WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Actions communales et développement territorial dans la commune d'Abong-Mbang, région de l'est-Cameroun


par Junior Cédric Darrel MPELE
Institut National de la Jeunesse et des Sports -Yaoundé - Master 2 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

V.3.2-Validation de l'hypothèse spécifique N°2 : « Les mobiles politiques, liés à la stratégie de gouvernance et structurels, liés à la commune, expliquent la répartition inéquitable des actions communales dans son territoire »

Des données issues du terrain, il ressort que la répartition des actions de développement de la commune pourrait s'expliquer aussi bien par des raisons structurelles,mais aussi par des logiques politiques qui ont partie liée avec les éléments de gouvernance.

Ces différentsélémentsdéteignent sur la répartition des actions de développement qui à partir de ce moment commencent à être l'apanage des uns qui « se coupent la plus grande part du gâteau ». Et là, les zones moins « capés » en terme d'élite et de personne travaillant à la commune sont presque abandonnées et c'est le cas de la majorité des villages qui se situent à des distances considérables du centre-ville à l'instar des VillagesNtimbé 1, Oboul 1 qui sont situés dans les périphéries.

La théorie du développement participatif quant à elle, nous apporte un élément explicatif de cette répartitioninéquitable en mettant en exergue le volet centralisateur du processus de gouvernance communale. Celui-ciprivilégie les mobiles politiques dans la répartition des actions de développement. Les mobiles structurelsétant juste des conséquences naturelles de la gouvernance des autorités communales qui associent peu les autres acteurs locaux dans le processus de territorialisation du développement.

Dès lors, nous pouvons également confirmer notre hypothèse selon laquelle, les mobiles politiques et structurels justifient la répartition inéquitable des réalisations de la commune.

V. 3.3-Vérification de l'hypothèse spécifique N°3 : « la défaillance du mécanisme de suivi des projets communaux appelle à des actions mobilisatrices et participatives des acteurs engagés et compétents dans l'accroissement des capacités de développement des actions communales »

Le suivi dans le cadre de la planification est essentiel. C'est lui qui permet de juger le niveau et le taux de réalisation d'un projet. C'est ainsi que dans le cadre du PCD d'Abong-Mbang un comité de suivi avait été mis sur pied pour rendre compte de l'évolution du PCD mais également de la réalisation et des difficultés de mise en oeuvre. Par contre, ce dessein ne sera pas atteint car on constate que, l'inactivité du comité de suivi du PCD a eu un impact sur les différentes réalisations prévues par la commune. Ceci sans oublier la quasi absence des agents communaux sur le terrain. Ce qui soulève le problème de la méconnaissance du territoire tel qu'il est par les agents communaux.

La conséquenceimmédiate de cet état de chose a été que les projets se sont retrouvés en train d'être discutés entre les élites, entre agents de la commune qui attribuaient des réalisations à « leur village » sans tenir compte de la répartition initiale qui avait été faite dans le PCD ; Mais aussi par la logique politique du maire. Le comité se retrouvant défaillant, le service de la planification n'a également pas mis en marche des mécanismes visant à assurer le suivi des actions de développement.

Or à travers la théorie du pragmatisme opérationnel, l'on voudrait parvenir à des actions concrètes et une présence effective de la commune sur tous les fronts de développement. Elle soutient que dès lors que le PCD a été mis sur pied de façonthéorique, il revient à la commune de se rassurer de sa mise en oeuvre pratique pour que le fruit de la réflexion sur ce document soit perceptible par des actions et réalisations sur le terrain. Ainsi, la commune doit opter pour une approche participativeopérationnelle dans les stratégies de développement. Il s'agit donc de valoriser et promouvoir les solutions endogènes. C'est la raison pour laquelle, il est impératif que les collectivités soient renforcées en matière de formation. Il a été démontré dans cette étude que la non-qualification et l'effectif réduit du personnel du bureau de la planification mais aussi la méconnaissance des logiques participatives par les populations locales constituent des freins au suivi des projetsenvisagés dans le plan. Il devientimportant de mobiliser et de former les acteurs du développement local afin que ceux-ci puissent conjuguer leurs efforts pour un développement optimal souhaité.

Au regard de ce qui précède, nous pouvons valider notre hypothèse N°3 qui pose que la défaillance du mécanisme de suivi des projets communaux appelle à des actions mobilisatrices et participatives des acteurs engagés et compétents dans l'accroissement des capacités de développement des actions communales.

Au demeurant, nos trois hypothèses spécifiques ayant été confirmées, nous pouvons par corrélation affirmer que Les actions communales participent pour une large majorité au développement des zones centrales au détriment des zones périphériques de la commune. Car nous avons vu que les projets structurants à savoir l'entretien des routes, l'électrification, la construction des marchés n'ont été réalisés que dans la zone du centre-ville. Pourtant le développement territorial voudrait que des projets soient mis sur pied dans le sens de booster le développement, c'est-à-dire des projets potentiels pouvant impacter durablement sur les populations. A partir de ce moment, notre hypothèse générale est également confirmée.

Parvenu au terme de ce chapitre pour l'essentiel consacré à l'exploitation des données collectées sur le terrain,il est important de dire que les actions communales dans la commune d'Abong-Mbang relevant des aspects structurants se sont illustrées par leur caractère pro-urbain sans pour autant s'intéresser au développement des zones rurales qui pourtant devraient être le point de départ des dynamiques de développement. C'est ce point de chute qui nous permet de valider nos hypothèses de recherche. L'urgence d'une esquisse de solution est à convoquer.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote