son milieu pour agir
efficacement » .De ceci, il ressort que le développement
dans son versantterritorial estessentiellement inclusif et égalisateur
des frustrations qui peuvent naitre dans les répartitions des projets de
développement. Pour cela, il revient aux différentsacteurs de
faire preuve de responsabilité et d'impartialité dans la
réalisation des objectifs de développement. Il a
été démontré que les régions et les
populations rurales sont les plus exposées aux affres de la
pauvreté et du sous-développement ; de ce fait, le
développement doit partir de cette base pour monter vers les zones
centrales. C'est le voeu et le dessein de la décentralisation dans son
volet égalisateur.
CONCLUSION
GENERALE
Notre travail de recherche porte sur les « actions
communales et développement territorial dans la commune
d'Abong-Mbang ». Son objectif général a
été d'évaluer les actions communales en faveur du
développement du territoire dans la commune d'Arrondissement
d'Abong-Mbang en vue de proposer des stratégies de gouvernance
territoriale qui tiennent compte de toutes les parties prenantes. Ceci dit,
notre champ d'observation est constitué du cadre territorial de la
commune d'Abong-Mbang avec une observation particulière des zones
rurales à travers les représentants de ces communautés.
Dans le souci defaire un état des lieux des
réalisations de la commune dans l'ensemble du territoire, nous sommes
partis du constat des conditions difficiles et de la pauvreté qui
sévit dans les zones rurales de la commune d'Abong-Mbang. Ce constat
faisait aussi référence au fait que plus on s'éloigne de
la zone urbaine, plus on ressent les effets du développement qui se
résument en la facilité de déplacement, les conditions de
vie améliorées. Cet état de chose, nous a permis de faire
un rapprochement avec l'exode rural grandissant où l'on voit que les
villages se vident de leur substance qu'est la force de travail des jeunes.
Avec la validation du plan communal de développement en 2012, une lueur
d'espoir a été perçue dans la programmation des projets
d'ordres structurants qui auraient permis un développement harmonieux de
ces différents territoires. C'est de là qu'est venue notre
ambition légitime de traiter de l'évaluation de ces actions sur
le développementterritorial d la commune d'Abong-Mbang.
De ces observations, il ressort une multitude de
questionnements qui interpellent au premier chef le travailleur social que nous
sommes. Ainsi, principalement nous nous sommes demandédans quelles
mesures les actions de la commune participent-elles du développement des
territoires communaux ?Cette question liminaire, nous a permis de
générer trois questions subsidiaires à savoir :
§ Q.S.1 : A quelle proportion
l'étendue territoriale de la commune est-elle couverte par les projets
structurants communaux de développement ?
§ Q.S.2 : En quoi consistent les
mobiles explicatifs d'une répartition inéquitable des actions de
développement de la commune ?
§ Q.S.3 : quelles analyses faire du
mécanisme de suivi des projets communaux et Comment la commune peut-elle
orienter ses actions dans le sens d'une gouvernance inclusive pour un
développement territorial optimal ?
À ces interrogations, nous avons proposé des
réponses anticipées que l'on résume en terme
d'hypothèses liées à la résolution des
inquiétudes qui ont été notre dans le choix du sujet. Pour
cela, l'hypothèse générale formulée indique que Les
actions communales participent pour une large majorité au
développement des zones centrales au détriment des zones
périphériques de la commune. Les actions communales ayant
été prises ici au sens des projets structurants de
développement. C'est-à-dire aux projets susceptibles d'entrainer
un effet direct sur la situation de vie des populations des localités
rurales. A partir de là, nous avons de manière spécifiques
proposé des hypothèses selon lesquelles :
§ H.S.1 : les actions communales
structurantes du développement semblent irrationnellement
réparties sur le territoire de la commune d'Abong-Mbang ;
§ H.S.2 : les mobiles politiques
(stratégie de gouvernance) et structurels (organisationnelle) expliquent
la répartition inéquitable des actions communales dans le
territoire.
§ H.S.3 : la défaillance du
mécanisme de suivi des projets communaux appelle à des actions
mobilisatrices et participatives par des acteurs engagés et
compétents, gage de l'accroissement des capacités de
développement des actions communales.
Pour parvenir à ce dessein, nous avons
procédé aux enquêtes principalement à travers, des
observations de la situation de développement dans la commune et des
entretiens adressés aux autorités communales et aux
autorités traditionnelles.
L'analyse et la présentation des résultats de
cette enquête s'est faite sur la base de l'analyse des différents
contenus dont nous avons quantifié certains. Afin de parvenir à
une vérification des résultats de l'enquête via les
théories explicatives et l'analyse des données par la
confrontation des différents avis et informations. Ces
différentes techniques, nous ont permis de valider nos hypothèses
en totalité y compris l'hypothèse générale.
En somme, de tout ce qui précède, il ressort des
résultats ci-après que, la faiblesse des moyens de la commune,
suivi de l'absence de suivi des projets inscrits dans le PCD, la gouvernance de
l'exécutifavec des relents politiques, le tout accentué par la
non-maitrise du terrain par les agents communaux et autres élus locaux
sont explicatifs de la non-réalisation de certains ouvrages dans les
zones rurales . C'est cela qui fait en sorte que l'on soit en posture de
développement inéquitable, un développement qui
bénéficie plus au centre urbain tout en laissant les populations
rurales dans un état de pauvreté. Le développement
pourtant dans son idée et sa conception originelle devrait être du
domaine de l'inclusion. En ce sens où les fruits de la croissance soient
répartis entre les différents maillons locaux, du paysan aux
citadins, afin que l'amélioration du cadre et des conditions de vie que
vante la politique de décentralisation soit une réalité
concrète dans les différents groupes qui constituent la
société.
Toutefois, il faut dire ici que bien que nos
hypothèses aient été validées, nous trouvons que
notre étude bien qu'elle jette un pavé dans la mare, aurait eu
plus d'impact si elle abordait des thématiques liés au
financement des actions communales. Pour cela des études pourraient
s'intéresser à la rentabilisation des compétences
transférées aux CTD et à la gestion de la ressource
humaine communale. Aussi, ce travail de recherche nous a permis de faire le
constat du difficile accès à certains documents administratifs
qui parfois sont inexistants. Ceci sans oublier de mentionner le fait que la
perception que les enquêtés avaient de nous au départ
n'était pas toujours du genre à nous faciliter l'accès aux
informations, le tout accentué avec la pandémie du COVID-19.
C'est pourquoi, nous pensons que d'autres études de cas comme
lanôtre sont utiles dans l'affinement des résultats obtenus.
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