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Actions communales et développement territorial dans la commune d'Abong-Mbang, région de l'est-Cameroun


par Junior Cédric Darrel MPELE
Institut National de la Jeunesse et des Sports -Yaoundé - Master 2 2020
  

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CHAPITRE II : ENJEUX ET DEFIS DES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DANS LA PROMOTION DES ACTIONS COMMUNALES AU CAMEROUN

Le développement territorial se présente comme la raison d'être des collectivités territoriales au Cameroun. Il est donc important d'avoir une vue d'ensemble du bien-fondé du développement des territoires par les communes au Cameroun. Cela passe par la présentation du socle de la décentralisation, processus ayant mis en avant la commune comme collectivité locale (II.1), ensuite par les enjeux de la territorialisation de l'action publique locale par les communes (II.2) et, enfin par les défis que doivent relever les collectivités locales dans l'atteinte d'un développement territorial optimal(II.3).

II.1-SOCLE DE LA DECENTRALISATION AU CAMEROUN

L'avènement de la commune comme CTD au Cameroun est étroitement lié à l'historique de la décentralisation. La décentralisation est un processus fortement enraciné dans l'histoire de la vie politico-administrative du Cameroun. Longtemps vécu sous diverses formes, (délégation, dévolution,...), celle-ci a une historique propre, qui permet de donner une lisibilité aux missions et compétences transférées aux communes.

II.1.1-Aperçu historique de l'avènement de la décentralisation et de la commune au Cameroun

Les conditions particulièrement difficiles de l'accession du Cameroun à la souveraineté internationale, marquées par la nécessité de construction nationale d'un pays ayant subi une triple domination (allemande, anglaise et française) dans un contexte de diversité ethnique et culturelle, les affres du sous-développement ont eu de ceci de permettre la formation d'un Etat fort et ultra centralisé. Ce système a tout du moins été l'objet de vives critiques à travers le constat de sa défaillance à pouvoir assurer les fonctions de développement socio-économique et à assurer la participation des populations. Cette situation fit en sorte que de nombreux Etats, dont le Cameroun, éprouvent dès lors le besoin de renforcer l'adhésion des populations à travers la prise en compte dans la gestion de la cité et le développement local. C'est ainsi qu'après une longue période de débat sur la centralisation, la volonté politique camerounaise de consacrer un système de gestion des affaires publiques plus efficaces, se concrétise à travers la promulgation de la loi portant révision constitutionnelle du 18 Janvier 1996. Celle-ci fait du Cameroun, un « Etat Unitaire Décentralisé » matérialisé par les CTD (régionalisation et municipalisation).

En ce qui concerne la municipalisation, elle date de l'époque coloniale. Depuis lors, des actions sont progressivement entreprises en faveur de l'effectivité et de l'opérationnalité de la décentralisation. Ainsi, dès 1922, dans le Cameroun Britannique, l'autorité coloniale crée « les Native court ». Les Native authorities avaient le droit de légiférer et d'établir des impôts sous le contrôle des districts officers : C'était la politiquede l'indirect Rule.Le mouvement est déclenché dix-neuf ans plus tard dans le Cameroun français avec l'introduction des communes mixtes dans lesquelles le Maire est nommé et le conseil municipal élu. En 1955, une nouvelle étape est franchie avec la distinction juridique de deux types de communes : d'une part, les communes de plein exercice (CPE) où le conseil municipal est élu et élit à son tour en son sein le Maire et ses adjoints ; et d'autre part, les communes de moyen exercice (CME) dont le maire et les adjoints sont nommés. Cette organisation prévaudra jusqu'en 1974.

En 1974, la commune est définie comme une collectivité publique décentralisée et une personne morale de droit public dotée de la personnalité juridique et de l'autonomie financière.Si le principe de l'élection du conseil Municipal reste un acquis, le système institué fait coexister deux (02) modes de désignation de l'exécutif : dans les communes rurales, les administrateurs municipaux sont nommés ; dans les communes urbaines, les maires sont élus par les Conseils municipaux, sauf dans certaines grandes villes où des délégués du Gouvernement sont nommés. Il faut dire que jusque-là, la décentralisation en tant que mode de gestion n'est pas encore admise. Ces stratégies visaient juste à garantir l'autorité du pouvoir en place. Mais dès 1996, les choses vont devenir un peu plus concrètes pour répondre réellement aux besoins des populations. L'année 2004 sera d'autant plus marquante car elle renvoie à la promulgation des textes sur l'orientation et les modalités d'application de la décentralisation au Cameroun tout en précisant de façon claire les missions dévolues à la commune ainsi que les domaines de compétences de celle-ci. Quant à l'année 2010, elle devient une année charnière à travers le transfert de certaines compétences aux CTD, ce qui permet de préciser et de renforcer les missions dévolues à celles-ci.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci