V.2.4- Suggestions en faveur d'un
développement général
Les suggestions faites ont été tournées
vers la perspective de la validation du futur PCD. C'est ainsi, que pour palier
au défaut de suivi des actions de développement, un point a
été mis sur la responsabilisation du comité de suivi du
PCD qui doit pouvoir s'assurer de la mise en oeuvre des projets dans les
localités concernées et identifiées. Il s'est
également agi pour la commune de trouver des stratégies de
mobilisation des ressources. Mais aussi que tous les acteurs puissent
s'impliquer ardemment dans la dynamique de développement. Que ce soit la
commune, les partenaires ou encore les populations locales et ce, à
travers des comités de développement existants à travers
les conseils de concertation.
Tout de même, il ressort qu'au regard du problème
que nous avons identifié à savoir que le territoire semble peu
maîtrisé par les autorités locales, les suggestions
à formuler peuvent se focaliser sur une exigence de gouvernance du
territoire qui va du maillage territorial par les autorités au
développement desdits territoires.
Ces différentes données nous permettent de nous
tourner vers le questionnement de nos hypothèses de recherche.
V.3- VALIDATION DES HYPOTHESES DE
RECHERCHE
Avant de débuter cette étude, une réponse
anticipée sous forme d'hypothèse principale
consécutivement à la question principale émise a
été formulée. Cette hypothèse a ainsi
généré trois autres qui ont servi de boussole à la
collecte des données sur le terrain dans le sens de déterminer
les raisons des effets mitigésdes actions communales sur le
développement territorial d'Abong-Mbang. Pour parvenir à la
validation de nos différentes hypothèses, nous prendrons appui
sur la technique d'analyse de contenu et sur nos théories
explicatives.
V.3.1- validation de
l'hypothèse N°1 : « Les actions communales
structurantes du développement semblent irrationnellement reparties sur
le territoire de la commune d'Abong-Mbang »
Il apparaît que les réalisations de la commune
sont nombreuses etlocalisées dans différents secteurs. Toutefois,
il ressort que les projets structurants à l'instar de
l'électrification et de la construction des marchés et
d'entretien des routes ont un taux de réalisation très faible en
fonction de l'étendueterritoriale. En ce qui concerne la construction
des marchés, seuls deux (02) ont été construits mais
ceux-ci se situentdans le centre urbain. Entrainant de ce fait, les
déplacements des populations vers les uniques centres
d'écoulement de produit que sont les marchés B et des vivres de
la ville d'Abong-Mbang. Or, le déplacement vers ces lieux n'est pas
évident car il y'a des frais de transport qui sont fonction de
l'état de la route. Ainsi, pour se rendre à Abong-Mbang à
partir deNtimbé 1, le tarif est estimé à environ 2500 FCFA
Pour une distance de 30 Km sur une route qui n'est pas fréquemment
entretenue. De là, ces réalisations ne facilitent pas la vie des
populations des zones éloignées. Bien plus, au regard des actions
réalisées, on se rend compte que certains villages se retrouvent
plus nantis que d'autres en terme d'infrastructures sociales à l'instar
des points d'eau. Ceci sans omettre que les populations du village
Ntimbé 1 qui se retrouve à 18 Km du CSI de sokamalam, sont
obligées d'aller se soigner dans une autre circonscription
administrative (Arrondissement de messamena) Ceci à cause du fait que le
CSI qui devait être construit ne l'a pas été,
privilège étant plutôt donné au village Ntoung et au
village Ankoung qui disposaient déjà d'un centre de santé
construit par les comités de développement villageois.
Les projets structurants ont pour objectifs l'impulsion du
développement de manière à ce que les infrastructures
issues de ces actions puissent produire de la plus-value non seulement pour les
populations mais aussi pour la commune elle-même. Ainsi, la
théorie du structuro-fonctionnalisme vient nous conforter dans
l'idée selon laquelle il revient à la commune de créer un
cadre propice à l'amélioration des conditions de vie des
populations pour voir se réaliser les missions qui lui sont propres. Or
les zones rurales de la commune d'Abong-Mbang bien que
bénéficiant de certaines actions de la commune, ont de la peine
à vivre dans des conditions et dans un cadre de vie meilleur, les
projets structurants étant plutôt réalisés au
centre-ville,pourtantla logique de la décentralisation voudrait que l'on
parte de la périphérie vers le centre.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
confirmer notre hypothèse spécifique N°1 qui pose
que« les actions communales structurantes du
développement sont irrationnellement réparties sur le territoire
de la commune d'Abong-Mbang ».
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