I.2.3-Littérature sur la
gouvernance Locale
La gouvernance locale concerne en général les
nombreuses interrogations au sujet de la meilleure forme de gouvernement, mieux
de gouvernance à l'échelon de base de toute communauté.
C'est ainsi que Schneider (1999), dans son article
intitulé « gouvernance participative : le chainon
manquant dans la lutte contre la pauvreté », tout en
questionnant les politiques de lutte contre la pauvreté, présente
les résultats mitigés des stratégies traditionnelles de
lutte contre celle-ci. La raison étant une sous-estimation ou mauvaise
compréhension du rôle de la gestion des affaires publiques. Il
critique le fait pour les populations de se contenter de croire ou d'en appeler
à la volonté gouvernementale pour réduire la
pauvreté, ce qu'il juge à la fois irréaliste et
insuffisant. Pour voir ces politiques avoir des résultats concrets, il
préconise la mise sur pied d'une gouvernance participative qui, selon
lui, permet de fonder les actions à mener sur une meilleure information,
de veiller à un engagement plus fort de la part des décideurs et
de l'administration afin de rendre la mise en oeuvre des mesures plus
réelle et plus efficace.
Tout en étant d'avis avec lui sur la solution
donnée à savoir l'option d'une approche participative dans la
réalisation des actions de développement , nous voulons
allerau-delà en disant que les populations qui sont le plus souvent
pauvres, manquent d'initiatives; raison pour laquelle la Commune devrait jouer
un rôle central dans l'accompagnement voire l'encadrement de celles-ci.
On ne saurait donc parler d'irréalisme de la part des populations comme
le penseSchneider.
Abondant presque dans le même sens,OloumeBeyeme(2011)
dans son mémoire intitulé « Gouvernance locale et
développement communautaire durable : cas du centre de santé
du village GBOTO ZEVE au Togo » pose le problème en termes de
gouvernance locale et de développementcommunautaire. Pour aborder ce
problème, elle détermine les causes du faible taux de
fréquentation du centre de Santé, tout en évaluant le
système de gouvernance locale en vigueur dans la communauté afin
de faire des propositions pour l'amélioration de ce dernier. Sa solution
se résume en l'implication et la participation effective des populations
aux affaires locales en raison du fait que leur bien-être ne
dépend pas uniquement de la performance des politiques publiques et
partant des actions publiques.
Son résultat corrobore avec notre ambition qui est de
parvenir à une gouvernance territoriale inclusive dans l'optique
d'atteindre des actions non-seulement de la Commune mais également des
autres acteurs de développement local.
Enfin, JiokengNdountio(2010) à travers son
mémoire sur « la problématique de la gouvernance locale
dans la Région de l'Est-Cameroun : une analyse de la perception du
maire par les populations de la ville de Bertoua » nous plonge dans
l'univers complexe de la gouvernance locale. Ici, elle interroge comment est-ce
que la perception du maire par les populations de la ville de Bertoua favorise
leur adhésion à l'action publique locale.Elle pose la figure du
Maire comment étant très importante dans la mise en oeuvre des
actions fortes dedéveloppement. Sa personnalité étant
perçuecomme un facteur de réussite des actions de la commune.
Ainsi, plus le maire est un personnage proche des populations, plus celles-ci
adhèrent à son action et plus l'action de la commune touche les
réalités des populations, plus elles se sentent poussées
à s'y impliquer.Par-là, elle présente le fait que la
population ne connaisse pas le maire et considère qu'il n'est pas
proched'elles,pourtant elle constitue sa base élective.
Lesrésultats de ces auteurs nous confortent dans notre
démarche dans la mesure où le développement effectif passe
par la proximité des dirigeants avec les populations. Seulement, nous
aspirons au dépassement de ces études lorsque nous convergeons
vers la conclusion d'une gouvernance de proximité à travers des
actions de développement concrètes favorables à
l'épanouissement quotidien des populations.
En somme ces trois auteurs sont importants en raison de leur
thématique commune qui est celle de la participation des populations
à la réalisation des projets les concernant. Et c'est cela qui
nous intéresse dans la résolution de notre
problèmecar« la gouvernance participative
débouche potentiellement sur une plus grande capacité au niveau
de la prise des décisions et des résultats »
(Schneider, 1999).
Il faut donc dire que les thématiques abordées
sont plurielles et permettent une vue d'ensemble sur notre objet
d'étude. Mais pour que ce dernier soit plus clair et explicable, une
présentation des théories est nécessaire.
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