I.2- REVUE DE LA LITTERATURE
La revue de la littérature est une phase au cours de
laquelle l'on fait le point sur les connaissances de l'objet de recherche. Le
but est de dégager d'une part les thèmes majeurs
identifiés chez les auteurs et d'autres part de relier ces thèmes
aux différentes dimensions de la question de recherche et à son
contenu global (Assie&Kouassi, 2008 :26). Dans le cadre de cette
étude, la revue de la littérature repose sur les
thématiques théoriques à tendance universelle et
indigène du développement rural, des initiatives de
développement en milieu rural et de la gouvernance locale.
I.2.1- Littérature en
relation avec le développement rural
Dans un contexte où la course vers le
développement sous toutes ses formes est le leitmotiv des Etats et des
gouvernements du monde et d'Afrique Subsaharienne en particulier, le
développement rural devient une thématique centrale qui
intéresse bon nombre d'auteurs.
Ainsi, Selon Mifoundo(2010), le développement rural
requiert un processus global, c'est-à-dire une synergie qui appelle
autant les pouvoirs publics que les populations rurales. Autant il fait appel
aux infrastructures et à l'encadrement des populations, de même,
il fait appel au travail et à la prise de conscience des paysans.
Chambers (1990) pense que le monde rural est celui qui est le
plus touché par la pauvreté. Ici, les populations sont incapables
de faire face aux obligations sociales les plus élémentaires.
Pour Morize(1985),
le développement rural consiste à
améliorer tout l'environnement de l'agriculteur, il porte à la
fois sur les routes, les points d'eau, la santé, l'éducation et
sur tous les services économiques et sociaux susceptibles
d'améliorer non seulement la fonction productive mais aussi le
bien-être social.
Dans cet ordre d'idée, le développement rural
repose prioritairement sur la viabilisation de l'espace rural, par la dotation
en infrastructures afin de favoriser la production et les échanges avec
d'autres localités. C'est une tâche qui incombe aux
collectivités locales et à l'Etat.
S'appesantissant sur le facteur bien-être des
populations rurales, Mendras(1984) pense que l'amélioration des
conditions de vie des populations devrait être surtout de nature sociale.
Pour lui, les innovations apportées dans les villages devraient
intégrer les réalités de ces milieux de sorte que chaque
membre en bénéficie pleinement. Cet auteur proscrit les actions
de développements isolés et préconise plutôt
l'engagement en faveur des groupes ou des communautés.
Ces différentstravaux, tout en mettant l'accent sur les
conditions dans lesquels vivent les populations rurales, proposent comme
solution la construction d'infrastructures sociales qui permettront à
terme de résorberdifférents problèmes dans ce milieu. Bien
que l'accent soit mis sur le monde agricole, nous voulons nous départir
de cette seule vue pour prendre le volet socio-économique de
façon plus large. Notre démarche épousera donc cette
approche du développement intégral du milieu rural qui s'appuie
sur des initiatives plus perceptibles au niveau du territoire et surtout
lorsqu'on s'éloigne du centre de l'Arrondissement.
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